voyage nature au Kenya   

avec Anita et Vincent

Nous vous invitons à nous suivre dans un voyage fantastique au Kenya, paradis des amoureux de la nature. Tout est grandiose, les paysages, approcher les animaux à quelques mètres, marcher au milieu des cobes, gnous, zèbres, gazelles, girafes, voir éléphants, rhinos, lions, léopards, guépard, ...., devant la voiture. Voir les gnous traverser la San River, rouler au milieu d'immense troupeaux de zèbres, de gnous et de buffles, des centaines d'oiseaux colorés, leurs chants tellement variés et étonnants. De merveilleux moments d'intimité passés avec les bêtes sauvages et plein de belles images dans la tête.

16 jours pendant lesquels nous nous sommes laissé guidé par nos amis, Sylvie et Jean BOKLER, installés dans le pays depuis 4 ans et qui organisent des safaris.

Pendant 16 jours, vous allez suivre notre progression, partager nos émotions, peut-être entendre le rugissement du lion et découvrir qui à manger mon carnet de notes.

Bonne lecture !

Vincent

DIMANCHE 30 JUILLET

Temps : nuageux en arrivant, vent froid à l’étang de Linuru, brouillard, se dégage en descendant sur le lac de Naïvasha, se découvre l’après-midi.

- Atterrissage à 6h à Nairobi, sortie de l’aéroport à 6h45. Sylvie et Jean nous attendent.

Nous sortons de suite les jumelles pour les Martinets caffre et Martinets des maisons, les Corbeaux pies, Milans noirs, Cigognes marabout dans les arbres ainsi que les Ibis sacrés et les Hérons garde-bœuf.

- Arrêt à l’étang de Linuru où le vent est très froid, nous sortons nos polaires du sac. Nous découvrons la Foulque à crête, Canard à bec rouge, Ouette d’Egypte, Aigrette garzette, Aigrette intermédiaire, Hirondelle paludicole, Souimanga poitrine rouge et le Pipit africain.

Temps couvert, pas de vue sur la vallée du rift.

- Arrivée chez nos guides, à Naïvasha, à 9h, installation puis petit tour à 10h autour de la maison pour découvrir Ibis haguedash, Coliou rayé, Tourterelle maillée et tourterelle à collier, Loriot masqué, Pic goertan, Choucador superbe très commun partout, Dongro brillant, Cratérope masqué, Martin-chasseur à tête grise, …….

- Déjeuner à 12h30, sieste et balade jusqu’au lac de Naïvasha de 16h30 à 18h30.

Nous marchons à quelques mètres des zèbres, antilopes de Grant et antilopes de Thomson, cobes defassa, gnous, impalas, pie-grièche à dos gris, moineaux roux, …. Un hippopotame est sorti de l’eau plus tôt que d ‘habitude et nous empêche d’accéder au ponton. Sur un mat, le Martin-pêcheur géant surveille, un pygargue vocifère est perché sur son arbre habituel, Martin-pêcheur pie très abondant. Les Vanneaux couronnés et vanneaux armés n’aiment pas que nous passions sur leur territoire.

Nous sommes surpris de pouvoir approcher de si près les mammifères et les oiseaux. Ceux-ci nous émerveillent par leur abondance et leur couleur, par leurs chants si différents, variés et puissants.

Dîner à 19h30, coucher à 22h.

Dans ce pays à la faune très riche, nous avons identifié 280 espèces d'oiseaux, 40 de mammifères et 8 de reptiles.
La flore est aussi abondante et variée mais ce n'est mon domaine de prédilection.

LUNDI 31 JUILLET

Temps : soleil le matin, chaud, quelques nuages l’après-midi, frais le soir.

Lever 5h30 – départ 6h30. matinée à Hell’s gate, déjeuner à Ficherman's camp au bord du lac de Naïvasha.

Au bord de la route, perché sur un fil électrique, 1 Elanion blanc nous regarde.

Hell's gate national park : les portes de l'enfer

- 7h30, à l'entrée, dans un acacia, des Tisserins speke s'affairent avec leurs brins de paille pendant que des Serins Mozambique, reichnow et souffré, font leur ronde. 2 Ombrettes rechargent leur nid impressionnant, de branches et de feuilles, dans lequel elles entrent par une ouverture.

Nous cherchons l'oréotrague dans les éboulis sans l'apercevoir mais les damans des rochers sont au rendez-vous.

Nous découvrons l'enfer, prairie d'herbe sèche formant une large vallée encadrée par des falaises de 200 à 300 mètres de haut. La chaleur commence à se faire sentir, la poussière rattrape le 4x4 dès que nous ralentissons ou quand le vent est contraire et nous avons un aperçu en fin de matinée, de l'atmosphère qui peut régner ici l'été, quand le soleil devient plus ardent mais heureusement quelques nuages apparaissent.

Plusieurs cyclistes se promènent sur les chemins de terre poussiéreux dont certains occidentaux bien chargés de bagages.

Arrêt pour observer nos premières girafes masaï de loin, un groupe de 5, qui disparaissent dans les fourrés. Découverte des acacias qui vivent en partenariat avec des fourmis, l'arbre leur fournit le gîte et le couvert (excroissances creuses formant un réseau de cavités où elles s'installent et des sécrétions par endroit d'un nectar pour les nourrir) en contre partie, les insectes attaquent tout intrus et parasites qui menacent l'acacia (girafe, gazelle, plante grimpante, moisissure, ……).

Un groupe de 30 élans du cap et de 10 buffles se cache sous les arbres au pied d'une falaise à 500 m. Nous décidons de faire une approche à pied, doucement et en restant groupé, nous avançons vers eux. Ils ne font pas attention à nous mais à moins de 300 m, ils commencent à nous surveiller, à 200 m, ils sortent du bois en nous regardant tous fixement. Jean nous dit qu'il n'y a pas de danger, qu'ils ne chargent pas l'homme et qu'ils ont une très mauvaise vue. Quand ils ont repéré quelque chose, ils approchent pour voir s'il y a danger ou pas avant de charger ou s'enfuir. Quelques pas de plus, les buffles sont en ligne et d'un coup, avancent rapidement tous ensemble droit sur nous qui reculons de quelques pas. La voiture est trop loin pour espérer le salut de ce côté et quelques arbrisseaux aux alentours bien maigres pour accueillir 4 réfugiés en danger. Peut-être faire l'autruche, la tête dans l'herbe ? prier ? à 100 m, ils s'immobilisent, nous fixent et certainement, reconnaissant en nous des touristes bipèdes sans danger, ils partent sur notre gauche au galop en soulevant un nuage de poussière. Les élans qui étaient aux aguets, leurs emboîtent le pas. Nous restons quelques instants sous le coup de l'émotion.

1 faucon lanier passe au-dessus de la falaise.

Des Bruants cannelle viennent boire à la mare et prendre leur bain, la Cisticole grinçante fait ses vocalises. Beaucoup de Pintades de Numibie sillonnent la plaine en groupe de 20 ou 30.

