Voyage en Turquie, septembre 2004

  1ère partie
avec

Jean Michel et Madou.

(Toutes les photos d'oiseaux sont de Pascal Dubois)

Avant le récit, une petite idée du parcours :


en route donc, pour un compte-rendu pleins de surprises.

LUNDI 6 SEPTEMBRE   

Départ LE MAZEAU (marais Poitevin) : 7h50, par un beau soleil, nous traversons la France d’ouest en est.
Laleu : on confie notre Nessy à nos parents en qui nous avons toute confiance pour bien s’occuper de la gent féline !

MONTLUÇON

LA TOUR DU PIN : 18h30. Camping « le coin tranquille » aux Abrets (17 euros).
Très verdoyant, très belle piscine qui nous requinque. Sanitaires TTB.
Nuit calme malgré quelques éclairs lointains et 2 ou 3 gouttes de pluie.

 660 Km

 MARDI 7 SEPTEMBRE   

Départ à 8h50 avec quelques brumes matinales qui se changeront vite en un très beau soleil.
Autoroute non-stop : MODANE, Tunnel du Fréjus (38.70 euro), TURIN, TORTONA.
Il fait de plus en plus chaud et la circulation est de plus en plus dense.
RAVENNE : 18h30. Camping « Piombino » à la Marina de Ravenna à 10km.
Pas terrible, douches bonnes malgré les odeurs, le tout pour 18.5 euro.

 661 Km 

MERCREDI 8 SEPTEMBRE

RAVENNE

Parking prés de la gare.
Sant’Appolinare Nuovo…et ses deux cortèges de saints et saintes.
Les mosaïques paraissent neuves, c’est magnifique.
Hélas la partie arrière gauche représentant le port est bâchée.
San Vitale : architecture octogonale ; à l’intérieur revêtement de marbres, mosaïques au sol.
Le chœur en mosaïque est superbe.
Mausolée de Galla Placidia: tout petit mais un vrai bijou !
Les mosaïques sont merveilleuses avec une dominante bleu profond de la voûte ;vitres en albâtre.
Café dans la rue Cavour, puis Point I.
On loupe la sortie de Ravenne vers San Appolinare in Classe ….on va vers Forli où nous prendrons l’autoroute vers
ANCONE
Arrivée au port à 13 h. Déjeuner dans le bruit des camions mais nous sommes sur place.
Embarquement rapide après être passé au bureau…
Open Deck mais loin des ouvertures. Peu de monde, les toutous ont de la place pour gambader et nous aussi !
Départ à l’heure à 16h.
Thés et cafés pas extra au salon à l’avant du bateau. Lectures, mots croisés et…puffin en vol.
Apéro au camion puis dîner au self : entrées, plat de pattes, bouteille de rosé.
Le tout très moyen pour 29.7 euro.
Nuit moins chaude que pour notre précédent voyage vers la Grèce mais nous dormons quand même en laissant les fenêtres ouvertes.

 192 Km

 JEUDI 9 SEPTEMBRE

GRECE   

Réveil à 7h30 et arrivée à l’heure à 8h à IGOUMENITSA.
Débarquement rapide et petit déjeuner sur le port dans le camion, une fois les voitures et les camions disparus !
Visite de la nouvelle gare maritime et direction Thessaloniki. L’entrée de l’autoroute, prés du port étant barrée, nous partons vers le nord sans savoir s’il est possible d’accéder à l‘autoroute à partir de Igoumenitsa.
IONANNINA
KALPAKI par la E90.
Arrêt à la boulangerie et à la terrasse d’un café où nous buvons notre premier « greek coffe » …..çà restera notre dernier !
Bonne route montagneuse et sinueuse sans trop de circulation. Seuls les camions bulgares d’un autre age se traînent sur la route et vu leurs lenteurs, ne sont pas trop difficiles à doubler.
Brève autoroute de Siatista à Kozani et à nouveau, route tortueuse jusqu’à Véria, puis autoroute quasi continue.
Sortie à Nea Malgara pour accéder au delta de l’Axios.
On emprunte des chemins très poussiéreux ; les oiseaux sont difficiles à observer :

Grèbe castagneux, héron cendré, héron pourpré, et bécasseau
.

 bécassine des marais                     poule d’eau
Après avoir pris un peu de carburant à Néa Malgara, nous reprenons l’autoroute jusqu’à THESSALONIKI
Par la E79, direction Seres, puis Lithotopos au bord du lac Kerkini.
Parking calme juste après le barrage, excellent BTS.
De plus, du camion, nous pouvons observer :

Grèbe huppé, pélican frisé, crabier chevelu (en très grand nombre sur les nénuphars), héron cendré, cormoran pygmée, mouette rieuse

 522 Km

 VENDREDI 10 SEPTEMBRE

Sur le lac devant nous, puis après le petit déjeuner, en aval du barrage, large rivière avec arbres et roseaux et grand soleil:
Grèbe huppé, grèbe castagneux, pélican frisé, grand cormoran, cormoran pygmée, héron cendré , grande aigrette, crabier chevelu, bihoreau gris, aigrette garzette, colvert, foulque, mouette rieuse, martin pêcheur (2), hirondelle rousseline, hirondelle de rivage, gobe mouche gris, cochevis huppé, corneille mantelée, étourneau, moineau.

Beaucoup de crabier chevelu et côte à côte, un grand cormoran et un pygmée, plus de doute !
En camion, nous longeons le lac avec de nombreux arrêts pour admirer un fuligule milouin et

pélicans frisés,                             crabiers chevelus,                       bécassines des marais.

A KERKINI, joli village assez désert, point I info oiseaux avec une expo intéressante et une charmante jeune fille qui nous remets de la doc.
Au milieu des 4 ou 5 maisons dans ce village du bout du monde, un commerçant ambulant à qui nous achetons des fruits.
Nous revenons déjeuner à notre havre de paix, au parking de Lithotopos. Nous sortons la lunette d’observation pour quelques hérons bihoreaux. Les jeunes grèbes huppés nous accompagnent de leurs piaillements pendant tout le repas.
Seres, Kavala, Xanthi

PORTO LAGOS

On essaie de voir des oiseaux autour d’une petite église byzantine au milieu de l’eau (très joli site) puis un chemin de poussière qui nous mène à un cul de sac !
Peu de choses, les flamants roses sont sans doute déjà partis.
Cependant nous y verrons : sterne Hansel, chevalier gambette, cormoran lointain et mouette rieuse.
Nous revenons stationner sur le port de pêche où nous passerons une superbe nuit, très calme, face aux bateaux de pêche, comme dans les rêves ! Excellent BTS.

