Voyage en Sardaigne, septembre 2003

 

avec

Jean Michel et Madou.

 

 Dimanche 7 septembre 

 Départ de Toulon à 21 h avec Corsica Ferry vers Bastia.

Nous avons effectivement choisi de passer par la Corse, car au retour, nous allons y retrouver notre fils et son amie qui viendront nous rejoindre en avion. Nous regagnerons Paris, à notre tour par avion, et eux utiliseront sur place le camping-car.

Billets pris chez Euromer.

Cabine à 4 pour nous deux seulement, classe ! Avant de nous coucher, quelques pastas à une excellente spaghetteria sur le bateau. 

Lundi 8 septembre  

Réveil 5h30 ! pour une arrivée théorique 6h30, réelle 7h15, sortie à 7h30.

Bastia :   

Déjeuner dans le camion sur le port de plaisance, tout de suite à droite en sortant du port .

Demi tour vers le sud ; arrêt au domaine de Terravecchia à l’étang de Diane pour acheter du vin. Accueil limite pour nous entendre dire qu’ils n’avaient plus de leur vin qui avait obtenu la médaille d’or à la foire de Paris. Quelques km supplémentaires pour la cave coopérative d’Aléria de sinistre mémoire…, mais très intéressante à plusieurs titres. Tout d’abord pour le vin : un petit vin blanc de  propriétaire, le Marestagno (pas cher du tout…il me semble me souvenir moins de 3 euros) et la Réserve du Président en blanc et en rosé. Ensuite, comme nous sommes en Septembre et que l’année est en avance pour les vendanges, c’est un véritable ballet de tracteurs avec remorques pleines de raisin dans la cour, et….ils passent tous sur la bascule ! Je demande si je peux l’utiliser également, pas de problème ; depuis le temps que je voulais savoir le poids du camion quand tous les réservoirs sont pleins (sauf les eaux sales) et surprise, nous ne faisons que 3 tonnes, nous deux y compris ! Surprise, car je pensais que nous faisions plus.

Petite baignade sur place à Aléria avant d’aller déjeuner prés du réservoir d’Alzitone, à 1ou 2 km de la route vers l’intérieur des terres. Le niveau de l’eau y était très, très bas.

Avant Portovecchio, nuit au camping de l’Osu où nous étions déjà venus, pour 15 euros. Très tranquille puisqu’il n’y a pratiquement que nous. Nous faisons un tour en vélo jusqu’à la pointe de Benedettu où nous apercevrons quelques aigrettes garzettes….et une fois couchés, nous retrouvons avec plaisir le petit duc qui vient nous souhaiter le bonsoir de sa belle voix flûtée ! 

Mardi 9 septembre 

 Bonifaccio :

Billetterie au fond du port prés de l’embarquement pour la Sardaigne.

Achat de poisson prés de ce lieu. Nous avons fait une entorse à nos habitudes en n’allant pas chez notre poissonnier habituel qui se situe à droite après la supérette sur la route de Pertusato, à 200 mètres du centre….et nous l’avons regretté. Faut dire que les poissonneries en Corse, c’est plutôt rare (il n’y en a pas à Calvi, pas à Propriano, à Portovecchio , en dehors des hypers..?)

Nous revenons déjeuner sur le quai et en fait ce sera sur le bateau, car nous embarquons avant d’avoir terminé.

Traversée 1 heure, sous le soleil et dans le vent. 

SARDAIGNE 

Santa Teresa di Galura :

Palau, café et glace. Nous repérons les lieux et les horaires pour le lendemain où nous avons prévu aller dans l’île La Maddalena.

Camping Capo d’Orso à la Saline. Superbe camping dans les arbres, mais sans piscine, 16 euros et douches à jetons. En fait, nous aurions pu coucher juste à côté du camping en sauvage. Pour cela il faut prendre à droite une petite route côtière, juste avant l’entrée dans le camping. On longe le terrain pendant 2 à 300 mètres et au moment où la route fait un coude à droite, il y a quelques emplacements, tout droit, entre des arbres sur la droite et le terrain de camping sur la gauche.

Avant de dîner, nous allons marcher au bord de la mer en sortant du camping par le fond. Nous traversons les plages privées des hôtels avoisinants. 