Plus loin, 1 ourébi est perché sur un promontoire herbeux et il faut la longue vue pour le déterminer avec certitude. Dans les plus hautes falaises, une colonie de vautour de Rupel niche, accrochée aux rochers. Il en reste quelques uns qui n'ont pas encore décollé. Des centaines d'hirondelles et martinets tournoient partout en se gavant d'insectes. Hirondelle isabelline, paludicole, Martinet du cap, des maisons et marbré qui à une grand taille. 6 énormes Outardes kori sont bien visibles de loin dans l'herbe desséchée. Sur la piste, Jean identifie des empreintes de léopard qui a été vu récemment. Des Pie-grièche à dos gris et fiscale sont installées sur tous les petits acacias de la plaine. Plusieurs troupes de phacochères trottinent légèrement avec leur petite queue en l'air, les zèbres sont en abondance.

Nous montons à une aire de pique-nique aménagée d'où nous avons un beau point de vue aérien sur la vallée. Le site attire aussi des babouins qui l'air de rien approchent et n’ont pas peur de venir voler la nourriture sur les tables au milieu des touristes.

Derrière une colline, des colonnes de vapeur s'échappent d'une usine de géothermie qui produit de l'électricité.

Arrêt à la central tower pour observer les damans des rochers de très près et un acrobate qui a très envie de manger des fruits qui ne sont pas à sa portée sur un arbuste. Après s'être levé plusieurs fois sur ses pattes arrières pour n'atteindre que la branche sous les fruits et être retombé sans résultat, il observe l'objet de son désir et décide d'utiliser un morceau de bois mort au sol pour gagner de la hauteur. Il monte dessus et avec application et persévérance, se dresse à nouveau sur ses pattes arrières, s'agrippe aux feuilles puis à la branche et reste en équilibre précaire à quelques centimètre des fruits pendant quelques secondes et retombe les pattes vide. Il recommence patiemment 4 fois sans plus de résultat et nous avons tous la même envie de baisser la branche pour qu'il soit récompensé de ses efforts mais il fuirait à notre approche.

1 Aigle de verreaux tournoie au-dessus de nous en se rapprochant.

A 100 m de la sortie, alors que nous n'y croyons plus, 1 oréotrague est aux aguets sur un bloc à l'ombre d'un buisson. 1 mâle immobile, bien caché, la femelle passe devant lui et va se coucher dans le creux d'un rocher.

-13h, déjeuner à Ficherman's camp au bord du lac de Naïvasha.

Nous mangeons dehors, à l'ombre des acacias à écorce jaune . dans l'herbe, des Ibis haguedash et des Inséparables de Fischer se nourrissent. Un coup de vent et l'arbre déverse sur la table petites branches, mousses, écorces qui viennent assaisonner nos plats et boissons. La table à côté, heureusement vide, reçoit une grosse branche avec fracas.

Un groupe de colobe de guéréza vient manger des carottes dans une mangeoire, 1 très jeune hésite longuement à descendre des plus hautes branches protectrices.

- Du ponton comme poste d'observation, comparaison des techniques de pêche du Martin-pêcheur pie, Martin-pêcheur huppé et de l'Aigrette garzette.

- Le Martin-pêcheur pie, très abondant, fait du sur place à 3 ou 4 m au dessus de l'eau, change d'emplacement plusieurs fois et soudain, se laisse tomber en piqué, pénètre dans l'eau bruyamment et souvent remonte bredouille.

- Le Martin-pêcheur huppé, deux fois plus petit, se perche sur une branche ou un piquet, observe plus ou moins longtemps et plonge discrètement en remontant 4 fois sur 5 avec 1 poisson qu'il tourne dans le sens de son bec pour l'avaler rapidement.

- L'Aigrette à une technique tout à fait différente, elle met les pattes dans le plat, euh…..dans l'eau, avance très doucement et d'un coup, se met à courir dans tous les sens (certainement en suivant un poisson). Très souvent elle s'arrête (le poisson a dû se cacher) pour reprendre sa marche lente mais quelques fois, elle lance son bec comme un arpon et le remonte avec le déjeuner.

2 Jacanas à poitrine dorée inspectent la berge sans s'occuper ne nous.

- retour à Naïvasha vers 17h30 après un arrêt dans une carrière où une colonie d'une trentaine de Guêpiers front blanc ont creusé leur nid dans la terre sableuse.

Coucher à 22h

MARDI 1 AOUT

Temps : soleil le matin, un peu nuageux l’après-midi, petite pluie à 17h en rentrant à la maison.

Lever à 5h30 – départ 6h45. matinée à Crescent island, déjeuner à Elsamere

- Nombreux dick dick de Kirk sur le bord du chemin qui longe de grandes propriétés clôturées appartenant à des Anglais. Sur le terrain de foot, broutent quelques impalas et gazelles de Grant.

Après avoir réglé le droit d'entrée, nous pénétrons dans la réserve à pied et allons sur une colline pour découvrir la presqu'île. Prairie d'herbe basse et sèche, parsemée de quelques acacias à écorce jaune qui forment une forêt en arrière plan.

La Huppe africaine est bien présente et plus ocre rouge que la nôtre, partie de cache-cache avec un Tchagra tête brune qui sort toujours du buisson à l'opposé de l'observateur. 1 Balbuzard pêcheur survole la forêt et disparaît vers le lac, 1 couple de dick dick de Kirk se laisse approcher à 5 m. ils nous regardent avec curiosité et crainte, le mâle fait de petites billes sur son crottoir habituel.

- Pose à 10h pour un petit encas au bord de l'eau où le Gravelot à triple collier s'approche timidement de nous. La berge est occupée par des Ibis sacré et falcinelle, des Echasses blanches, Vanneau armé et couronné pendant que 4 Martin-pêcheurs pie s'acharnent à plonger sans résultat. 3 hippopotames forment un tas de chair rose dans le lac, sur lequel des Pique-bœufs à bec rouge cherchent leur pitance. Un groupe de Spatules africaines se pose sur la berge opposée.

- Nous avançons au milieu d'un troupeau d'impalas qui broute tranquillement à l'ombre. Plus loin dans la prairie, des zèbres et des gazelles de Thomson n'aiment pas trop être dérangés. Au sol, le Gravelot pâtre est presque aussi mimétique que l' Alouette cendrille qui décolle à 5 m de nous pour se poser derrière. Approche d'un pygargue vocifère perché sur un arbre. Détour par la berge avec ses massifs de papyrus où une bécassine se réfugie avant que nous ayons le temps de l'identifier. 3 espéces de vanneaux (armé, couronné et à éperons) picorent ensemble au bord de l'eau avec quelques Combattants variés. Plus loin des Ouettes d’ Égypte se reposent alors qu'une Grue royale s'affaire avant de se coucher comme si elle couvait.

- En fin de matinée, l'ombre est appréciée par tous les animaux. Moineau d’Emin et Veuves dominicaines se perchent sur les branches tandis que les Pics goertan sont par 4 ou 5 sur les troncs. 1 Epervier menu préfère la cime comme poste d'observation ce qui nous permet de le voir sous plusieurs angles.