 251 Km

 SAMEDI 11 SEPTEMBRE

Au lever 10° out, 18° in
Recherche vaine d’un marchand de poisson..
Sur le lac Vistonia, troupe de foulques et fuligules milouins mélangés, grèbe castagneux, pouillot dans les arbustes du chemin, chevalier gambette sur la route de

FANARI

Joli port de pêche animé et très agréable (BTS possible…mais on va pas le dire à chaque fois tant sur cette côte nord de la Grèce, tout petit port est un havre de paix en toute sécurité, et donc un B, comme Beauté, T, comme tranquillité, S, comme Sécurité….Merci à Camping-car en liberté !)
Ici nous trouvons du poisson à acheter : chaque bateau en vend et surtout une belle poissonnerie regroupe les pêches de chacun, comme une sorte de coopérative. Nous y achetons du poisson que nous cuisinerons dans le camion, comme nous ferons très souvent par la suite…et nous défierons quiconque de sentir la moindre odeur tant ces poissons sont frais. Ici comme en Turquie, faire du froid ayant un coût, la seule solution est de vendre le jour même le poisson pêché la nuit précédente.
Nous nettoyons donc nos achats à l’un des robinets du port ; pas de problème pour savoir où nous mettons les déchets…les goélands présents se chargent de tout !
Plein d’eau à ce même robinet, achat de pain.
Nous repartons pour tomber sur un lagon où les flamants roses sont là !!! …un beau troupeau.
La route est ensuite bordée de champs de coton…..et oui la Grèce est le premier producteur européen de coton.
KOMOTINI : autoroute jusqu’à Feres, puis D1 jusqu’à Likofos,
DADIA
Forêt de résineux et reliefs réputés pour les rapaces. Au centre d’information, il nous est conseillé de visiter soit à 9h, soit à 17h…comme il est midi, nous y repasserons au retour !
Arrêt déjeuner dans un chemin à l’écart de la route…mais pas des travaux agricoles ; en plein « café » il nous faut libérer le chemin pour un tracteur….puis à nouveau pendant la sieste pour une voiture…on ne peut pas être tranquille 5 minutes !

Frontière à Kipoï

Les douaniers grecs ne se dérangent pas pour si peu…par contre la douane turque nous fait jouer à tester l’utilité de 5 ou 6 guichets tout neufs, et comme ils nous ont trouvé gentils, nous demandent 9 euro !

TURQUIE   

Ça y est, nous y sommes…nous avons quand même l’impression de changer de pays et de civilisation, un peu comme quand on traversait le rideau de fer, que ce soit pour Prague en 76 ou à Check Point Charlie en 66…!
KESAN sera notre première ville et notre premier arrêt. Le « S « de Kesan a une cédille, mais n’ayant pas le clavier turque je vais essayer de mettre une majuscule quand la lettre aura une cédille…je ne sais pas ce que cela va donner !

Ville très animée avec circulation dense et bruyante, ça nous change de la Grèce…Les banques sont fermées mais les DAB sont ouverts et nous n’y sommes pas seuls, les Turcs aussi s’y servent. Et comme tout nos prédécesseurs, avec 340 euro nous obtenons 600 millions…non pas d’anciens francs mais de livres turques !
Descente sur Gelibolu avec de magnifiques vues sur la mer de Marmara et l’entrée des Dardanelles….nom mythique qui nous rappellera que 90 ans auparavant certains de nos grands parents n’y étaient pas allés eux pour faire du tourisme.

GELIBOLU

Un marché à l’entrée, quelle aubaine ! Nous dépensons sans compter nos premiers millions pour acheter de magnifiques fruits et légumes.
Suivant les indications « des anciens baroudeurs de Turquie » nous atteignons sans problème le promontoire du phare, belle vue sur les Dardanelles et sur la plage ….sans baigneur compte tenu du vent. L’aménagement de ce site en une esplanade et un jardin de promenade diminuent grandement l’intérêt de faire de ce lieu un BTS.
Nous décidons d’aller nous  mettre à l’abri du vent de l’autre côté vers Eceabat.
KABATEPE : direction « gendarma »…mais jusqu’au bout, c'est-à-dire que nous évitons la barrière à péage du parking pour aller jusqu’à la gendarmerie, ou plus exactement du côté du port où se situe les « gendarma ».
Ravissant petit port, ensoleillé avec moins de vent. Avec en prime un magnifique coucher de soleil sur les Dardanelles.
Excellent BTS.
Des chats et des chiens vaquent à leurs occupations, 50 mètres plus haut un groupe de militaires vont et viennent, sortent de leur cantine, certains montent dans un car pour sans doute aller à la ville !
Nous attendons que les bateaux de pêche quittent un à un le port et nous …fermons les yeux !

 363 Km

 DIMANCHE 12 SEPTEMBRE

Réveil avec 8° OUT et 16° IN

C’est alors que nous découvrons qu’à côté de nous, le tracteur Massey-Ferguson attelé d’une remorque bâchée, ouverte par derrière, est en fait un « camping car à la turque » occupé par 2 pêcheurs avec un samovar à l’intérieur !
Centre d’information au musée de Kebatepe puis route des champs de bataille d’Anzac. Tout autour des tranchées et des cimetières, de toutes les nationalités de ceux qui avaient participer à cette bataille : des anglais, des australiens (site magnifique de Lone pine), des néo zélandais, des français et des turcs, bien sûr.
La plongée dans l’histoire nous rappelle deux faits majeurs :

les turques se sont retrouvés du côté des allemands dans cette guerre et ils ne l’ont pas oublié pour la seconde. Ils ont réussi la prouesse de rester neutre en 39/45, Ankara devenant la plaque tournante de l’espionnage pendant cette période.

C’est au cours de ces batailles de 1915 déclenchées par les anglais et Winston Churchill qui voulaient s’emparer de la capitale Ottomane pour pouvoir créer un front sur l’Europe de l’ouest,  que l’homme encore très présent en Turquie s’est affirmé. Le lieutenant colonel qui repoussa les anglais lors de leur débarquement n’était autre que Mustafa Kemal qui deviendra plus tard Atatürk, véritable « père » de la Turquie moderne du XX ème siècle.

ECEABAT 
A 10h, c’est l’heure du « Feribot ».
Il nous en coûtera 22 millions de livres !
Traversée des Dardanelles en une demie heure sous le soleil et dans le vent.
A l’intérieur, nous nous offrons notre premier « çay » à 1 million. C’est du thé assez fort avec quasi obligatoirement du sucre pour en atténuer l’amertume. Nous nous y habituerons facilement et deviendrons des adeptes !
CANAKKALE
Très animé ! C’est dimanche mais tout est ouvert, y compris le Tourist Info où une charmante jeune fille nous donne carte et prospectus.
Direction le sud par une petite route côtière, par
PINARBASI
Plaine très cultivée : céréales, coton, tomates, pastèques et oliviers

Quelques oiseaux :


traquet motteux,                                        Cochevis huppé,  cigogne noire en vol semblant chercher les courants.

GEYIKLI
ISKELESI : cul de sac et embarcadère pour Bozcaada et
DALYAN
Arrêt déjeuner sur « plage » avec large étendue de galets avec beaucoup de vent : les petites barques amarrées aux pontons en bois sont très secouées. Des chats arpentent le secteur espérant des déchets des 2 ou 3 restaus et poissonneries.
Ruines d’Alexandria Troas
Au milieu des champs, des murs, un arc, peu de choses aménagées, des fouilles en cours.
TUZLA : beaucoup de cultures et d’irrigation
GULPINAR : longue rue pavée
BERHAMKALE- ASSOS
Longue rue pavée qui monte en sinuant entre deux rangées de marchands de souvenirs en tout genre.
Le temple d’Athena (5 M/l) de 530 BC
Très beau panorama, superbes vues sur la mer et la côte, et sur l’intérieur des terres.