Mercredi 10 septembre 

 Palau :
Nous laissons le camion au port (pkg payant) et nous effectuons la traversée avec nos vélos avec la compagnie Tremer, pour 8 euros. Nous partons à 10h10 et après 15mn, nous sommes à La Maddalena (parc national depuis 1996) avec pour objectif de faire le tour de l’île en vélo. Nous arrivons à débusquer le point I où nous obtenons une carte succincte de l’île et des renseignements pour le moins incomplets ! impossible de savoir si oui ou non la route côtière présente sur le plan entre Colmi et Trinita, existe vraiment ! Pour situer les débats, l’île fait à peu prés 5 km de long et autant de large !

Un petit aller et retour dans le port et nous décidons de partir vers ..l’ouest ! 

Très, très beaux paysages de granit rose, des criques avec eau émeraude, mais pour suivre la route, car il n’y en a qu’une, et elle n’est pas côtière (!), il faut monter à la Guardia Vecchia …300 mètres maximum ! Epuisant ! Nous redescendons prés de l’eau à Cala Trinita pour une boisson fraîche et une baignade. Quelques km plus loin, à la Cala Spalmatore, un restau. Il est 14 heures et nous avons une petite faim. Une bonne assiette de Penne aux coquillages, extra ! Petite incursion sur l’île de La Caprera (connue pour l’implantation d’un site du Club Méditerranée) et nous revenons au port. Une glace avant de prendre le bateau à 16h10. En fait il y a plusieurs compagnies qui se partagent le trafic, ce qui permet d’avoir en permanence un bateau au départ dans les 10 minutes ; à condition de ne pas prendre un ticket aller et retour, ce qui n’a aucun intérêt, les prix sont les mêmes, d’une Cie à une autre, pour un aller simple ou avec retour.

 *Nos raisons d’un voyage vers la Sardaigne :

Depuis plus de 20 ans nous allons assez régulièrement en Corse (région qui est pour nous « THE » référence, en terme de beauté et  de variété de paysages) avec le camping-car, au début avec et maintenant, sans, les enfants !

Donc, pour changer un peu, pourquoi pas la Sardaigne ? Craignant un peu la chaleur, beaucoup les ruées aoûtiennes, intéressés par les vestiges néolithiques (Nuraghes en Sardaigne), les oiseaux, les beaux paysages, un peu la baignade, assez la bonne table Italienne, la possibilité de faire du camping sauvage sans risque (ce que nous ne faisons pas en Corse) et…à la lecture d’un article dans le camping-car magazine, nous avons décidé une incursion en Sardaigne.

Notre première surprise fut de découvrir qu’il n’existe pratiquement pas de guide ! ! ! ! 10 pages dans le guide vert de l’Italie, rien dans le routard, seul le Petit Futé a fait un guide que nous avons acheté. De même dans la recherche de compte-rendu sur Internet ….pratiquement rien ! 

Palau :

Diverses courses, en particulier une boucherie avec de trés bons produits sardes.

La Saline

Cannigione

Baïa Sardinia

Toute cette zone a un certain cachet, mais est très construite ; des habitations « à visage humain », c’est à dire pas de constructions en hauteur, rien qui dénature le paysage, des villas plutôt cossus peuplées visiblement en priorité de germains et d’italiens.

En revenant sur nos pas, au bout d’un chemin, on trouve un parking (en contrebas de la route), qui donne accès à une plage. Nous y passons la nuit. Très tranquille après les 5 ou 6 tours rodéo d’une voiture que nous empêchons visiblement par notre présence, de faire des dérapages contrôlés. 

Jeudi 11 septembre 

Soleil et grand vent.

Avant Arzachena, magnifique Nuraghe Albucciu.

Puis tombe du géant Coddu Vecchiu. Site de 1800-1600 BC. Splendide stèle en granit plus récente, sans doute de 1200 BC. (hauteur :4.4m, largeur : 1.95m).

Un couloir funéraire de 14m en grande partie recouvert de gosses dalles. Devant l’ensemble, l’Exedra (une zone en arc de cercle devant la stèle, délimitée par des dalles debout, dressées de chaque côté de la stèle) qui servait de zone de culte.