- 13h, nous rejoignons Sylvie qui nous attend au 4x4, petit tour par le trou où loge 1 piton mais il fait trop chaud et rien ne bouge. 1 Pic barbu tambourine tout proche et nous pouvons l'admirer accroché sous une branche.

- 13h30, déjeuner à Elsamere où un petit musée retrace la vie des ADAMSONS et rassemble quelques œuvres de Joy et des photos d'Elsa, leur célèbre lionne.

Nous sommes installés à l'ombre d'acacias où 1 Calao bec noir se pose à une mangeoire à côté puis au sol à 2 m au cas où quelque chose traînerait pour lui. Une chenille urticante tombe dans le cou de Sylvie, elle la repousse avec la main en se frottant la nuque. Plusieurs minutes après, elle ressent brûlures et démangeaisons qui s'amplifient, le cou, la main et une partie du bras sont tout rouge. De l'eau apaise quelques minutes. Elle décide d'essayer la sève d'aloès qui est cicatrisante et apaisante et après deux applications, les symptômes diminuent pour disparaître le soir. En fin de repas, ce sont 6 Choucadors superbes qui atterrissent à 5 m et sans trop hésiter, montent sur la table pour finir nos assiettes devant nous puis un groupe de colobes de guéréza investissent les lieux, certain montent sur le toit du restaurant et essayent d'entrer mais le cuisinier ferme portes et fenêtres alors ils tournent autour des tables pour finir les restes. 2 se perchent au-dessus de la nôtre en attendant que nous la libérions mais les serveurs débarrassent les assiettes et les singes vont voir ailleurs.

Sieste et visite du petit musée.

Départ vers 16h30, retour à Naïvasha vers 18h.

Coucher à 22h

MERCREDI 2 AOUT

Temps : pluie la nuit, soleil le matin, quelques nuages l’après-midi, orage avec pluie à 19h.

Lever à 5h30 – départ 6h45. journée à Crater lake

- Route goudronnée puis piste défoncée et heureusement humide de la pluie de la nuit. Dans un fossé, sur le bord de la route, une trentaine d’hirondelles paludicoles ont creusé leur nid dans le sable. Un Francolin hildebrandt traverse la route et la suit sur quelques mètres, en venant vers nous.

Crater lake

Arrêt à la porte à 8h pour payer les entrées. Une buse augure plane. Beaucoup de dick dick de kirk dans les fourrés se laissent observer. Un groupe de girafe masaï dont 3 têtes côte à côte dépassent des acacias et un mâle qui marche à 5 mètres du 4x4. la huppe africaine est commune contrairement au Souimanga ventre jaune, Tchitrec d’ Afrique, Aigle ravisseur, Zosterops alticol et à la Veuve dominicaine. 4 beaux mâles délan du cap au milieu de zèbres de burchell et de gazelles de Thomson se laissent approcher pour les photos.

Arrêt au camping où les guêpes maçonnes ont investi la douche. Cossyphe d’heuglin , Camaroptère tête grise, Prinia modeste, Apalis gorge jaune, Barbion croupion jaune et sur un arbre mort Inséparable masqué et Inséparable hybride. Un lièvre détale à 1 mètre de  moi.

Nous montons sur le bord de l’ancien volcan pour découvrir le très beau lac couleur de jade dans son écrin de forêt où les colobes de guéréza sont installés. Les Hirondelles paludicoles et de ruwenzori rasent les parois à la recherche d’insectes, des agames des colons se chauffent au soleil à nos pieds.

Nous descendons dans le cratère pour faire le tour du lac où 186 Flamants nains et 6 Flamants roses trempent leurs pattes dans l’eau saumâtre ainsi que 2 Canards du cap et 6 Grèbes castagneux. Récolte de plumes et de pierres d’obsidienne sur les berges où évoluent Gravelots triple collier et Bergeronnette pie.

- Déjeuner au restaurant avec vue sur le lac à 12h30, sieste sur l’herbe ou dans un hamac devant l’abreuvoir où Amarante foncée, Amarante sénégal, Astrild ondulée, Astrild croupion rose et Serin strié viennent boire ou prendre leur bain.

- Départ vers 15h. Arrêt devant une veine d’obsidienne pour trouver de belles pierres.

Sur la route, passage signalé par des panneaux où les animaux sauvages ont la priorité sur les voitures. Un peu plus loin, un groupe de 14 girafes masaï avancent tranquillement sur notre gauche. Nous nous arrêtons pour les observer. Une femelle devant le troupeau, se dirige vers la route, attend qu’une voiture passe et traverse rapidement. Les autres suivent une à une plus ou moins rapidement, une jeune hésite longuement avant de s’engager et un mâle s’arrête avant le bitume, redresse la tête et avance fièrement et doucement. 2 voitures et un vélo se sont arrêtés pour les laisser passer. De l’autre côté, le mâle visiblement excité, s’est mis à suivre une jeune femelle qui n’a pas l’air sensible à ses charmes. Il se met derrière elle et lui donne de petits coups de genoux sur les fesses sans réaction de sa part. Elle avance un peu en broutant les feuilles d’acacia, il recommence, le pénis en érection (très petit par rapport à sa taille) et le manège continue jusqu’à ce que nous les perdions de vue.

- Arrêt devant un poivrier pour cueillir des baies rouges et parfumées.

- Arrêt dans une carrière où une colonie d'une trentaine de Guêpiers à front blanc ont creusé leur nid dans la terre sableuse.

- Retour vers 18h30.

Dîner, coucher vers 22h.

VENDREDI 4 AOUT

Temps : temps gris et frais, petite pluie le matin, quelques éclaircies l’après-midi.

Lever à 4h30 – départ 5h45 pour 4 jours. 2 heures de route, journée à Nakuru.

- Route de nuit pendant 1 heure, très impressionnant sur les pistes défoncées avec les camions en plein phare en face ou sans aucune lumière, les colonnes d’ouvriers qui marchent au bord et sur la route pour aller travailler dans des serres pour cultiver des roses. Aucune signalisation sur les pistes qui partent dans tous les sens.

Nous ramassons 1 Zorille encore chaude sur le bas côté.

- Nakuru - Arrivé à la porte du parc à 7h45.

Le lac, vu du haut, paraît rose car recouvert de centaines de milliers de flamants nains et quelques milliers de flamants roses. Au bord, cela grouille de milliers de pattes, l’eau est couverte d’oiseaux avec Cigogne marabout, Ibis sacré, Aigrette garzette, Pélican blanc, Mouette tête grise, Sterne hansel et pierregarin, ……..

5 rhinocéros blancs sont au bord du lac au loin, nous tentons de nous approcher mais aucune piste ne va vers eux. 1 girafe de Rotschild avec ses pattes blanches et ses dessins géométriques, traverse devant la voiture. 2 mâles de babouins doguéra s’affrontent avec de grands cris et courses poursuites. Un Martin-chasseur à tête grise nous fait faire le tour de sa clairière sans que nous ne puissions l’approcher.

- vers midi, nous allons prendre possession de notre logement, petite maison au milieu du parc, entourée de celle des gardiens et proche de l’aérodrome. Sylvie nous prépare le déjeuner qui est suivie d’une sieste réparatrice.