Des colonnes doriques, des citernes, des tours…..des traquets motteux et un gros lézard noir et jaune.
Une mosquée du 14ème, fermée !...les remparts, le pont ottoman du 14ème….le tout un peu décevant.
Plage de Kadirga

Après l’hôtel Adonis (gardé par un chien), un enclos d’oliviers nous offre l’hébergement pour la nuit. Super calme. Peu de baigneurs à la plage, des détritus (dus sans doute à la proximité de la plage) empêchent le classement de ce site nocturne en super BTS.
Vent fort toute la nuit.

163 Km

 LUNDI 13 SEPTEMBRE

Réveil avec 13° OUT et 17 IN
Le vent se calme avec le lever du jour vers 7 heures.
Beau soleil, route de la côte : succession d’hôtels, de motels, lotissements et campings !

KÜCÜKKUYU
On retrouve la route principale qui est en travaux la plupart du temps pour un élargissement à 4 voies. Elle traverse des stations balnéaires ininterrompues, pas terrible !
Pas d’immeubles comme sur la Costa Brava mais des lotissements au kilomètre. Ceci sera malheureusement le leitmotiv des côtes turcs, du nord au sud et de l’ouest à l’est, et nous amènera à prendre la direction du centre de l’Anatolie plus vite que prévu.
A noter une particularité inexpliquée concernant leurs tracteurs, bien souvent de vieux Massey-Ferguson, sont parfois emmaillotés ? J’avoue ne pas comprendre et je n’ai pas réussi à me faire expliquer la raison. Toute la partie métallique du tracteur était recouverte d’une toile souple, laissant un peu la partie moteur à l’air… ? La chaleur ne peut être l’explication, car il vaut mieux que le moteur soit au maximum à l’air pour une meilleure performance…la poussière ? …peut être...et si c’était pour le fun !

AYVALIK
Nous arrivons à stationner prés du port dans cette capitale de l’huile d’olive. Animation intense comme dans toutes les villes turques. Beaucoup de collégiens et lycéens en uniforme, c’est sans doute la rentrée des classes.
Nous déambulons dans les petites rues et procédons à des achats divers dans les échoppes sans trouver le marché couvert.
Achat de petites crevettes crues sur le port.
Arrêt déjeuner à la sortie de la ville sur un parking en bord de mer, hélas sale bien sur !
Colline de Seytan Sofrasi : nous admirons le panorama sur les îles mais le paiement du parking nous en dissuade ; nous faisons demi tour !

Route principale et sur notre gauche, des marais salants et une foule de flamants roses.
Culture très soignée d’oliviers…..Messieurs les corses, venez y en stage !

BERGAME
Très chaud…nous trouvons un parking très central, coût 2M/l (1.1 euro).
Le musée Archéo est fermé le lundi.. mais au point I, on parle français !
Nous déambulons dans les petites rues et c’est jour de marché, c’est génial ! Des marchandises en tout genre, de la nourriture, ça regorge de tout ! Nous faisons un achat qui va complètement déstabilisé notre budget vacance : 10 couvercles de bocaux à confiture (seulement les couvercles)  pour 1M/l (soit 5 centime d’euro pièce)!
La basilique rouge : ruines d’un immense bâtiment que l’on regarde juste de derrière les grilles et un grand terrain vague après « l’Otogar » sur lequel l’un d’entre vous avait indiqué avoir dormi…
Nous venons donc nous y installer…un peu sceptique sur la tranquillité nocturne d’un tel capharnaüm ! ça grouillait de partout, des piétons, des carrioles, des camions, du bruit, des fumées… ce vaste terrain est bordé d’un côté par la rivière Selinos aux effluves d’égout…nous bougeons pour nous en éloigner. Un pont ottoman emprunté par les piétons la traverse.

Nous trouvons un arbre, pour l’ombre et nous attendons. La nuit vient vite, 18 heures tout est noir, nous sommes en septembre….et à l’est ! La circulation sur la route un peu plus loin diminue …..ou doit diminuer car nous ne voyons plus la plupart des véhicules..la lumière sur un véhicule turque c’est comme les auto-écoles, une denrée absente de ce pays !
Et alors que nous dînons dans le camion, nous ne nous apercevons qu’à la fin que tout à coup nous n’entendons plus rien, que le calme est revenu, les camions du marché sont tous partis, les tracteurs, les voitures à cheval aussi..
Une très bonne nuit, aucune circulation nocturne, réveil par le muezzin à 6 heures.

Excellent BTS.

 186 Km

 MARDI 14 SEPTEMBRE

Sous un très beau soleil déjà chaud, nous montons au site de Bergame en voiture. Plusieurs guêpiers d’Europe en vol et sur un fil.

A 8h30, nous sommes arrêtés par la barrière pas encore ouverte d’accès à l’acropole. Quelques voitures arrivent également ; de l’une d’entre elles, descend un guide parlant parfaitement bien le français. Il a vécu à Grenoble, son frère tient l’un des « meilleurs restaurant turque » en France, au Mans!!...et lui, en dehors de son métier de guide, il a une petite affaire de tapis à la sortie de la ville où évidemment nous serons accueillis comme des ….rois ! Enfin grâce à lui et en lui laissant envisager notre venue, nous bénéficions d’un rabais sur le prix du parking. 2.5M/l au lieu de 8..mesquin, non ?

Entrée du site pour la visite : 10 M/l
C’est grandiose et vaut absolument le détour.
Comme souvent, une chouette chevêche habite les ruines.
Temple de Trajan : colonnes de marbre et fondations gigantesques
Le grand théâtre, très abrupt.
L’autel de Zeus, etc…
C’est superbe même si on a un peu de mal à se repérer, vu la quasi absence de panneau.
Finalement nous ferons l’impasse sur le musée et l’Asclepion.

ALIAGA

MENEMEN et avant Izmir, à

CAMALTI : réserve ornitho de KuScenneti

Grands marais salants avec  sterne et guifette, chevalier gambette,  et goéland leucophée.


cigogne noire,                                 flamant rose,                             mouette rieuse

Nous déjeunons sur un chemin au milieu des plans d’eau puis brève promenade sans trop grand intérêt. Au centre un jeune homme veut absolument nous servir de guide et nous prêter sa lunette. Comme il devenait collant nous avons allongé le pas et nous l’avons semé. A notre retour au véhicule, il nous a à nouveau hélé…cette fois c’était pour nous signaler qu’il avait retrouver une paire de lunette de vue….qui se trouvait être celle de Madou qu’elle avait perdu en allongeant le pas… !Comment dit-on dans ces cas là …?

IZMIR
« Petite » ville de 2 ou 3 millions d’habitants. Gigantesque et tentaculaire. Des immeubles partout, de nouveaux en construction, quelle ruche ! La signalisation n’étant pas le point fort des turcs, bien sur nous nous perdons et entrons dans la ville ce que nous avions essayé d’éviter. Heureusement, nous prenons un homme d’une soixantaine d’année qui faisait de l’auto stop. Cet homme bien propre sur lui était en fait prof de géographie et se déplaçait ainsi et en car . .il nous a guidé et remis sur les rails !
Nous voulions faire l’impasse sur cette métropole, aussi sommes nous allés directement à

SELÇUK
Puis directement vers la mer à Pamuçak : bord de mer avec « gendarma » et une guérite pour dissuader des gens comme nous, d’aller coucher sur la plage ; sans doute en saison y a-t-il beaucoup de monde. A cette époque, c’était quasi désert.
Ce brave « gendarma » de 30 ans terminait son service militaire de 6 mois, le lendemain, après 6 mois passés dans sa guitoune ! Il avait eu un sursis pour terminer ses études d’informatique à Istanbul.