A nouveau une autre tombe de géant à Li Lolghi, très long couloir funéraire en 2 parties. Devant une stèle de 3.75m sur 2.45m.

Ces 3 sites sont magnifiques et à voir.

Retour par Arzachena, tout en longueur où nous trouvons une bonne poissonnerie.

Olbia

Baignade à Porto Istana

Arrêt déjeuner au Cap Ceraso sur une petite route où nous avons la visite d’un tarier pâtre.

San Teodoro

La Cinta, impossible de se garer pour aller observer les flamants roses. Non seulement le pkg est payant mais en plus il est interdit d’accès au plus de 2 mètres.

Capo Camino : Très joli site à l’écart de tout où nous passons la nuit prés de la mer dans un décor idyllique. Présence à proximité, mais à distance de quelques autres camping-car.

Avant de dîner, petite promenade en vélo jusqu’au phare et un peu plus…par chemin carrossable mais escarpé ! Le seul compte-rendu de Sardaigne en notre possession faisait état de « chèvres sauvages »…, nous les avons effectivement vues, mais elles avaient des clochettes !

« Au campement », j’ai du réparer mon pneu de vélo qui n’avait pas apprécié quelques excès ! Pendant ce temps là, madame, observe une troupe de goélands et quelques cormorans.

 Vendredi 12 septembre 

 Le soleil force les nuages aidé par un peu de vent.

Avant de quitter le lieu, sur les buissons, prés de nous, des tariers pâtres et une fauvette mélanocéphale.

Orosei, estuaire du Cedrino.

Nous suivons une petite route sur une digue, rive droite du Cedrino : foulque, poule d’eau, aigrette garzette, héron cendré, grèbe castagneux et goéland.

Route 129, village Nuraghique de Serra Orrios (entrée 5 euros par personne). 

*Qu’est ce qu’un Nuraghe ?

Outre les informations que l’on peut récupérer un peu partout, le meilleur petit livre en français sur le sujet est celui de Paolo Melis : « La Civilisation Nuraghique ». Il est en vente dans tous les sites et musées. Devons nous dire également que nous suivons régulièrement les conférences données au Collège de France sur le néolithique par Jean Guilaine et que nous avions assisté à 4 conférences sur la civilisation Nuraghique par Mme Fulvia Lo Schiavo.

Cette période va globalement de 1800 BC (Before Christus), c’est à dire la période du Bronze,  jusqu’à la période romaine. Son nom dérive de son monument le plus caractéristique : le Nuraghe. Même si on en trouve avant cette période appelé : ProtoNuraghe, les plus spectaculaires datent du Bronze moyen et sont appelés : Nuraghe à Tholos. On en dénombre de l’ordre de 6500 unités en Sardaigne ! Beaucoup ont disparus partiellement, voire totalement au cours des 150 dernières années. Deux raisons, la loi sur les « clôtures » au milieu du 19ème et  le développement du réseau routier ; les pierres des Nuraghes ayant été utilisées pour clore les champs ou faire les routes.

Dans sa forme la plus simple, le Nuraghe est une tour tronconique construite avec des blocs mis en place sans utilisation de liant, donc à « sec ». A l’intérieur d’une tour se trouvent, une ou plusieurs chambres superposées et couvertes par une fausse voûte, ou en « Tholos », technique en encorbellement c’est à dire consistant à faire dépasser l’assise de pierre supérieure par rapport à l’assise inférieure, tout en rétrécissant progressivement le diamètre, jusqu’à obtenir au sommet, un cercle minime fermé par une seule dalle de pierre. Le terme Tolos, indique une construction circulaire avec couverture en encorbellement.  Ceux qui sont allés en Grèce à Mycènes ont vu ces tholos dans les grandes tombes. La différence est qu’à Mycènes, les structures étaient réalisées dans un tumulus de terre, alors qu’ici les Nuraghes sont des édifices construits entièrement en maçonnerie à ciel ouvert.