-16h, nous reprenons nos recherches en espérant voir le léopard.

4 Bagadais casqués se montrent, 1 mangouste des marais s’enfuit en faisant de grands bonds souples, 2 buffles s’affrontent en entrechoquant leurs cornes pendant que plusieurs femelles babouins transportent leur petit sur leur dos avec la queue redressée pour servir de dossier. 1 hippopotame sort du lac tranquillement pour faire un tour en forêt. Beaucoup de phacochères dont plusieurs femelles avec une troupe de petit à la queue leu-leu, 1 zèbre de Burchell se gratte le ventre sur une branche, d’un côté puis de l’autre avec visiblement beaucoup de plaisir. Plusieurs femelles sont accompagnées de leurs poulains de quelques jours avec leurs rayures brun clair et leur regard curieux. Nous approchons d’un rassemblement de 8 minibus, quelqu’un aurait aperçu la queue d’un léopard.

Un chauffeur nous indique où voir le clan des lions, après un peu de recherche, nous voyons une crinière dépasser des herbes. Debout sur le 4x4, nous apercevons la tête. Un bus s’arrête et plusieurs passagers nous rejoignent sur le toit, après leur départ, le lion, très beau mâle, se lève et se couche à 20 mètres, bien visible. Après 10 minutes, il s’en va sur la piste, nous le suivons et il s’installe sur le talus au bord de la piste à hauteur des portières et à 3 mètres. Regard intense et profond où nous sentons la puissance du mâle dominant, il pousse quelques petits rugissements. Encore plusieurs minutes et il s’éloigne en se dirigeant vers la crête. Il se fait tard. Sur le chemin du retour, nous apercevons 6 lionnes, et nous entendons au loin quelques rugissements du mâle. Il semble vouloir rassembler les siens : nous pouvons alors voir, dans la lumière du soir, sa silhouette se détacher sur le sommet de la colline d’où nous venons. Pour finir la journée, nous voyons 1 rhinocéros blanc traverser devant le 4x4 ( nous en comptons 16 aujourd’hui) ainsi qu’un groupe de buffles.

- Retour à la nuit, dîner, coucher à 22h.

SAMEDI 5 AOUT

Temps : gris et frais, se découvre en fin de matinée. Averses violentes de 13h à 16h, se dégage en début de soirée.

Lever à 5h30, matinée à Nakuru , route puis soirée à Baringo .

Le lion rugit 3 fois au loin pendant quelques minutes. 6h15, 1 engoulevent chante tout près.

- 6h30, nous partons sur les pistes, 1 femelle de rhinocéros noir et son petit avance dans les buissons à 100 mètres, nous la suivons pendant 10 minutes.

Beaucoup de très jeunes de toutes les espèces, rhinocéros blanc, zèbre tétant sa mère, girafon cherchant les tétines puis se mettant à courir dans tous les sens mais ses pattes arrières ne sont pas tout à fait synchronisées, buffle, gazelle de Thomson et de Grandt, gnou, élan, phacochère, babouin. 1 mâle de rhinocéros noir marque son territoire à grand jet d’urine. Nous suivons plusieurs rhinocéros blanc à quelques mètres et arrivons au total de 28 individus différents observés à Nakuru. 1 Alouette polyglotte chante puissamment sur un rocher, 4 Hirondelles striées au bord d’une flaque, boivent et prélèvent de la boue dans leur bec pour construire leur nid. 1 buffle se frotte les cornes et la tête énergiquement contre une motte de terre, 2 chacals à chabraque, au loin, jouent, se couchent puis partent en chasse. Rollier longs brins et Guêpier montagnard nous offrent un festival de couleurs et d’acrobaties aériennes. Dans une troupe de babouins, 1 très jeune joue avec sa mère pendant que d’autres jouent entre eux, poursuites, acrobaties, bagarres,…1 beau mâle défend sa troupe des prétentions d’un autre à coup de grands cris, de poursuites, d’intimidations bruyantes pendant qu’un plus jeune, s’occupe d’une femelle.

En fin de matinée, nous montons un escarpement de 100 mètres pour avoir un point de vue sur la réserve. Le lac sur sa moitié, est rose de Flamants nains, Hirondelles rustiques et Hirondelles des mosquées chassent les insectes à notre hauteur. Un car d’écoliers en sortie scolaire, se gare à côté de nous, en descendent 60 enfants qui s’alignent pour écouter les commentaires de leurs accompagnateurs et admirer la vue puis il viennent tous nous serrer la main.

- Nous sortons du parc pour aller manger à Nakuru vers 13h. Pluie violente pendant le repas.

- Départ à 14h30 pour Baringo.

Route en bon état, peu de véhicule. Grosses averses sur la route, inondation sur les bas côtés.

- Arrivée à Baringo à 17h30, réservation du bateau pour le lendemain matin. Installation dans le banda, balade au bord de l’eau. Alecto à bec blanc, à tête blanche, Amarante sénégal, Touraco ventre blanc, Pigeon roussard, Calao Jackson et sur le lac, 10 hippopotames dorment en tas, 2 individus s’énervent et s’intimident en ouvrant bruyamment et agressivement la gueule.

Pendant l’apéro, au crépuscule, le Hibou grand-duc de Verreaux vient se poser sur une branche à 20 m.

Repas au banda, coucher à 21h30.

DIMANCHE 6 AOUT

Temps : soleil voilé, pas trop chaud le matin, soleil et petite pluie l’après-midi.

Lever à 5h, journée à Baringo.

- Balade nocturne sans nos guides pour essayer de voir les hippopotames que nous entendons mastiquer derrière les papyrus. La nuit, l’hippopotame sort de l’eau pour manger et peut charger l’homme, les accidents sont assez fréquents et souvent mortels.

-De 7h à 11h, tour en bateau.

Nous montons dans une barque à fond plat et longeons les bords. Martin-pêcheur huppé, Aigrette intermédiaire, Spatule africaine faisant leur toilette et se grattant mutuellement la nuque, 3 Rhynchée peinte (bécasse), Martin-pêcheur pie présent partout, Chevalier aboyeur et Chevalier guignette. 1 Héron goliath attrape le poisson que lui lance un bateau pendant que de jeunes varans du Nil se chauffent au soleil, sur les rochers. Notre guide achète 6 poissons (tilapia) à un pécheur qui vient à notre rencontre sur sa barque en branche de balsa. Des Pélicans gris se laissent approcher et nous voyons bien ses rayures claires sur sa poche.

Nous débarquons sur l’île de ol kokwe pour voir les sources chaudes et les fumerolles. Des enfants accourent pieds nus dans les rochers et une femme vient vendre des calebasses et d’autres objets. Le Souimanga Kenya et à longue queue butinent les fleurs d’aloès et du rosier du désert. Beaucoup de libellules aux ailes transparentes avec une tache et de papillons buvant à l’eau des sources.