Un bref passage au camping de l’hôtel Diroli, trop cher et plein de « Grrrrosse Camping-cars » ! Nous avons commencé à parler avec l’une des touristes en question ; nous convenions qu’il était de plus en plus rare d’être ainsi accueillis en terre étrangère;  Comme elle avait l’air de vraiment partager ce point de vue, je me permis de dire qu’en Allemagne, il était vrai qu’ils connaissaient bien ces gens là. Elle me dit presque confidentiellement «  oui, vous savez, il y en a bien trop et c’est pas toujours une bonne chose …».
Et donc, nous cherchons vers le nord et, à 5 ou 6 Kms, en bas de la route nous descendons vers la mer, une plage miraculeusement libre de tout lotissement et construction : excellent BTS à quelques centaines de mètres d’un campement sans doute à temps plein d’autochtones….des Turcs, pas des allemands !
Magnifique coucher de soleil sur la mer en compagnie d’un troupeau de goélands, 2 ou 3 gravelots à collier ininterrompu et quelques cochevis.

 264 Km

 MERCREDI 15 SEPTEMBRE

EPHESE
A 8h30 pétantes, nous sommes à l’ouverture des guichets : 1.5M/l de parking, 30M/l d’entrées et 16M/l de location de guides audio et nous voilà avant la meute dans ce superbe site antique. Nous aurons ½ heure de calme avant la marée…que nous contribuerons à alimenter !
La voie du port  dallée de marbre et bordée d’arbres et de colonnes.
Le grand Théatre : 25 000 places, la pente s’accentue à chaque rangée.
La voie sacrée ou voie de marbre avec drainage sous les dalles et ornières creusées par les roues des charrettes
L’Agora…

…..des sittelles de Neumayer
volètent dans les ruines.
La Bibliothèque de Celsius.. Extraordinaire, une façade encore à peu prés intacte
La voie des Courétes, les latrines publiques
Le temple d’Hadrien, imposant, et ruines diverses…

L’Odéon
Tout est passionnant et très beau. Hélas nous ne pourrons visiter « les maisons en terrasses » qui sont en restauration.
Ivres de tant de beauté,  de tant de chaleur, de tant de touristes du monde entier qui deviennent un sujet de visite en eux-mêmes : certains avec des coups de soleil qui auraient dus les envoyer à l’hôpital, d’autres avec des talons hauts et des tenues de premières de la classe…
A midi nous sortons de ce four, épuisés mais quand même ravis.

CELÇUK
Courses place du marché. Arrêt déjeuner sur un grand terrain pas loin du musée et à coté de l’armée. Pour la forme, nous demandons si nous pouvons y manger, no problem !
Sur cet emplacement, se trouve également un « marchand de lignite » ! Un ou, des camions, a vidé son chargement sur la place publique et une ou 2 personnes présentes vendent ce lignite par petite quantité…le début d’une plate forme d’un Grand de la distribution !
Musée (4M/l) pas très grand mais très intéressant.
Plusieurs statues en marbre d’Artémis ; de nombreuses statuettes de Priape et de Bes ; tête et bras d’une gigantesque statue.
Charmante statuette du jeune garçon chevauchant un dauphin…dans une vitrine à 1 mètre derrière une grille !
Nous déambulons dans les rue piétonnes ; restos et marchands de tapis et de…loukoums  ( Hikmet derrière la poste)!

Selçuk est en fait une ville moderne, mais charmante, équipée d’hôtels pour recevoir des touristes par milliers, proximité d’Ephése aidant.
Nous allons jusqu’à la basilique Saint Jean, très « ruinée » ..on passe !
Isa Bey Camii : cour intérieure reposante et arborée. Nous nous reposons à l’intérieur de la mosquée sur les tapis de prière.

Nous reprenons le camion pour aller voir l’aqueduc byzantin mais les cigognes que l’on voit sur toutes les cartes postales, ne sont plus là !
De retour à notre BTS de la veille au nord de Pamuçak.

Des goélands leucophées,             des mouettes mélanocéphales, gravelots à collier interrompu et cochevis
nous y attendent.

La police avec gyrophare viendra nous rendre visite sans descendre de leur véhicule…un petit bonjour et puis s’en va !

 31 Km

 JEUDI 16 SEPTEMBRE

11° OUT, 19 IN
Très beau soleil. Nous continuons la cote, et….toujours très touristique.

KUSADASI
En plus des lotissements, des grands immeubles !
…aussi un très beau et très grand voilier 4 mats dans la baie.
Pour la première fois nous rencontrons un camping car français du 08 qui vient s’arrêter devant nous. Palabre avec le conducteur qui en descend, nous aussi ; mais nous ne verrons pas madame…ils sont partis pour faire le grand tour de Turquie…Bon voyage !
DAVUTLAR, bétonnée..
GUZELÇAMI
On recherche l’embranchement pour Priene, en vain, il faut en fait aller passer à Söke.
PRIENE
2M/l, cité de 300 BC
Site magnifique dominant une vaste plaine cultivée.
Des rues, un théâtre avec des sièges sculptés au 1er rang
Le temple d’Athéna et ses 5 colonnes ioniques encore debout….autel de Zeus
Globalement manque d’équipement pour que la visite soit agréable et instructive et….chaleur intense.
Arrêt déjeuner à l’ombre sur la place du village en bas. Quelques échoppes d’onyx.
Un jeune rasta toulousain en transit pour les Indes (où il va en car, en traversant la Turquie, puis l’Iran!) vient nous saluer très gentiment.
Milet
On se contente d’admirer son grand théâtre depuis la route.

BALAT
AKÖY le paysage a changé et les villages ne sont plus des stations touristiques.

Lac Bafa
KAPIRIKI, Herakleïos
Camping/pension Zeybek

Alléchés par les comptes rendus des spécialistes de la Turquie....nous avons fait un petit écart pour  voir ce lac et son camping.
Très joli cadre : un grand pré au bord du lac avec quelques vestiges antiques tels que mur d’enceinte, bouts de colonne…et des eucalyptus.
Sanitaires sommaires mais bonne douche, nous étions les seuls dans le camping.
Baignade dans le lac, quel délice malgré les algues.
Promenade à pied le long du lac :

Aigrette, héron, ,  bergeronnette des ruisseaux,


grand cormoran,                         chevalier guignette et             bergeronnette grise

Nous continuons dans le village, très rural, les vaches rentrent des champs avec leur corde individuelle enroulée autour des cornes ; toutes petites étables et écuries, avec quelques ânes, quelques chèvres, ça embaume le fumier naturel.
Les femmes sur le pas de leur porte nous proposent leurs broderies.
Nous montons jusqu’au minaret par une ruelle de l’époque antique ; traces d’Hérakleïos un peu partout, en réutilisation également.
Le chien du camping nous a suivi pendant tout notre périple, c’était une visite super !
Le soir, comme c’était notre premier camping et notre premier contact possible avec un restau prés du camion, nous décidons de faire sauter la banque et donc resto !