Pour faire court, les Nuraghes différent ensuite en fonction de l’époque, de la multiplicité des tours , des murs d’enceinte, des escaliers dans les murs, les tailles des tours, l’existence de village dans ou prés de, etc…  

 Donc, village Nuraghique de Serra Orios :

Grande enceinte sacrée autour d’une agglomération d’une centaine de cabanes. Les pièces à plan circulaire ont été bâties en pierres sèches, sans mortier, avec les pierres basaltiques du lieu légèrement travaillées. Présence de 2 temples à « Mégaron » avec mur d’enceinte. trois groupes de cabanes distinctes sont composées de pièces circulaires s’ouvrant sur une seule cour de dégagement, dans laquelle il y a des restes de puits et de citernes. Les objets en céramique retrouvés datent de l’âge du bronze Ancien et Moyen (1600-1400).  Les éléments architecturaux les plus intéressants sont sans aucun doute les deux temples à « Mégaron » pouvant être interprétés comme des signes d’échanges culturels avec les Mycéniens.

Passionnant !

Dorgali, Cala Gonone

Station balnéaire en vogue. Très beaux paysages de bord de mer ; puis on rejoint la route 125 qui surplombe en corniche, de belles vallées, bien cultivées. Une petite route à droite plonge dans la vallée et nous voilà à l’auberge Monteviore, signalée par le guide vert comme « une ferme réaménagée avec goût qui propose, dans un océan de verdure, des spécialités régionales ». Effectivement de très beaux bâtiments avec une vue superbe sur la vallée, vers l’intérieur. Déjeuner en terrasse, où nous sommes les seuls clients ..et où nous semblons réveiller tout le monde ! Vu la distance de l’habitation la plus proche, ce restaurant qui fait avant tout hostellerie doit être plus animée le soir. C’était bon, mais sans plus. Le tout pour deux sans excès, 42 euros.

A nouveau la route 125 et ses superbes paysages de montagnes et de vallées, du maquis, des pics de roches blanches…

Petit détour par Santa Maria Navarese et son aire de service prés du camping.

Baignade dans le secteur.

Entre Tortoli et Arbatax, immense zone industrielle

Arbarax, grand port et au fond, à droite, un grand parking gratuit (à droite du parking d’embarquement), face au rocher de porphyre rouge pourvu d’une « fenêtre ».

Nuit très calme, sans rodéo et même l’arrivée d’un gros bateau dans la soirée est passée inaperçue, sauf pour les boutiquiers qui eux ouvraient leurs échoppes à 22 heures.

 Samedi 13 septembre  

Lanusei, route 198, par Ussassai, Sein, magnifique route très tortueuse mais en excellent état et des paysages super. Arrêt café au petit village de Sadali ; 2 cafés dont un « lungo » 1.65 E.

On croise et recroise une voie ferrée et enfin…à un passage à niveaux, les chaînes sont mises ; attente assez longue, plusieurs voitures passent quand même…nous, nous attendons ! Enfin le train arrive :  une loco et un wagon !

Nurri, Orroli une petite route pour

Nuraghe Arrubiu

4 E par personne ; déjeuner sur le pkg avant la visite. Prêt d’un bon topo en français.

Une tour centrale qui a conservé intacte la pièce du 1° niveau à tholos : 11 mètres de hauteur. Il y avait 3 niveaux dans ce Nuraghe, dans un pentalobe entouré d’une enceinte avec tours. Escaliers dans l’épaisseur des murs, meurtrières, silo, citerne. Le nom de Arrubiu, qui signifie « rouge », à cause de la couleur des lichens qui recouvrent les pierres.

Passionnant ! 

Route de retour par Escalapiano, Ballao…très roulante, car refaite avec viaducs et tunnels. Vendanges en cours.

Muravera, Torre Salinas.

Camping dans les arbres, bonnes douches, 20.90 E, cher.

Petit tour en vélo au bord de la mer et des lagunes. Beaucoup d’aigrettes garzettes, hérons, canards, flamants roses et un martin pêcheur.

On recharge les réservoirs en eau, vidange, lessive. Repas  dehors sous le lampadaire.

Si nous n’avions pas eu besoin de recharger en eau, il est possible de camper en free, peu de temps après. Après le camping (il n’y a que celui là), vous tournez à droite pour suivre la route en bord de mer et 200 à 300 mètres plus loin, vous vous enfoncez pour rejoindre la mer ( sur 200 m) et là vous avez plusieurs emplacements tranquilles pour dormir et permettant l’accès à la plage. 