Retour sur le lac où le guide siffle le pygargue vocifère et lui lance un poisson à 10 m du bateau pour qu’il vienne l’attraper devant nous et le manger sur sa branche. Nous répétons l’opération 3 fois pour essayer de faire de belles photos et pour l’observer venir.

Sur un gros rocher de 20 m de haut, formant une petite île, une colonie de 60 Martins-pêcheurs pie s’est installée et ils ont construit leur nid en terre et paille sur la paroi. Retour sur la terre ferme où nous entendons des chants dans l’église ( 4 murs et un toit) à côté du débarcadère.

- Petit tour dans le camping pour chercher le Hibou grand-duc de Verreaux que nous découvrons sur son nid avec 1 jeune. Une peau de hérisson nous renseigne sur ses habitudes alimentaires.

Repas au restaurant du camping à 12h – repos.

J’en profite pour faire des photos du Barbican tête rouge devant son nid creusé dans une termitière, le Hibou grand-duc est toujours sur son nid.

-16h – observation dans le camping et au bord du lac.

Jacana à poitrine dorée traversant un ponton, 4 Marouettes à bec jaune sortent des papyrus où les Tisserins à dos d’or, gendarme, masqué et pelzeln s’activent à construire leur nid de forme différente. Le Martin-chasseur Sénégal plonge dans la pelouse du lodge et remonte sur sa branche avec un gros criquet, 1 jeune Pic de Nubie sort la tête de son trou pour quémander de la nourriture. Un papillon orange se débat avec une aile collée dans sa chrysalide, le Tchitrec d’ Afrique passe de branche en branche avec sa longue queue blanche qui ondule. Dans un acacia, 3 mégadermes à ailes orangées (chauve-souris) sont accrochés par les pattes dont un jeune accroché à un adulte que le vent fait tourner. Elles ont peu de fourrure, sur le ventre et la moitié du dos seulement.

Le ciel s’est couvert et des gouttes commencent à tomber, nous rentrons sous la pluie.

Dîner au restaurant à 20h. Coucher à 22h.

LUNDI 7 AOUT

Temps : pluie une bonne partie de la nuit et le matin, gris et froid l’après-midi.

Lever à 5h30 – matinée et déjeuné à Baringo, retour à Naïvasha en soirée.

Petit déjeunée à 6h, une chauve sourie (mégaderme à ailes orangées) vient attraper les papillons qui tournent autour de l’ampoule et s’installe la tête en bas pour les déguster. En attendant que la pluie s’arrête, à la mangeoire, Calao bec rouge, Barbican d’arnaud, Tourterelle pleureuse, Tisserin masqué, Tisserin gendarme dont une patte est compétemment déformé par une bague trop serrée et Choucador Rüppell. Beaucoup d’oiseaux bagués.

-Balade dans le Bush de 8h à 11h30. une petite pluie nous accompagne pendant 2h.

de nombreux enfants nous suivent en nous réclamant des stylos pour l’école ou des bonbons. 2 guides locaux nous emmènent voir les oiseaux qu’ils ont repéré la veille. Dans une petite parcelle fermée par des figuiers de barbarie, nous voyons 8 Engoulevents qui pourraient être celui de Rechnau, sans certitude. Le Courvite triple collier se laisse approcher à 4 m ainsi que 2 Hiboux grand-duc africain perchés sur leur arbre. Ils s’envolent l’un après l’autre pour se poser sur une branche à 50 m. 2 Autours sombre nous observent de leur perçoir. Nous suivons la ronde des Aléctos tête blanche, Beaumarquet melba, Coliou huppé, Rémiz souris, Tourterelette masquée, Pririt pygmé, Mésange somalienne et du Calao jackson. Retour en soulevant les pierres pour voir le scorpion jaune (appelé rouge localement), scorpion noir et un agame. Retour à la voiture pour voir le Hibou petit-duc à face blanche bien caché dans la canopée. Un groupe de ververt arrive sur le haut de la falaise et nous observe quelques minutes.

Retour au camping pour manger à 12h.

Départ à 13h30 pour Naïvasha.

Arrêt pour revoir le petit-duc à la longue vue.

Arrêt à Nakuru pour boire un café et faire le marché au souvenir, achat d’un hippopotame de 5 kg en olivier.

Arrivé à Naïvasha à 17h30

Dîner, couché à 22h.

MARDI 8 AOUT

Temps : temps gris toute la journée avec quelques gouttes le matin et quelques éclaircies, froid.

Lever à 7h30, première grasse matinée du séjour – journée à Naïvasha.

- Départ à 9h pour une balade à pied près du lac jusqu’à 12h30.

Très peu d’oiseau et de chant, sous-bois très calme. Dans la prairie, nous marchons près des impalas, zèbres, cobes et gnous. Nous approchons d’un groupe de 12 girafes masaï avec 2 girafons de moins d’un mois. Marche près d’un mâle à 10 m, très impressionnant, hauteur de 5 à 6 m. Nous levons un lièvre de rocher plusieurs fois qui se pose quelques instant à découvert pour nous permettre de bien l’observer. Des souris non identifiées courent au sol. Au bord du lac, nous découvrons un crâne de girafe et un squelette d’hippopotame dont une vingtaine dorment dans l’eau, entassés, la tête sur le dos du voisin. Chevalier sylvain, aboyeur et quelques Combattants variés encore un peu colorés, 2 Ibis falcinelles, Canard à bec jaune, à bec rouge et Ouette d’ Égypte peuplent la rive. Recherche d’un piton près de son trou mais il fait trop froid pour qu’il sorte. Dans une anse, des Aigrettes garzette sont sur les rochers avec 3 Aigrettes ardoisées, 1 Héron cendré et 1 Ombrette. Des centaines de Cormoran à poitrine blanche et de Pélican blanc arrivent en formation serrée pour se mettre à l’abri du vent. Les pélican rasent l'eau sur plusieurs dizaines de mètres avant de sortir leurs pattes en guise de patin et de glisser sur l'eau avec de grandes gerbes. En rentrant, les Vanneaux couronnés nous font des piqués d’intimidation dès que nous approchons de leur territoire, 1 jeune se met à courir, se tapit et disparaît complètement. Le Serin abyssinie et le Coucou klaas nous accompagnent.

Déjeuner chez Sylvie et Jean, repos jusqu'à 16h puis petit tour à Naïvasha pour trouver des souvenirs sans grand succès.

Dîner, sac, coucher à 22h.

MERCREDI 9 AOUT

Temps : gris et frais

Lever à 4h30 – matinée sur la route – déjeuner à Narok – après-midi au Masaî Mara.

-Départ à 5h45 pour 4 jours - Très mauvaise route entre Narok et le Mara, des " travailleurs solitaires " rebouchent les trous avec de la terre. Ils sont payés par la générosité des chauffeurs.

Nous roulons de nuit pendant 1 h, lever de soleil entre deux couches de nuage. Sur la route, concentration de Corbeau pie et de Corneille du cap et 1 Outarde kori solitaire.

Dans une côte un peu raide, un camion trop chargé, n’arrive plus à monter, recule dans une ornière du bas coté et se couche au milieu de la route.

