Voyage
en Islande du 15 mai au 16 juin 2003
- ce récit de voyage est également disponible en fichiers .pdf (Acrobate) sur
le site d'Alain Guillard, Camping-Car En Liberté, CCeL : Islande 2003
- nous avons conservé la mise en page des auteurs :
Jean Michel et Madou.
Jeudi
15 mai :
10h : départ de Rueil
Malmaison dans la région Parisienne.
Arrêt déjeuner en Belgique à
la 1ère aire Carestel (achat de 2 frites :3.90e )
Arrivée aux Pays Bas sous une
grosse pluie et comme toujours avec une circulation très dense
Arnhem :
arrêt au camping à 17h55 (coût : 14.90e )
Très bonne nuit, très calme,
dans les arbres, sanitaires TTB, avec Merles,
Pigeons, Grives, Mésanges charbonnières
et ……des lapins et…. des lapinous !
Vendredi 16 mai :
Temps ensoleillé mais à 8 heures : 11°
dedans et 6° dehors!
Les Merles et les lapins sont
toujours là !
Traversée de l’Allemagne,
circulation très dense
Déjeuner au niveau de Brême
Danemark
Aabenraa : 17h30
Nuit sur le parking pour
camping-car entre le port de plaisance et la plage. La nuitée est payante à
partir du 1er juin (60dkk/nuit). Pour nous ce sera gratuit.
Très agréable et très calme,
face à la plage et sous le soleil ; quelques autres camping-cars
2 Bergeronnettes grises sur la grève, 1 Cormoran à la pêche, 1 vol d’Huitriers-pies, des Colverts et plus loin des Goélands.
Après dîner, promenade
jusqu’au « reposoir à oiseau » en face : Goélands,
Mouettes rieuses, Huitriers-pies, Cygnes, 2 Chevaliers…, Tadornes.
4 jeunes en vélo et scooter
viennent boire leur bière devant nous puis s’installent plus loin prés des
restes d’un feu de bois.
Samedi 17 mai :
14° dedans, 11° dehors , Temps couvert
Visite des Goélands et des Corneilles mantelées
qui se disputent les croûtons de pain posés sur les piquets
Vidange et plein d’eau à ce
parking aux endroits prévus à cet effet
Départ à 9h30
Autoroute jusqu’à Horsens
puis route 52
Silkeborg :
pain et tomate au marché sur la place puis 2 cafés au café de la Place, plutôt
chic (28 dkk)
Viborg,
Grèbes huppés
vus en cours de route
Arrêt déjeuner avant Skive
sur un parking au bord du fjord et de la route…un peu bruyant
1 Huitrier-pie, Mouettes rieuses, Tadornes et Cygnes
Nous reprenons la route « marguerite » (route touristique qui traverse le Danemark de long en large et trés bien balisée) ; l’arrêt déjeuner ne l’ayant pas permis, car trop bruyant, arrêt sieste vers Nykobing au bord de l’eau, à l’écart de la route, sous un pont.
Cormorans, Goélands, Hirondelles rustiques sur les graviers, 1 Verdier
Hansholm à 16h30
Check’in ; l’employé nous indique qu’il faut aller faire le plein de gasoil, car il n’y en a nulle part aux îles Féroé… ? ? ?..arnaque.. ? dans le doute nous nous exécutons avant de nous mettre dans la file d’attente. Nous sommes quand même très surpris compte tenu de ce que nous avions lu dans les guides ! Cela nous rappelait une entrée en Slovaquie où ….non, OK , c’est pas l’objet du débat !
Embarquement sur Le Norona de la Smyril-Line (the new one) à 18h30
Nous avons pris les couchettes au premier prix. Donc nous découvrons nos cabines, au pont 2 avec 6 couchettes par compartiment (3 fois 2 lits superposés), avec seulement le matelas, sans drap ni couverture. La porte est de type « saloon » et donne directement dans le couloir, de même que 5 ou 6 autres compartiments. Nous retournons donc au camion chercher nos sacs de couchage et oreillers.
Exploration de ce grand navire et nous assistons au départ, du pont 8, à 20 heures (soit 19h, heure féroenne)
Sternes, Goélands marins, Mouettes rieuses, tridactyles et Cormorans et…un phoque !