En fait sans faire sauter la banque car nous sommes en Turquie, ce sera quand même notre repas pratiquement le plus cher. N’ayant pas encore les prix en tête, je n’ai pas voulu trop discuter mais il est clair que nous nous sommes faits allumer ! Il faut dire que nous n’étions pas les seuls car le patron l’était complètement !
-aubergines frites avec yaourt : un vrai délice
-salade tomate/poivron et SiSkebap avec semoule…très moyen
-1 bouteille de rosé Lal.. : bon
23 M/l pour les 2 repas, 20 pour la bouteille et 10 pour le camping, total : 53, ramené à 50M/l soit…30 euro ! Evidemment pour nous ce n’est pas cher mais pour là bas et dans ce village du bout du monde …ce n’est pas grave et ceci ne nous empêche pas de passer une très bonne nuit.

 144 Km

 VENDREDI 17 SEPTEMBRE

Il fait chaud dés le matin…je ne le dirai plus car ce sera toujours ainsi !
En quittant le village, arrêt au bord du lac et observation à la lunette d’un magnifique martin-pêcheur qui…pêche !
Il y a aussi un groupe de grèbe castagneux, chevalier, traquet motteux.

mouette rieuse
MILAS
Yatagan
Traversées de belles montagnes boisées.
MUGLA
On retrouve la mer à Gökova (on loupe l’embranchement pour Akyaka).
Après une route de montagne, on tombe sur la « dantesque » Marmaris.
Tout pour le touriste…qui y abonde. Hôtel, boutique, immeuble, voiture…archi peuplé !
Le pub local avait affiché sur une ardoise à l’extérieur, dans la rue piétonne : 17 heures match leeds-Wolverhampton.. du foot !!! …Quelle joie !

Nous quittons donc ce tout béton pour « Touriste arrivant en avion pour rester 1 semaine au soleil les pieds dans l’eau avec le confort douillet de son chez soi », alors que, nous, ce n’est pas le cas…dans notre camping-car, nous n’avons ni vin blanc, ni vin rouge français, nous ne traînons pas notre bibliothèque, notre cocote minute et autre cigare.. ! Si bien sur, mais j’ai l’impression que c’est différent !
Enfin, nous continuons ; mais le pire c’est que le béton aussi….  Içmeler et les plages autour, c’est pareil ... avec en prime les plages privées !
Par une petite route très montagneuse nous atteignons Turunç, c’est légèrement plus calme.
Nous arrivons à nous baigner sans louer les rocking-chair, parasol, transat et autres coussins ; nous avons donc posé nos frusques entre 2 parasols le temps de notre trempette, en évitant les mégots, mais visiblement c’était un peu shocking pour les masses adipeuses allongées sur leurs transat…
Arrêt déjeuner sur cette petite route, sous un arbre.. avec guêpes!.....(Madou, tu es sure, je ne m’en souviens pas ?).
Direction Datça par une belle route neuve…mais contrairement à ceux qui disent « qu’il ne fallait pas hésiter à rejoindre la mer de chaque côté de cette route », les petites routes que nous avons essayées nous ont conduit à……. un hôtel avec accès réservé à la mer, à un camping fermé mais lui aussi avec accès réservé à la mer…… !!
C’est désolant et nous commençons à en vouloir à ceux qui nous ont décrit une Turquie idyllique, comme elle était sans doute dans les années…passées. Non, je plaisante, mais…. !
Nous prenons quand même la décision de plonger plus tôt que prévu vers le centre de la Turquie. Il faut bien reconnaître que la côte depuis que nous sommes arrivés en Turquie n’a que peu d’intérêt touristique (je ne parle pas des sites archéologiques). Nous nous attendions à trouver des petits ports de pêche tranquilles, des plages peuplées bien sur, mais aussi quelques criques un peu à l’écart…. ce que l’on trouve sur la côte nord de la Grèce, par exemple…rien de tout ça ! Même s’il y a peu de zones construites d’immeubles, les dizaines, centaines, voire milliers de maisons identiques sont tout aussi laides. Et vu les constructions en cours, les Euro et Dollars vont continuer à rentrer. Personnellement, nous n’avons rien contre, les turcs ont sans doute besoin de ces devises, mais …sans nous !

Après cette digression, nous reprenons notre route avec quelques rares points de vue qui nous laissent penser que cette péninsule est sans doute superbe !....mais nous n’avons pas de bateau !
Au retour, vers HISARÖNU, accès à la mer, sans touristes, baignade très agréable avec sans doute  BTS possible
Nous abandonnons donc notre itinéraire prévu et nous revenons vers Gökova et nous trouvons
AKYAKA, ce coup ci.
Très joli village avec de jolies villas aux balcons en bois, très vieil Angleterre, très Charming !
Nous stationnons sur une très grande place prés du port et de la rivière. Balade dans les joncs (sales) de l’autre côté de la rivière, puis au port. Après dîner, je vais offrir un peu de cognac aux 2 pêcheurs allongés devant nous sur un vieux rafiot qui ne devait pas être le leur. A nouveau promenade sur le port en nocturne.
Nuit calme ; BTS de premier choix ! Exactement ce que je disais plus haut… !!!!!!

 301 Km

 SAMEDI 18 SEPTEMBRE

MUGLA, puis par la D330, belle route de montagne, boisée avec des cols à + de 1000 mètres.
KALE
Avec un grand marché, super !
On commence par aller au foirail : moutons, béliers, chèvres, boucs, etc.. Ayant laissé la remorque en France, nous ne procédons à aucun achat !
Ensuite, légumes en abondance; de tout, des fruits, des trucs inconnus.. c’est formidable.
Immense plaine céréalière et maraîchère
TAVAS
KARAHISAR
APHRODISIAS
Tout est gratuit ! le site, le musée, les WC. Pourquoi ? Mystère…sans doute la pose « Cay ».
Très grand site, absolument magnifique !
-très beau théâtre en marbre, scène intacte
-temple d’Aphrodite avec des colonnes debout
-l’Odéon, un petit bijou en marbre blanc
-les thermes
-le Tétrapylon, porte monumentale remise sur pied, splendide petit musée
Autour, plein de sarcophages, sculptures et stèles prés du musée et de très jolis écureuils !
Mais il fait trop chaud !!
KARACASU et ses poteries pas terribles…le Maroc est loin !
KUYUCAK
DENIZLI et D330
PAMUKKALE et HIEROPOLIS
Nous allons d’abord stationner à l’entrée sud du site (2X5 M/l) . Des installations toutes neuves avec boutiques, restauration, point I, mais le tout inoccupé… ?
Nous rentrons à pieds dans le site de Hierapolis , très grand, très belles ruines et ….le point I ouvert, est là…ainsi que les travertins, concrétions de calcaire et eau laiteuse.
-le musée : installé dans les anciens thermes romains ; 3 grandes salles voûtées avec sarcophages, petits objets mis à jour à Hiérapolis et Aphrodisias, statues.
- les travertins : on se déchausse et on va patauger dans cette eau chaude, de « conserve » avec des touristes de tout poil….décor surprenant, certains touriste aussi !!