Dimanche 14 septembre

 Route 125 :

Cagliari

Très belle route de montagne, tortueuse, lauriers roses, figuiers de barbarie. Et toujours, régulièrement, les « Casa Cantoniera » grandes maisons ocre rouge laissées à l’abandon. Comme le nom l’indique c’étaient des anciennes maisons de cantonnier qui ne sont plus utilisées visiblement depuis longtemps.

Nous longeons l’étang de Molentargius avec poule d’eau, flamant rose et un busard des roseaux. 

Parking au port (gratuit le dimanche) avec un point I. On grimpe à la citadelle en passant par la rue Sassari pour constater que la Spaghetteria Convino (renseignement du petit Futé) était fermé !

Musée archéologique

Pas de restau autour, donc un sandwich au bar du musée puis visite : 4 E / pers.

Rez-de-chaussée passionnant sur la culture Nuraghique : poteries, outils, lingots de cuivre « Ox-Hide » et une superbe collection de statuettes en bronze avec archers, chefs de tribus, animaux…

Les étages 1 et 2 sont moins intéressants.

Nous repartons par les plages vers Villasinius. On suit la route côtière, très belle, très escarpée avec criques et caps.

Villasinius et au bout le Capo Carbonara d’où on aune  très belle vue sur les îles, la  mer et …l’orage qui monte !

On se parque pour la nuit en contrebas, entre le phare et la tour, face à l’île de Cavoli, sous les eucalyptus. Il pleut et il pleut, mais c’est super beau ! Dans la nuit, un vrai orage  et des averses diluviennes. 

Lundi 15 septembre 

Temps couvert…On refait la route côtière dans l’autre sens avec arrêt à Solarias. Pkg au bord de l’eau qui peut visiblement servir d’arrêt nocturne charmant.

De retour à Cagliari, nous nous égarons dans les faubourgs. Puis direction Barumini par la route à 4 voies, qualifiée d’autoroute.

Nuraghe Su Nuraxi

Déjeuner sur le parking. Visite à 4.2 E / pers. Guide obligatoire, entre allemand et anglais nous choisissons l’anglais. 

Nuraghe quadrilobe avec tour centrale non accessible, la pluie ayant rendu les marches glissantes. Une plate-forme permet de visiter par le dessus. Village tout autour : habitations à plusieurs pièces, citernes, chauffage, sauna…au sol, des corbeaux (au sens encorbellement) en basalte.

Gesturi, on monte sur le plateau où se trouve le parc naturel « giara di Gesturi ». Nous arrêtons le véhicule à l’entrée et nous faisons la promenade en vélo : une petite heure sur les pistes. Ce parc abrite une race de chevaux unique en Europe : Sylvaticus, qui vivent en liberté surveillée. Ils sont assez maigres. Ils ressemblent aux chevaux que l’on dessine dans les livres d’enfants et qui accompagnent  les « gypsies ». Quelques vaches également et des poulains dans un enclos…..et un pic épeiche.

On rejoint la N131 par des petites routes, Oristanos, Cabras et

La péninsule de Sinis avec Is Arrutas.

Concentration de camping car sur le parking mais heureusement, en avançant un peu plus loin le long de la côte à droite, il y a de l’espace pour tout le monde sans être les uns sur les autres. Endroit idyllique pour faire du camping sauvage.

 Il est à noter que le camping sauvage ne pose aucun problème, au moins à cette saison. Le seul petit souci a été l’eau ; aussi bizarre que cela puisse paraître, impossible de trouver de l’eau dans la plupart des stations services ; il nous a parfois fallu aller dans des campings. Il est exact qu’il y a aussi des aires de services  mais payantes bien sur.

 Mardi 16 septembre

 Par un beau soleil, nous partîmes…..à deux, en vélo à 9h10 !

Route puis piste le long de l’étang de Cabras :  Busards des roseaux, 1 sterne et des goélands. Puis route vers San Giovanni di Sinis où il me faut réparer, avec difficulté, le vélo de Madou qui a déraillé plusieurs fois. Nous arrivons au village, complètement désert avec des plages merveilleuses. On finit par trouver un café ouvert en face du centre de visite. Eglise romaine paléochrétienne.