Surprise, les 2 restaurants sont
hors de prix, nous voilà coincés pour 2 jours !
Donc cafétéria : 1 smörebroad
35 dkk, 2 plats chauds 120, 1 bière 25 total 180dkk (26 euros) et 2 cafés au
Lounge bar pour 32 dkk.
Au lit de bonne heure , la mer
est calme mais il fait chaud dans la cabine.
Dimanche 18 mai :
Réveil vers 7h ;
douches extra, petit déjeuner à la cafétéria ainsi que le déjeuner et le dîner.
La journée se passe en
seawatching aux ponts 7 et 8, à l’extérieur, et salon au pont 5, lectures,
mots croisés.
Fulmar,
Fou de bassan, Grand labbe, Goéland marin et brun, Mouette tridactyle et…2
Pouillots fitis sur le bateau qui y resteront pendant toute la traversée !
Au
fil de la journée, les Goélands nous abandonnent et sont remplacés par les
Fulmars
Iles Féroé
Lundi 19 mai :
Réveil à 3h30 ! arrivée à 5h et débarquement à 5h30 aux îles Féroé sur l’île Streymoy à Torshavn avec des Eiders dans le port.
Surprise : aucun contrôle
de douane…il est vrai qu’il y a peu de monde ; en dehors des féroens
qui reviennent au pays, nous sommes peut être une vingtaine de véhicules dont
4 ou 5 camping cars que nous aurons l’occasion de revoir plus tard.
Seul un car suédois réaménagé
en camping car par 6 jeunes Suédois sera contrôlé.
Arrivée dans un brouillard épais,
il fait encore nuit, entre 7 et 8° à l’extérieur….silence dans le camping
car…on se demande ce que nous sommes venus faire là ! On en veut à la
terre entière de « nous avoir obligé à venir aux îles Féroé » !
Nous avions décidé de ne pas rester dans la ville pour notre petit déjeuner.
Route 54 dans un brouillard de plus en plus épais qui nous laisse entrevoir les moutons, les lapins et les Huitriers-pies.
Kirkjuböur :
Après 12 km, arrêt petit déjeuner
dans ce petit village,« sur le port », où des Eiders font leurs toilettes sous
la surveillance des Goélands
bruns et marins, par 9°.
Après avoir chauffé
l’atmosphère dans le camion et retrouvé un peu de vigueur, nous assistons au
lever du soleil. Nous sortons faire la visite du lieu….5 maisons environ !
L’église St Olaf avec un intérieur
en bois très sobre, les ruines de la cathédrale St Magnus, un centre culturel
fermé, 2 ou 3 fermes avec des toits herbus, mais pas âme qui vive !
Chaussés de nos chaussures de montagne, de notre polaire, de l’anorak, du bonnet et des gants….ce qui sera pratiquement notre tenue pendant notre voyage, nous entreprenons une balade pédestre en suivant un petit chemin qui grimpe, vers le sud, au milieu des brebis et leurs petits agneaux.
Des Huitriers-pies à profusion, des Etourneaux, beaucoup de Fulmars qui nichent dans la paroi rocheuse au dessus de nous et sur la mer, des troupeaux d’Eiders, un Guillemot de Troïl, quelques Guillemots à miroir et des Cormorans, le tout dans un paysage calme, serein, troublé seulement par les cris des oiseaux.
Excellente promenade matinale
sur ce chemin plein de crottes de brebis.
Le brouillard commence à se
lever et nous revenons vers la capitale des îles Féroé : Torshavn, qui
nous semble un peu plus souriante !
Le moment est venu de vous donner quelques infos sur ce
pays. Une vieille légende dit que quand Dieu créa la terre, il se nettoya les
ongles et ce qui tomba sur l’Atlantique nord fit :
« The Faroe Islands » !
Nous sommes à 280km au nord de
l’Ecosse, à 600km à l’ouest de la Norvège et à 400km au sud-est de
l’Islande.
18 îles, un total de 1400km², environ
50 000 personnes dont le tiers vit dans la capitale Torshavn. « Nation »
indépendante sous la « protection » de la mère Danemark, dont ils
furent un comté jusque en 1948, année de l’indépendance. Ils ont même leur
propre monnaie, même si 1 couronne féroenne égale 1 couronne danoise.