Nous revenons au camion et nous repartons pour l’emmener à l’entrée Nord, puis à l’intérieur du site. Nous venons stationner face au musée (que nous avions visité précédemment) et nous passerons la nuit là !...avec en prime le coucher de soleil sur les travertins.
Il fait très chaud ! Inutile de mettre le chauffe eau pour la douche !
2 camionneurs, qui ont laissé leurs remorques, sans doute plus bas, viennent avec seulement le tracteur passer la nuit dans ce superbe BTS ! Echanges d’amabilités et de présents,  cognac contre pistache et nougat au noix !
Quelques chiens viennent apprécier nos os de poulets et de vieux fromages.. et à la nuit tombée, alors que tous les touristes sont repartis, nous allons voir le théâtre illuminé pour nous tout seul !
GENIAL.
Il est évident que ce genre de « halte » privilégiée ne pourra durer bien longtemps mais ce fut bien agréable.

 290 Km

 DIMANCHE 19 SEPTEMBRE

Les premiers cars …devinez lesquels ?....armés de Canon et autres Sony…, arrivent à 7h30.. !!! Je n’avais même pas commencé mes Kellogg !
Par un beau soleil, nous visitons de suite Hiérapolis en compagnie de sitelle de Neumayer, cochevis et chardonneret.

guêpier d’Europe
Le théâtre est magnifique, de jour aussi…, Accès par le haut, très grand, des frises intactes, des bas reliefs, grande scène.
L’accès au martyrium  de Saint Philippe est interdit. Nous redescendons, en passant par l’Agora, dans la voie Frontinius aux belles colonnes, les grandes latrines, l’arc de Domitien…c’est magnifique !!!
Tout au long de ces monuments, quelques vendeurs de cartes postales qui d’un seul coup s’enfuient comme..des voleurs. Mais que ce passe-t-il donc ? Tous simplement, une voiture de police est en train de monter…bien qu’elle n’avait pas de gyrophare, eux l’avaient repérée. Evidemment cette vente sur les sites eux-mêmes est interdite…
Nous revenons au musée pour voir les expos extérieures : chapiteaux, stèles, grands vases, statues (Horus)…
C’est splendide
Nous allons également voir le bassin sacré, devenu piscine du Pamukkale Thermal. Véritable arnaque, il vous en coûtera 16 M/L pour y nager ou plus exactement vous y tremper. Nous nous en passons.
Nous repartons vers le camion en passant devant les imposants thermes romains et nous traversons l’immense nécropole.
Nous repassons également au pied des travertins qui sont moins beaux sous le soleil du matin. Cette terrasse qui fait la une de toutes les plaquettes touristiques turque est d’ailleurs un peu décevante dans la mesure où les photos sont prises bien souvent avec des flots d’eau qui descendent les travertins, or en fait, l’eau ne recommence à couler que depuis quelques années….et ce sont des photos qui datent un peu.
Peu à prés avoir rattrapé la  route de Dinar, arrêt à l’Ak Han. Magnifique caravansérail en marbre blanc de 1250. Un petit escalier dans l’épaisseur du mur, donne accès à la terrasse : grandes salles voûtées.

« Incident du vol des jumelles » .Tombées au pied du camion au moment de notre arrivée sur le site, nous ne nous apercevons de leur absence qu’à notre retour. Un jeune garçon se promenait effectivement autour de la voiture en VTT…Nous avons sauté dans le camion et foncé sur la route, le malheureux n’était pas bien loin et après une mini course poursuite où il se cachait autour des maisons, il s’est laissé approché. Je suis descendu, lui est demandé ce qu’il avait dans son sac.. il m’a montré des boites de bière vides (que sans doute il revendait pour quelques sous) et m’a fait comprendre qu’il n’avait pas autre chose. J’ai fouillé et trouvé nos jumelles ! ouf !
Je crois qu’il a été dépassé par ce qu’il avait trouvé  et la présence d’autres personnes adultes autour l’a fait paniqué car il lui aurait été très facile de partir avec son VTT au milieu des maisons sans que nous ne le revoyons jamais. J’ai essayé de lui expliqué que comme il m’avait laissé reprendre mon bien qu’il avait trouvé, je voulais lui donner quelque chose, mais il ne comprenait pas et avait surtout la trouille que je le dénonce à la police et visiblement dans ce pays, la police est très crainte !  Ce sera le seul petit accroc de ce type pendant nos 6 semaines et je n’appelle pas ça du vol puisqu’il l’avait trouvé au pied de la voiture.

La route longe le lac Acigöl en partie asséché. Arrêt déjeuner sous 2 ou 3 arbres avec


1 gobe mouche gris qui volette autour de nous. Sur le lac, trop loin, des flamants roses.

Traversée d’une steppe céréalière et de carrières de marbre.
Après Dinar, des marais, ensuite la route vers Senirkent longe une verte vallée de pommiers, dominée par des montagnes pelées et arides ; ça ressemble fort à une oasis.
Egirdir Gölü
Arrêt au bord du lac prés de Akkeçili sur un grand terrain où les gens sont venus passer l’après midi en faisant cuire des brochettes et des gozlemes : grandes galettes fines de pain cuites sur une tôle concave.
Très beau lac, bordé de montagnes.

hérons bihoreaux mais trop loin.


Foulque macroule,                         grèbe huppé,                                 grèbe castagneux,

EGIRDIR
Ville construite sur une langue de terre. Parking au parc Canada : là aussi, plein de monde, de voitures, de braseros…et 2 camping car du 59 et 64……qui avaient en main la liste des BTS… !
A la nuit, comme par magie, tout le monde part sauf les camping car.
Nuit calme, il fait même un peu frais !

 262 Km

 LUNDI 20 SEPTEMBRE

Visite de « Omar » en bateau avec sa pêche. Un brave pépé sur sa barque longeait la côte en essayant de vendre son poisson. Il nous a tenu le crachoir pendant quelque temps…je ne me souviens plus en quelle langue !
Tour de la presqu’île puis parking prés du marché.
-forteresse en ruine
-mosquée : porte en bois finement ciselée. Traces (infimes) de faïence bleue sur le minaret.
Notre tenue nous interdit l’entrée
-l’ancien caravansérail devenu bazar ; trop petit, visite rapide.
Première opération banque.
De l’ancienne école, bien qu’ayant chacun une carte bleue, nous avions pris 400 euro en 4 travellers, d’où notre contact avec les banques. A noter que chaque opération de change de ces travellers s’avèrera gratuite (rappel des frais pour ces 4 travellers de 100 euro à la BNP : 6.6 euro au total). Pour comparaison, il nous sera débiter 12 euro pour 340 euro au DAB de Kesan, 7.7 euro pour 170 euro à Sanliurfa, 7 euro pour 140 euro à Ankara, etc.… Tout service mérite rétribution mais quand même !
Revenons aux banques de Egirdir…il nous a quand même fallu faire 3 banques, les 2 premières ne faisant pas le change de traveller, pour atterrir à la TC Ziraat Bankasi. Nous prenons la queue où les autochtones remettent des liasses d’euro et surtout de dollars sur leurs comptes !....sans doute le résultat des transactions du week end ! Nous étions soufflés.
Personnellement ce qui m’a le plus soufflé c’est quand même …la charmante assistante polyglotte que le type de l’accueil est allé nous chercher car elle seule parlait anglais…(je parle sous le contrôle de ma chère et tendre Madou), une beauté qui justifie que je reprenne des travellers encore la prochaine fois…et que je ne fasse pas de progrès dans la langue du pays !
Kövada Gölü est relié à Egirdir Gölü par un canal. Tout le long, des pommiers avec irrigation intense, c'est-à-dire très vert. Fléchage désastreux et après quelques errements, nous voilà au bord du lac, tout entouré d’arbres. Très beau mais peu d’accès à l’eau. Quelques grèbes huppés et castagneux.