Retour par la piste de bords de mer. Superbe. Tellement superbe qu’on se laisse griser par le paysage et au bout d’un certain temps nous sommes perdus ! Plus exactement nous avons perdu le sentier qui était cyclable ; il nous faut pousser nos vélos à pied dans le sable…Sur le coup de 13h20, nous réintégrons notre campement et c’était plus que temps, vu que je fais un léger malaise. Il faut dire que si c’était des gosses on les engueulerait !
Bref, après du repos, de l’eau, une douche, un repas et une sieste…tutto va bene !

Cabras : étang de Pauli’e Sali

Parking ombragé, hutte d’observation hélas face au soleil, on contourne par le nord : flamants roses, avocettes, gravelots à collier interrompu, bécasseaux variables, 2 spatules, 2 courlis cendrés, goélands et 2 bécassines en vol.

Courses dans Cabras et retour à Is Arrutas où nous reprenons notre place, oui « notre » place !

Il est 19 heures et nous profitons pleinement de ces belles plages de quartz blanc.

 Mercredi 17 septembre

 Réveil par le « froid » au sens Sarde du terme, 15° dehors !

Visite d’un traquet motteux ; détour par la lagune de Mistras, longue piste très intéressante : flamants roses, hérons cendrés, aigrettes, gravelot c.i., bécasseaux v., goélands railleurs, courlis cendré, goélands leucophé.

Route 131 vers le nord : site Nuraghique de Santa Christina  ( 3.1 euros/p).

- Sanctuaire Nuraghique avec le puits sacré, escalier impressionnant, énormes blocs taillés avec une précision et une finition inouïes ! Puits circulaire avec tholos ouvert ; salle de réunion (murs de 1.7 m.) avec un « banc » de pierre tout autour. Une salle ronde accolée et derrière, une autre grande salle d’usage inconnu.

- Le village chrétien désert, tout fermé.

- Le village Nuraghique :

.le Nuraghe à une seule tour, salle à tholos et 3 niches pariétales (avec chauve souris)

.des cabanes d’origines diverses : celles qui sont allongées (id. tombe des géants ) seraient d’origine moderne.

Le tout dans un très beau site , grands espaces plantés d’oliviers. L’homme chargé de l’entretien nous donne un cours sur la culture des oliviers et la greffe sur les olivastres remarquable et le tout en français ! 

Puis site de Nuraghe Losa (3.6 E/p.)

Merveilleux.

Trilobé sans cour intérieure, tout en pierre.

Cabane juste devant l’entrée surélevée. Une tour A à tholos avec 3 niches ; une tour B à tholos également et une C décapitée.

L’escalier permet de monter dans la pièce du haut dont il ne reste que des parois. La tour D indépendante avec entrée en hauteur et , à l’intérieur, un escalier, en hauteur aussi.

Le tout situé dans un grand champ où des fouilles sont en cours.

Arrêt déjeuner à San Agostino, sous un immense chêne liège, près d’un parc loisir pique nique.

Belle route de montagne vers Cuglieri puis Tresnuraghes.

On plonge vers la mer et on se retrouve dans les villas de bord de mer, avec une cote assez abrupte.

Marina Bosa : arrêt et baignade

Bosa : courses et glaces extra, achat de friture à la coop des pêcheurs.

Camping Turas (17.6 E avec 2 douches), camping assez agréable avec douches à jetons et …des petits chats très mignons !

Un peu de vélo le soir avant dîner jusqu’à Marina Bosa. 

Jeudi 18 septembre 

Très beau soleil et sur la route, très peu après le départ, une perdrix gambra…une grande première pour tous les deux.

Jusqu’à Alghero, route montagneuse en surplomb de la mer, très beau.

Alghero

Nécropole de Anghelu Ruiu  (3000 BC)

Epoustouflant !

Plus de 30 tombes « Domus de Janas » dans la roche calcaire, creusées ou en utilisant des grottes naturelles aménagées ; entrées par puits ou couloirs. Plusieurs pièces. Sculptures : têtes de taureaux et de cervidés, cornes. Portes bien taillées, entourées d’une rainure ; une seule a encore sa pierre de fermeture.

On se glisse à 4 pattes là où le permet notre souplesse et l’obscurité ; il eut fallu une lampe.