L’économie, c’est le mouton, la pêche
et …« l’armement naval », en effet la raison de notre présence ici,
c’est que le Norona, notre bateau, appartient à la Smyril-line dont le siège
est aux îles Féroé ! et ce bateau est le seul qui, chaque semaine, du
samedi au samedi, fait le circuit Danemark-Féroé-Norvège-Féroé-Islande-Féroé-Danemark….et
oblige les voyageurs à passer 3 jours aux îles Féroé ! D’ailleurs,
sur le bateau il n’y a qu’une seule heure, c’est l’heure des îles Féroé.
Concernant l’argent : couronnes danoise et féroenne et les euros, même
en liquide ! Attention cependant aux couronnes féroennes : vous
n’en avez pas besoin ! Car on ne peut pas les changer à l’extérieur
du pays….et partout, sur le bateau et sur les îles ils acceptent les
couronnes danoises.
Torshavn :
Direction le point I où l’on parle même français et où l’info la plus importante c’est que …..les ouvriers sont en grève depuis une dizaine de jours !
Bien oui et alors ?…bien tout simplement que tout le ravitaillement arrive par bateau et que si personne ne les décharge…..il n’y a plus rien à manger dans les magasins et que…..toutes les pompes sont vides ! Merci M l’employé danois de Hansholm ! Notre plein nous permettra de faire les visites que nous avions envisagé et l’absence totale de nourriture nous fait commencer à lister nos provisions !
Un petit crème au café Natur prés du port, mais, seulement après son ouverture à midi. Achat de pain et gâteaux (délicieuse boulangerie prés du point I).
Nous quittons Torshavn par la route 52 en bord de fjord. Les paysages très verts avec cascades et cascatelles sont ravissants. Toutes les fermes, maisons et églises sont si propres que l’on croirait des jouets !
Kollafjordur
Ravissante église en bois noir, soubassement de pierres blanches et toit herbu, mais hélas fermée. Par les fenêtres munies de volets spéciaux, on voit l’intérieur en bois, le chœur est à moitié fermé par des planches ciselées et ajourées.
Hösvik
Arrêt déjeuner sur le mini
port avec des
Eiders, des Huitriers-pies, des Goélands argentés, bruns et marrons, et un
Harle huppé.
Un peu plus loin, sur le versant
opposé, une belle cascade sur l’île d’Esturoy ensoleillée mais coiffée
de brume.
Hvalvik
Route vers Saksun
qui suit une très belle vallée glaciaire avec moutons et Huitriers-pies partout et….des Pluviers
dorés (une première pour nous !). Cet oiseau, le golden
plover, qui a un cri bien particulier que nous entendrons pendant notre voyage
est très attendu par les Islandais et les féroens car il annonce le printemps !
Sur un lac un peu plus loin, peu avant Saksun,
2 Fuligules morillons, des Mouettes tridactyles et,
majestueux….un Cygne chanteur (re….première ).
Saksun
Un village (…heu, 3 maisons)
de bout du monde, qui surplombe un magnifique fjord, très étroit.
Ravissante église blanche à
toit herbu, encore fermée, intérieur en bois très beau.
2 Huitriers-pies belliqueux qui nous harcèlent ; sans doute leur nid n’est pas loin.
Petite route à gauche pour descendre au bord de l’eau ; puis balade à pied dans le fjord sans aller jusqu’à la mer qui était trop loin.
Des nids de Fulmars, des Goélands cendrés et bien sur des Eiders…
Toftir
Les amateurs de foot s’en souviennent peut être, les français y étaient venus jouer un match pendant le championnat du monde.
Parking couchage prés de l’église moderne Fridrikskirkjan (merci les conseils de Clément !). En surplomb du fjord avec ses eiders et en contrebas de la route. BTS (Beauté-Tranquilité-Sécurité) force10 !….pour plus d’informations sur les BTS se connecter sur le site :
http://campingcar.enliberte.free.fr/
L’église qui est en travaux, est ouverte ; très belle et trés claire. Nous nous permettons d’utiliser les toilettes et même la prise électrique pour recharger le portable. L’église sera fermée pendant la nuit.
Devant nous, pendant le souper
avec vue imprenable sur la mer, outre les
Eiders, une Corneille mantelée, 1 Martinet noir et des Etourneaux.