Retour vers Egirdir.
Tourist Info où on parle à peine anglais et où les conseils sont … d’aucune utilité.
Restau Big Fish : terrasse au bord de l’eau, idyllique mais…pas pour la qualité culinaire.
2 assiettes de Mezze + bières pour 8.5 M/l
Nous partons ensuite à la recherche de « Euro diesel ». Le moteur de notre cher camion nous ayant fait des misères au Maroc, nous avons décidé de le soigner et de lui donner que de l’Euro diesel, fortement recommandé pour les moteurs de type HDI. Il est à noter que seules toutes les stations TOTAL sont alimentées en Euro diesel, même s’il nous est arrivé d’en trouver ailleurs. De plus, à la première station, suite à notre demande, ils nous ont donné une magnifique carte avec toutes les stations Total, ce qui est intéressant quand on va plus vers l’est.
Donc, pas d’Euro diesel à Egirdir ; ne voulant pas prendre de risque, nous sommes allés jusqu’à ISPARTA, où nous en avons profité pour faire un petit passage chez Migros……pour les bières en particuliers !
Puis retour à notre BTS d’Egirdir, face au lac !
Quel magnifique site ; aux levers et couchers de soleil, les montagnes se teintent de rose et se reflètent dans le lac bleu….

Beaucoup moins de monde que la veille, nous sommes en effet lundi. Un jeune Turc « belge » vient converser (difficilement) avec nous. Omar repasse, vient nous re-proposer ses poissons et discuter avec nous. Un représentant en extincteur vient, comme nous, passer la nuit dans sa voiture ; tu me donnes des sachets de thé et moi je te donne du cognac…la vie, quoi !
Il est à noter qu’à chaque fois que nous avons été amené à donner du cognac, avant de le proposer, je demandais toujours si « leur religion leur permettait l’alcool »…une seule fois pendant notre voyage, la réponse fut négative… !

 175 Km

 MARDI 21 SEPTEMBRE

Au réveil : 15° dehors 21° dedans
Par un très beau soleil, nous nous élançons sur une des plus belles routes que nous avons emprunté. Merci à nos amoureux de la Turquie pour nous avoir indiqué cette voie !
Petite route d’Egirdir à BeySehir, via Acsu.
Superbe, dans la lumière et les brumes matinales !!!
La route domine Egirdir avec vues sur la verte vallée vers Kovada ; elle grimpe et traverse des vallons alpins bien cultivés et labourés ; les vaches sortent pour la journée, les chèvres et les moutons aussi. Beaucoup de peupliers.
ACSU, un Massey-Ferguson dans le fossé ! Grande animation ! Il a du passer trop prés du bord pour croiser un autre véhicule et badaboum. Un camion grue arrivé sur place le tire comme il peut et surtout sans beaucoup de précaution…alors que le tracteur n’avait sans doute pas grand-chose, il fallait voir dans quel état il est sorti….à la turque quoi !
Nous continuons à monter ; les cultures cessent et laissent place à la forêt de feuillus aux belles couleurs d’automne ; puis ce sont les conifères.
Après le col, le paysage change encore, des roches calcaires au milieu des arbustes ; puis vues sur le lac de BeySehir qui semble pas loin…c’est sans compter sur les routes turcs !
Magnifique puit à balancier avec seau en « Otolastiki »..En français, c’est du pneu de récupération !
Autour, des guêpiers et un rapace.

YENISARDEMLI
Arrêt d’anthologie au café pour boire un çay. Imaginez un tout petit village où il doit passer une dizaine de voiture par jour et un camping car quand il a eu accès à Campingcar-group.. ! Un café avec tous les hommes du village à la terrasse en train de jouer aux cartes et de siroter. Je ralentis en face du café, nous sommes l’objet de tous les regards….Madou me dit « tu es sur que nous pouvons descendre ? »…Bien sur ! Nous allons stationner un peu plus loin…quel accueil ! Il nous a fallu accepter le çay payé par le «  restaurateur » d’en face ; impossible de leur remettre la même chose, ils n’ont pas voulu. Vous vous rendez compte.. des Français dans ce bled !
Quelle leçon de courtoisie.
Nous partons quand même, car sans parler la même langue, les échanges sont difficiles. Nous tournons un peu dans le village, maisons en pierre et bois d’une autre époque et pourtant, on n’a pas l’impression de pauvreté.
Au détour, une école ; les fillettes se précipitent vers nous pour nous renseigner sur la route à suivre ; elle sortent de la cour de l’école et commencent à rigoler, énervées comme des puces, surtout « Mèrvé », puis regagnent leur école avec moult au revoir..
La route surplombe le lac ; c’est très beau. A l’embranchement de la nationale, on charge un « autostoppeur » tout surpris de se retrouver dans un tel véhicule. Ne parlant que le turc et visiblement très impressionné, nous ne lui soutirerons aucun mot ! Nous comprendrons qu’il fait partie de ces nomades qui couvrent des distances énormes pour travailler pendant la période d’été et qui vivent dans des abris de fortune sous des bâches en plastique. En fait il allait à
BEYSEHIR ….  pour le marché. C’est toujours un spectacle de se promener au milieu de ces gens venus « à la ville » soit pour vendre, soit pour acheter. On trouve de tout !....sauf un « Otoparki » ; alors nous faisons comme les autres, n’importe où, en refermant les rétroviseurs quand même !
Tour de ville et du marché. Accueil chaleureux, y compris des femmes, ce qui ne sera pas toujours le cas. Au restau, une petite salle au 1er étage où des lycéennes nous baragouinent un peu en anglais. Quelle joie de vivre pour ces jeunes filles tant qu’elles ont encore leur habit de gamine et pas encore leurs tenues avec foulards et leurs regards fuyants de femmes qui n’ont pas le droit…de croiser celui de l’étranger.
2 Döner Kebab + riz, 2 ayrans (yaourt excellent) et 2 bouteilles d’eau, le tout pour 11 M/l.
ESrefoglu Camii
Avant l’entrée, harcèlement des vendeuses de foulards et moufles (tissées par elles l’hiver). Visite guidée de la mosquée. Madou rentre sans problème, moi, il me faut enfiler une jupe sur mes jambes nues que je pensais magnifiques.. !
Intérieur splendide : 39 colonnes en cèdre ! La loge du sultan, le balcon des femmes.. (non ne vous méprenez pas, il s’agit de l’endroit dans la mosquée où se tiennent les femmes, à l’écart de la vue des hommes), tout est en bois. Le toit, en partie vitré s’ouvrait et une fosse remplie d’eau maintenait l’humidité du bois.
Magnifique mihrab en faïence bleue en restauration.. Mais il en a bien besoin.
Notre guide nous incite à participer à cette restauration : les 2 M/l ne lui apportent pas beaucoup de satisfaction.
Direction est !
C’est de plus en plus aride ; cols à plus de 1500m.
KONYA
Peuplée, bruyante, poussiéreuse, grouillante, bigarrée, chaude…Ville de 700 000 habitants, connue comme très religieuse. Nous nous arrêtons dans un petit parking au centre, au Fuan Park à 2 M/L,  pour essayer de nous situer. Une petite promenade à pied, puis la recherche d’un havre de paix pour passer la nuit.  Derrière le musée Mevläna, un cimetière et derrière encore, un terrain vague prés d’un parc de verdure plus ou moins en cours d’aménagement.
Un peu la zone ... Heureusement, à une centaine de mètres de nous, un fourgon avec une famille à bord, passe visiblement la nuit sur place également. Le jeune viendra nous voir et nous parlera….C’est une famille de Denizli qui, l’hiver, fabrique des colifichets et autres bracelets de pacotille, qu’ils viennent vendre l’été sur la côte ou dans les lieux touristiques. Comme il voulait absolument nous donner un bracelet fantaisie, nous lui proposons ... du cognac ..à condition qu’il aille le donner à son père.. !! Peu de temps après, il est de retour en nous remercions infiniment ! On honore comme on peut la ville la plus religieuse de Turquie.
A 5h10, les muezzins s’époumonent !!