- Arrêt à Narok pour prendre de l’essence et faire réparer une fuite d’huile sur l’axe d’une roue. Le cache du roulement n'a pas été très bien remonté et avec les chaos de la route qui ressemble plus à une piste, il se défait, je lui fait un pansement avec de l'adhésif qui tiendra jusqu'au retour malgré les passage dans l'eau.

- En approchant de la réserve, 4 mangoustes naines traversent la route et se réfugient dans leur termitière, Serin ventre blanc, mozambique et reichnow, Tourterelette emerauldine, Coliou rayé, Choucador superbe, hildebrandt et rüppell. Une sauterelle entre par une fenêtre du 4X4, percute 3 personnes et ressort de l’autre côté en ayant surpris tout le monde. Arrivée à 13h30 après 250 km en 6h.

Installation au Mara Hippo lodge, déjeuner et repos.

-15h30, entrée dans la réserve par Lolamutick gate

Découverte des paysages de grandes prairies avec des herbes hautes et jaunes qui ondulent au vent, de traînées vertes et boisées que sont les ruisseaux, de grands acacias forment des gros bosquets, de zones d’arbustes de 2 à 3m de hauteur, taillés par les girafes, de collines rocheuses et boisées et d’immenses troupeaux de gnous, zèbres, gazelles, buffles, girafes, …..

1 lionne avec 1 jeune, sur une bute, jouent ensemble. 1 jeune lion avec un début de crinière, suivi de 2 jeunes, arrivent des hautes herbes, passent devant la bute et descendent à la mare pour boire avec le troisième jeune. Ils allongent leurs pattes avant et boivent en même temps le ventre au sol puis ils jouent ensemble. Dans une petite dépression à 100 m, 8 jeunes lions et lionnes sont couchés dans l'herbes et sur les restes d’un gnou pour en grignoter les os.

2 éléphants passent au loin sur une colline et disparaissent dans les fourrés.

2 Vautours oricou descendent les pattes pendantes pour se poser en douceur sur un arbre.

2 Touracos masqués avalent de gros fruits jaunes après leur avoir enlevé la peau.

-17h45 – nous arrivons près d’un bosquet assiégé par 25 minibus qui observent le léopard. Nous en voyons 2 dans un arbre, 1 jeune de moins d’un an avec encore de long poil gris, allongé sur une gros branche et sa mère sur une branche plus haute, dormant les pattes pendantes.

18h, les minibus sont partis nous laissant seul avec les fauves. Nous sommes debout sur le toit.

18h10, la mère, après avoir changé de position plusieurs fois, descend de l’arbre, le jeune se lève et regarde en hésitant pendant plusieurs minutes puis descend à son tour et disparaît dans la végétation. Jean recule le 4x4 pour le positionner entre le bois et la rivière, nous débusquons 1 Francolin gorge rouge. 5 mn après, le jeune apparaît de l’autre coté de la rivière, légèrement caché par les hautes herbes, il avance doucement et se dirige vers le cadavre de gnou bien faisandé où il ne reste plus que la tête, un peu de peau sur le cou et la colonne vertébrale avec les côtes à nu. Il joue avec le museau, mâchonne une oreille, tire sur la peau et essaye de retourner la tête. Sa mère arrive par le même chemin en grognant un peu, le jeune abandonne la carcasse et descend à la rivière très rapidement, à 20m de nous. La mère rugit et son petit détale en franchissant la rivière en de grands bonds souples, il passe à 2 m devant le minibus qui vient de se garer derrière nous et disparaît dans le bosquet pour revenir près de sa mère en contournant les voitures. Il l’approche comme à la chasse, en rampant et bondit sur elle en la surprenant. Elle fait un bond sur le côté, ils roulent ensemble et jouent un peu. Il reste derrière les buissons pendant qu’elle va jusqu’à la carcasse, la retourne et la traîne sur 20 m à découvert puis jusqu’au buisson qui nous cache la vue. Les 2 minibus à côté de nous font le tour de la rivière pour se placer en face du cadavre tout en évitant de justesse le jeune léopard qui s’était tapi dans l’herbe.

18h30, nous décidons de les rejoindre. Accroché sur le toit, nous filons jusqu’au guet où Jean passe trop vite et noie le moteur. Après 5 mn d’attente au milieu de la rivière nous repartons pour nous placer tout près du petit qui se fait les dents sur le cuir du gnou. La mère est allongée tranquillement sur la rive, de l’autre côté de la rivière.

-18h45, nous devons partir pour sortir du parc avant 19h, nous passons à 4 m du jeune, il nous regarde en continuant à mâchouiller. Le chauffeur du minibus qui est à 200 m nous fait signe de venir, nous voyons 1 beau lion qui se dirige d’un pas rapide et nerveux vers la carcasse du gnou. Jean avance la voiture entre le lion et le léopard pour le ralentir, le temps que le léopard s’enfuit. Le jeune léopard serait une proie idéale pour ce lion qui semble très déterminé. Le jeune détale vers la rivière et la mère dans le bosquet. Le lion la poursuit et revient tranquillement après quelques minutes, renifler la carcasse qui doit être la sienne. Il la traîne sous un arbre tout en marquant plusieurs fois son territoire. Il fait sombre, la nuit n’est pas loin.

-18h55, nous le laissons. 1 engoulevent s’envole devant la voiture, des girafes mangent près de la porte que nous franchissons à 19h20 avec les reproches des gardiens.

Douche, repas et danse Masaï. Je recherche notre carnet de note qui n'est pas dans mon sac ni dans la voiture. Je l'ai sûrement oublié sur le toit du 4x4x quand nous observions les léopards.

-coucher à 22h

JEUDI 10 AOUT

Temps : gris et froid jusqu’à 10h30, éclaircies puis grand soleil et chaud.

Lever à 6h – journée au Masaï Mara – changement de loge à midi où nous déjeunons.

- Départ à 7h15. nous retournons devant le petit bois où étaient les léopard pour chercher notre carnet de notes que j'ai oublié hier sur le toit du 4x4 au moment du départ précipité pour suivre les félins. Je l'aperçois dans les fourrés à 50 m, visiblement, il n'est pas allé si loin tout seul ni par le vent. Jean descend, avec beaucoup de précaution et de rapidité, il va le chercher. Surprise!!! Il a été mâchonné, sûrement par le jeune léopard, transpercé à coup de dents et de griffes. La spirale est déformée, le stylo emprunté à Sylvie et la couverture avec toutes nos notes ont disparu ! peut-être cela était-il meilleur que les oreilles du gnou !!!

- 8h30, groupe de 15 éléphants passant très près de nous, arrachant des branches pour manger. 6 Perroquets Meyer s'envolent, 1 Vautour africain se pose sur un arbre et est aussitôt agressé par 1 Rollier longs brins en piqué. Guib harnaché qui fait ses besoins dans les fourrés puis s'enfuit en quelques bonds. 4 lionnes jouent et mangent sur une carcasse fraîche de gnou, la chaire est encore bien rouge, une pousse un cri et quelques minutes plus tard, 6 jeunes lions et lionnes les rejoignent pour manger. Près d'une mare, 12 vanneaux du Sénégal recherchent leur nourriture au milieu de chevaliers culblanc et de Gravelots à triple collier.