Retour vers la côte, courses à Fertilia.

Nuraghe Palmavera de 1500 à 800 (BC).

Nuraghe à 2 tours avec calcaire et grès. La tour A conserve la pièce intérieure à tholos avec 2 niches peu profondes et un escalier qui part en hauteur. La tour B est tronquée à mi hauteur mais on peut emprunter son escalier pour la surplomber..

Entrées séparées. Grande hutte de réunion de 12 mètres de diamètre avec banc circulaire, une niche un bassin et au centre, un modèle réduit de Nuraghe.

Arrêt déjeuner dans une grande pinède en bord de mer avec baignade rapide avant.

Capo Caccia : très beau paysage, assez haut avec parking à 250 m.

Nous descendons les 654 marches pour aller à la grotte Neptune (entrée 8 E/p.) .En arrivant dans le bas nous nous apercevons que nous n’avions plus que  13 euros en poche ! Je ne sais pas si le caissier nous a cru mais toujours est-il qu’il nous a fait payer une place entière et une demi tarif, le tout pour 12 euros ! Merci monsieur pour votre gentillesse.

Visite classique d’une grotte avec un guide beaucoup trop long dans ses explications, d’autant qu’il fallait les subir, en italien, en anglais et en allemand ! Pourquoi 3 étoiles au guide vert ? ? ? …on se demande ?

Nous remontrons les 654 même marches sans trop souffrir.. sauf de la chaleur car l’escalier est collé le long d’une paroi abrupte splendide et plein ouest.

Porto Torres

Argent…, glaces et point I.

Basilique romane San Gavino (XI ème siècle)

Très dépouillée, très grande, sans façade, une seule entrée sur le côté. Les alentours en travaux.

Recherche vaine d’un campement le long de la côte sablonneuse avec marinas et villas privées tout du long.

Donc camping Il Nibaro (le genévrier) prés de la marina de Sorso (22 E/p.)

Emplacement avec eau et électricité. Très grands sanitaires mais une seule douche, excellente.

Visite d’un toutou sympa pendant notre repas. 

Vendredi 19 septembre 

Sassari

On se gare prés de la place d’Italie sur emplacement réservé aux résidents….. ! Puis via Roma : Musée archéologique Sanna (2E/p.)

Très intéressant. Salles néolithiques (Ozieri, Bonnanaro,…) et Nuraghiques.

Quelques statuettes en bronze, des poteries, cruches askoïdes, des maquettes de Nuraghes, des sources sacrées,..

Nous sortons pour aller boire un café à l’extérieur puis nous revenons tellement il y a de choses à voir. Nous nous sommes fait prêter une documentation en français sur les sites de la région et sur le musée. Nous achetons la carte de Sardaigne où sont situés tous les sites archéo .

Déjeuner à la trattoria Gesuino (via Torres). Un peu chic mais pratiquement vide. Nous ne prenons qu’un plat, cuisine remarquable : spaghettis aux coquillages et gnocchis Bolognaise excellents !  (avec un peu d’eau et 2 cafés :26.5E).

Courses au super pour acheter quelques cadeaux culinaires typiques, et route vers Cagliari

Basilique Santa Trinita di Saccargia (12ème)

Superbe basilique noire et blanche en calcaire et basalte ; porche avec de très beaux chapiteaux, une seule nef avec 3 chapelles au bout. Grande fresque dans la chapelle centrale, clocher de 40m.

Route de la côte jusqu’à Santa Teresa di Gallura.

En attendant le départ de Mobyline (65 euros avec le camion), nous profitons des dernières glaces Sardes puis nous embarquons pour un départ vers 18h30. Nous sommes pratiquement les seuls.

 Bonifacio   

Camping des îles (14.1e) avec de très bonnes douches

En Corse que nous fréquentons pratiquement chaque année depuis 20 ans, nous ne faisons pas de camping sauvage…..cherchez l’erreur !

Remontée vers Ajaccio où nous retrouvons les enfants à l’aéroport. Nous passons 3 jours ensemble, puis à notre tour nous regagnons la capitale par l’avion. 

Nous retournerons en Sardaigne.

Madou et Jean Michel

  L’adresse : jeanmichel.moreau@wanadoo.fr

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