 232 Km

 MERCREDI 22 SEPTEMBRE

10° dehors, 18 à l’intérieur.
Direction l’Otoparki de Mevlana et toute la visite de la ville à pied.
Alaatin Tepesi 
Ilot de calme et de verdure..dans ce monde de brutes…et de bruit.
Alaatin Camii 
-multitude de colonnes en marbre de diverses formes avec chapiteaux romans et byzantins.
-le minbar (chaire) en bois sculpté
-le mihrab en marbre
-à l’extérieur, dans la cour, 2 immenses tombeaux seldjoukides, l’un ouvert, vide et dépouillé, le second, fermé, contenant les cercueils de plusieurs sultans.
-la grande entrée nord, fermée, est magnifique, surtout de l’extérieur.
Karatay Müzesi
-magnifique collection de céramiques et faïences seldjoukides.
-représentations humaines et animales (contrairement à l’islam).
-dôme très beau, tout bleu et magnifique entrée de marbre.
Musée de l’Ince Minare
-portail richement sculpté
Ince Minare = minaret effilé,  vieux de plus de 600 ans. Nous faisons l’impasse sur la visite de ce musée de sculptures.
Musée Archéologique (2 M/l)
Dans le jardin, nombreuses sculptures, statues, stèles, sarcophage. Moulin en pierre.
A l’intérieur (petit), des sarcophages, dont celui, romain de Sidamara de 250, avec de superbes bas reliefs représentant les travaux d’hercule.
Et surtout, des pièces du néolithique découvertes en 1999 à Catal Höyük.
En revenant de ce musée, nous tombons par hasard sur un extraordinaire marché couvert, regorgeant de fruits, de légumes et autres denrées alimentaires. Nous allons prendre un Cay, sur la galerie, au premier étage. Nous y avons vu en particulier la fabrication des fins filaments qui servent à faire leurs pâtisseries au miel. Impressionnant !
Si vous vouliez y aller, je ne sais pas très bien le situer, il n’apparaît pas sur notre plan (Lonely Planet). Je le situerais à 4 ou 500 mètres au sud du musée Mevläna. Prenez la Mimar Sinan et demandez le bazar.
Musée Mevläna
Dôme cannelé recouvert de faïences turquoises ; sanctuaire des derviches tourneurs.
Sarcophages divers, recouverts de tentures brodées d’or, dont celui de Mevläna et de son fils.
Des tapis, des manuscrits enluminés, des objets divers de derviches…. Population hybride de touristes de tout poil et de gens du cru venus se pâmer sur les reliques de Mevläna.
Restaurant Dilayla
A 2 pas du musée, signalé sur notre guide avec une terrasse sur le boulevard qui s’avèrera plus aérée que l’intérieur !
Tandir Kebab (mouton grillé) , concombre yaourt, ayran, et riz (offert) pour « everybody », délicieux, et le tout pour 23 Millions.
Direction le sud….
CUMRA
CATAL HÜYÜK
Vestiges de la plus ancienne communauté humaine connue à ce jour, que l’on peut situer de 6800 à 5700 BC.
Visite accompagnée par le gardien. Une vidéo, un petit musée, 2 sites de fouilles, couverts, très grands ; puis une hutte reconstituée. Impressionnant et passionnant même si la plupart des résultats de ces fouilles sont à Ankara au musée que nous verrons plus tard.
Nous donnons 5 M/l au guide.
Retour à Konya : 100 Km de ligne droite à travers une steppe ultra plate, mais presque entièrement cultivée. Céréales et betteraves dans un village, des Kms de remorques pleines de betteraves qui attendent pour décharger sur un terre-plein central, en plein air évidemment.
SULTANHANI
Petit tour en ville. On se débarrasse des rabatteurs collants du camping Kervansérail. Le « cordonnier » se précipite sur nous à vélo pour nous inviter chez lui. Nous nous laissons accompagné jusqu’à son échoppe, minuscule. Il a un livre d’or plein d’adresses de français et aussi du restau turc de Niort. C’était un peu trop. Il voulait nous inviter chez lui, nous ne donnons pas suite.

Nous avions choisi de coucher au Kervan Pansion Camping que nous vous recommandons. Accueil très chaleureux en français par le patron qui souhaite surtout nous vendre ses tapis…qui je crois sont très intéressants en qualité et en coût.. mais nous ne voulions pas acheter de tapis !
Que je vous fasse cependant part de mon cours sur la fabrication de ces tapis.
Ce sont des tapis anatoliens, pure laine, 100% couleur naturelle : indigo avec des pierres, rose avec des racines de bois et brun avec du tabac ou des oignons. Leur fabrication est familiale ; chaque famille a un modèle et un métier à tisser. Ce sont les femmes qui tissent en utilisant la technique du double nœud, les hommes, eux  restaurent…..
Je disparais pendant un certain temps avec lui pour discuter vente de tapis en France et Internet ! Après souper, nous aurons une discussion très intéressante avec lui et un couple de cycliste français sur la Turquie et l’Europe et…l’évolution des mœurs. Ce type, francophone, qui est déjà venu en France, très ouvert, la quarantaine, désireux que son pays rejoigne l’Europe, mais si possible sans l’évolution des mœurs ; sous entendu que « moi, représentant masculin, ne perde pas trop vite mes pouvoirs ». Il avait à la maison, son petit fils, Rasim, même prénom que lui, né de son fils, présent et divorcé.  Comme il a dit à Madou : « figurez vous que l’on ne peut même plus gifler sa fille si elle fait une bêtise… ! ». Il nous a dit également qu’il n’y avait plus personne dans les mosquées ; les gens sont musulmans mais ne pratiquent plus. Ou va-t-on ?
Nous avons compris que même si le parti au gouvernement se réclame de la religion islamique (je connais d’autres pays dont la constitution se réclame d’une religion…. !!!), cette référence à la religion n’est pas forcément l’élément déterminant. Il représente avant tout le garant de l’ordre ancestral et surtout celui de l’homme. L’avenir de ce pays est dans les mains des femmes, à nous de savoir les aider.

 211 Km

Poursuite du voyage  : la deuxième partie du récit

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