- 9h30, nous observons pendant 15 mn, sur un cadavre de gnou, marabouts et vautours se disputent les derniers morceaux de viande. Beaucoup sont couchés ou se nettoient les plumes. Il y a 7 marabouts, 2 Vautours oricou, 6 Vautours ruppel, 4 Vautours charognards et 50 Vautours africains.

1 troupe de fourmis safari traverse la piste, le Barbican tête blanche fait une timide apparition.

1 mâle topi avec 9 femelles et jeunes, commence une parade qui n'a pas beaucoup de succès. 6 Ibis tantale au bord de l'eau, se nettoient les plumes, étirent les pattes et se couchent sur leur coude.

11h40, 1 chacal à chabraque est sur une piste, 200 m au-dessus de la nôtre. Il s'éloigne quand nous approchons mais de l'autre côté, 2 autres traversent la piste en restant un moment à découvert. Nous approchons et découvrons sur le bas côté, un autre cadavre de gnou où 81 Vautours dont 4 oricou et 3 de ruppel terminent leurs repas. La plupart sont au repos ou se nettoient les ailes. Les 2 chacals approchent prudemment. L’un d’entre eux, plus entreprenant, commence à faire le ménage autour de la carcasse en volant dans les plumes des plus récalcitrant à laisser leur place. Le deuxième vient se servir et bientôt, 2 autres arrivent de l'autre côté et ils sont maintenant 4 à manger sur le cadavre. Un rayon de soleil et 50 vautours déploient en même temps leurs ailes bien en face pour se chauffer. 1 chacal intrépide s'amuse à faire déplacer les Vautours à son passage.

-12h30,retour au Mara hippo Lodge pour prendre nos bagages et aller s'installer au Mara sopa Lodge où nous resterons 2 nuit et qui est à 1 km.

Déjeuner à 13h, repos jusqu'à 15h puis nous prenons un thé sur la terrasse et sous les nids de pailles et de plumes que sont en train de tisser les Martinets des maisons.

-15h30, nous repartons. 4 Autruches massaï femelles (grises) ont les ailes ouvertes et baissées jusqu'à terre ainsi que le cou, dans une position de soumission. 1 mâle (noir) à 15 m les regarde un peu fièrement, un autre arrive de loin en trottinant pendant que les femelles font une sorte de ballet. Le premier mâle court après le second puis inversement, ils passent devant les femelles qui continuent à tourner, et s'éloignent au pas de course, la queue redressée.

- 11 éléphants avec 3 jeunes dont 1 de quelques semaines passent devant la voiture. Belle lumière qui fait ressortir les plis et détails de la peau. Le plus jeune se retrouve seul devant nous et le bruit du moteur lui fait peur. Il nous fait face, écarte les oreilles et redresse la trompe puis s'enfuit pour se réfugier dans les pattes d'une femelle en émettant un puissant barrissement de détresse. Aussitôt, deux groupes de femelles se forment autour des jeunes qui disparaissent derrière les adultes serrés. Jean éteint le moteur et ils s'éloignent pour disparaître dans le sous-bois.

- 16h30, la voiture cale quand nous voulons observer d'autres éléphants. Impossible de redémarrer.

- 17h, transfert au Lodge avec Sylvie dans un autre véhicule de passage. Elle repart à 18h avec le dépanneur.

- 19h, 3 galagos argentés viennent se nourrir dans une mangeoire à l'intérieur du lodge.

- 19h45, Jean et Sylvie nous rejoignent à table, le filtre à air était complètement colmaté. Peut être le bain de vapeur dans la rivière, la veille.

- 22h, nourrissage avec les restes de viande de 15 hyènes tachetées qui approchent très craintivement. Après 10mn de curée, 2 chacals à chabraque arrivent pour prendre leur part, 1 mangouste à queue blanche vient aussi se servir aussi qu'un chat domestique vite baptisé "sauvage" par certain.

La lune est pleine et masque les étoiles, pour une fois que le ciel est bien dégagé !!

Coucher à 23h.

VENDREDI 11 AOUT

Temps : grand soleil, chaud avec vent frais.

Lever à 6h – journée entière au Masaï Mara

- Départ à 7h, pas très loin de la porte, 2 Bucorve du sud, gros calaos terrestres, déambulent à la recherche de gros insectes.

- 7h42, 1 guépard fait fuir des gazelles et se dirige vers un groupe de gnous en alerte. Nous les contournons pour être au-dessus. Le guépard approche doucement, les gnous s'écartent puis il s'allonge et les gnous se mettent à courir. Nous approchons à 5 m, belle lumière, il reste allongé 5 minutes, se lève quand trop de minibus l'entourent et part doucement de l'autre côté d'un buisson. Une Lionne se dirige vers lui, accélère après l'avoir aperçu. Le guépard s'arrête inquiet, renifle et détale à grands bonds. La lionne s'arrête et se couche, le guépard ralentit et se dirige vers un petit bois.

- 8h45, arrêt à Kockorok (Lodge dans la réserve) pour prendre de l'essence. J’y achète " birds of Kenya ". Nous assistons au viol d'une femelle de Souimanga bifacié qui se retrouve sur le dos avec le mâle dessus dans une envolée de plumes.

-1 Bateleur des savanes est posé sur un arbre trop loin de la piste pour pouvoir approcher.

-10h, arrêt à la sand river. Très peu d'eau, lit sablonneux et peu profond.

-10h20, un groupe de 300 gnous proche de la rivière tourne en meuglant, s'approche et s'éloigne. Un autre groupe en face leur répond. Ils ont l'air indécis et finalement s'écartent à 500 m, derrière un bosquet. Nous descendons inspecter les berges et voir où ils passent.

En avançant, Jean débusque un cobra noir qui, se sentant menacé, se dresse et gonfle son cou par deux fois quelques secondes avant de continuer à fuir rapidement, de s'enfiler dans un trou et disparaître au grand dam de Sylvie.

-10h50, nous traversons la rivière Mara, large, profonde, aux eaux marrons et rapides où hippopotames et crocodiles du Nil s'épanouissent. Nous entrons dans la province du Transmara en franchissant un contrôle. Dans l'eau et sur la berge, un groupe de 50 hippopotames amphibies sommeille dans l'eau et pour les plus jeunes, à terre sous la surveillance d'un adulte qui reste debout. Les agames des colons sont très colorés, rouge, bleu, vert, noir et 1 Agrobate dos roux exécute une parade amoureuse acrobatique. Pas de gnous rassemblés pour traverser. Nous cherchons les hippo et les crocodiles dont nous voyons plusieurs très gros spécimens qui doivent mesurer 6 à 7 mètres de long.

– 12h, repas au bord de la Mara face à " queue coupée " (énorme et impressionnant saurien). Pas le temps de faire la sieste, nous repartons inspecter les berges et leurs énormes reptiles. Une jeune tortue léopard avance nonchalamment près de la piste. Pas de groupe de gnous qui s'apprête à traverser la Mara mais notre premier Martin-pêcheur pie, pour le Masaï Mara, pourtant si commun sur les lacs.

Dans les herbes hautes et sèches, une Outarde d’Hartlaub, sûre de son camouflage, reste cachée dans les herbes malgré notre approche. Une Cigogne épiscopale passe au-dessus de nous.

-14h25, nous retournons voir les gnous près de la Sand river, le groupe s'est étoffé, 400 à 500 têtes. 5 zèbres sont avec eux, ils se mettent à courir à l'opposé de la rivière et les gnous suivent en ligne de 3 ou 4. Un jeune boite sérieusement. A la queue de la file, un vieux mâle fait demi-tour et avance d'un pas décidé. La file fait demi-tour et le suit de plus en plus rapidement. Le chef entre sous les buissons de 3 ou 4 mètres de haut et se met à courir, toute la file accélère puis galope. Nous nous plaçons au bord de la rivière et pendant 4 mn, ils sautent l'un à la suite de l'autre dans la rivière qui est large de 50 mètres et très peu profonde. Ils courent et prennent leur élan pour monter la berge opposée haute de 5 ou 6 mètres. Un gnou court sur trois pattes, 3 autres boitent et crient en montant. L'instinct leur dit que dans l'eau il y a danger alors ils hésitent puis traversent le plus rapidement possible même si dans la Sand river, il n'y a pas de crocodiles.

Un groupe de 10 éléphants dans les herbes hautes, traverse le chemin et s'arrête à un point d'eau. Ils s'aspergent de boue avec la trompe. Les plus jeunes imitent avec plus ou moins de succès. 1 redunca nagor s'enfuit à grands bonds dans les herbes.

- 15h30, en suivant un ruisseau, nous traversons une troupe de près de 2000 zèbres qui se tiennent au frais.

- 17h40, 5 mâles girafes se croisent le cou pour se donner des coups de corne. Côte à côte, fesse contre fesse, elles s'emmêlent les cous. 2 autres dansent, fesse contre fesse, glissant à reculons flan contre flan, face à face, écartent les jambes avant puis se donnent des coups au ventre. Un cinquième à l'air de les surveiller, initiation ou dominance ?

- une partie rocheuse de la piste est fatale au pot d'échappement qui se met à pétarader joyeusement. L'approche d'un groupe de 7 lions dont une femelle mangeant sur une carcasse fraîche est un peu plus délicate mais le bruit n'a pas l'air de les déranger vu qu'il y a déjà 30 minibus autour d'eux.

retour à 18h30, dîner à 20h et coucher à 22h.

SAMEDI 12 AOUT

Temps : grand soleil, chaud avec vent frais.

Lever à 6h – Masaï Mara jusqu’à 10h, déjeuner à Narok, arrêt à Nakuru et retour à Naïvasha.

Départ à 7h15 pour un game drive jusqu’à 10h.

Matinée très calme, peu d'oiseaux et de mammifères, nous parcourons les plaines où tout est tranquille.

- 8h30, un rhinocéros noir monte une colline et se détache en fond sur le ciel bleu. Nous le suivons aux jumelles jusqu'à ce qu'il disparaisse derrière. Une femelle de Fauconnet d'Afrique fait sa toilette du haut d'un petit acacia, un Autour sombre n'est pas loin, lui aussi posé sur un acacia.

- 8h45, un couple de lion déambule tranquillement, le mâle suivant la lionne à 10 m.

- 9h, 2 nagors mâles (antilope d'eau) couchés au bord d'un ruisseau, bien cachés dans la végétation.

- 9h20, un clan de lions (6 jeunes + 2 adultes) bien nourris, se rassemblent sur une bute à l'ombre, au- dessus d'un ruisseau. Les jeunes boivent et traversent en hésitant, certains passent en sautant, d'autres en mettant les pattes dans la boue. 4 autres les rejoignent. 2 jouent, s'attrapent la queue et la gardent dans la gueule. 2 jeunes, côte à côte sur la bute les regardent en les suivant des yeux. Tous s'installent sous les buissons à l'ombre. Un Circaète brun, très foncé, se détache sur le ciel.

- 10h, passage à la porte, nous sortons du parc du Masaï Mara.

- 12h10, Norok, déjeuner plus achat de souvenirs, arrivée à Naïvasha à 17h. sur la route qui nous paraît moins longue, Autour chanteur pâle.

Douche, repas, coucher à 22h.

DIMANCHE 13 AOUT

Temps : grand soleil, chaud.

Lever à 7h – journée repos à Naïvasha

- Départ à 8h pour une balade près du lac Naïvasha jusqu’à 12h.

Il fait déjà chaud, les oiseaux sont très calmes. Observation de 47 espèces dont le Colombar à front nu qui fait penser à un perroquet avec ses couleurs vert jaune, l'Autour gabare, la Buse des steppes (variable), l' Aigle huppard, l' Elanion blanc dépeçant un petit rongeur, un vol de 50 Pélicans blancs et toujours le pygargue vocifère……..

Je profite du soleil pour faire des photos de cobes, impalas avec un troupeau de 70 jeunes et femelles pour un mâle, girafe, zèbre….2 lièvres du cap détalent à côté de nous ainsi qu'une caille non identifiée. Nous passons voir le trou du piton mais il semble avoir déménagé.

A la mangeoire, Amarante Sénégal, Cambassou Sénégal, Cordon-bleu violacé et Tourterelle maillée. Nous rentrons pour midi.

Repas, achat des derniers souvenirs, repos.

- 17h15, nous retournons au lac.

Sur les berges, les oiseaux d'eaux viennent se mettre à l'abri du vent pour la nuit, Canard bec rouge, canard bec jaune, Sarcelle hottentote, Spatule africaine, Ibis tantale, Ibis sacré, grande Aigrette, Cormoran à poitrine blanche, Cormoran africain.

2 hippopotames se préparent à sortir de l'eau. Très beau coucher de soleil. Nous rentrons à la nuit tombante.

Préparations des sacs, pas facile de tout caser, le mien fait 22 kg avec l'hippopotame de 5 kg et la longue vue qui a été utile mais pas indispensable.

Repas, coucher à 23h

LUNDI 14 AOUT

Temps : soleil

Lever à 4h45, départ à 5h30 pour Nairobi

Ciel dégagé, nous apercevons le mont Kenya sur fond orangé et la vallée du rift au lever du soleil.
Arrivée à l'aéroport à 7h45 où le moineau domestique nous attend à la sortie de la voiture.

Décollage à 12h (50mn de retard).

Arrivé à 19h à Paris.

Merci de nous avoir suivis pendant ces 16 jours. J'espère vous avoir fait voyager et rêver un peu.
Désolé pour tous ces noms que beaucoup auront du mal à classer entre oiseau et mammifère.
Si vous avez des commentaire, critiques remarque ou demande spéciale, surtout n'hésitez pas à me les formuler.
Nous sommes entrain de rédiger un descriptif avec commentaire, observation, carte, …, de chaque site, il y aura certainement une petite suite au compte rendu.

A bientôt

Vincent

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