Pour nous endormir, un peu de pluie…
Mardi
20 mai :
Lever 8h :
14° dedans, 9° dehors, (nous
dormirons toujours sans utilisation du chauffage)
2 Fous de Bassan passent prés de nous puis 3 Martinets noirs, et des Goélands, par contre les Eiders ont disparu.
Aeduvik
En passant sur les hauteurs,
lande assez désolée mais
..moutonneuse.
Traquets
motteux superbes.
Arrêt sur le parking, en bas prés
de la mer, toilettes ultra propres et chauffées.
Lieu pouvant servir d’hébergement
nocturne.
Eiders,
Guillemots à miroir, et dans les prés, un Courlis corlieu (une première) et
un vol de Bécassine des marais (première également).
Lac de Toftavatn
Lac assez grand dont on peut
faire le tour à pied bien qu’il n’y ait pas de sentier balisé. Assez
spongieux et très cabossé. On ne fera pas le tour complet.
Nous y rencontrons un groupe
d’élèves avec maîtres et parents d’élèves, en sortie scolaire. Echanges
sympathiques.
Sur l’eau et à côté, Fuligules morillons, 2 couples de Harles huppés, Oies cendrées avec oisons, Goélands et Huitriers-pies.
Nous sommes intrigués par un
bourdonnement incessant, un peu strident, qui va et vient très rapidement comme
des essaims d’abeilles; nous n’arrivons pas à savoir si cela vient du
sol ou des airs et nous ne voyons rien. Nous regardons au sol, dans les airs au
dessus de nous, rien !….jusqu’à ce que nous découvrions qu’il
s’agit des bécassines des marais qui sont en parade et volent à très vive
allure, plutôt haut dans le ciel.
A noter également les notes flûtées
des Courlis.
Saltangara
Arrêt à la superette….à peu prés vide !
Funningfjordur
Arrêt déjeuner sous un beau soleil sur le petit port avec les roucoulements des Eiders et un Harle huppé tout seul.
Seawatching avec lunette avant
Elduvik.
Eiders,
Guillemots de Troïl, Guillemot à miroir, Macareux, Petits Pingouins et un
Grand labbe qui déjeune en mer.
Elduvik
Magnifique soleil.
Charmant village, jolies maisons
en couleurs, serrées les unes contre les autres. Leurs soubassements de gros
blocs épais de pierre semblent être de la réutilisation d’anciens
batiments.
Balade sur le sentier qui part
vers Oyndarfjordur dans les prés, à flanc de coteaux abrupts.
Pipits farlouses et sur la mer…un peu de tout !
Funningur
Arrêt sur la route qui mène à
Eidi et photo au télé de la très jolie église noire. On descend ensuite à
travers pré au bord de la mer pour voir quels sont ces oiseaux sur les rochers ;
c’est un petit
groupe de Tournepierres à collier et quelques Sternes arctiques.
De curieux lopins de culture de pomme de terre avec des carrés de « gazon » retournés ? ? ? est-ce leur façon de bêcher ?
Gjogv
« Le parking » est archi plein car la sortie scolaire s’est déplacée ici ! Toutes les voitures sont ouvertes, les clefs dessus….nous ne sommes plus en France !
Gorge étroite et abrupte, au
fond, le port.
Sentier rive droite, dans
l’herbe, pour admirer la falaise avec les Fulmars
en face.
On revient vers le sentier avec
une Thermos de thé et nous nous installons sur un banc, au soleil, face au
large….super et superbe !..Qui a dit que « si nous avions pu aller
directement en Islande sans passer par les îles Féroé, nous ne serions pas
venus ici… ! ! !»
Fulmars, Eiders, Guillemots à miroir, Tournepierres, des Sternes qui foncent sur les Labbes, Macareux, Huitriers-pies, 2 Labbes (..parasites !) et des Traquets motteux.
Eidi
Assez gros village. Eglise fermée.. mais on peut voir par ses grandes fenêtres les modèles réduits de bateaux suspendus dans la nef.
Le camping est sur les hauteurs sur le parking de l’hôtel. Nous y rencontrons le couple de hollandais avec le westphalia qui était derrière nous dans la file à Hansholm et sur le bateau.. Ils restent là pour les sanitaires ; il leur en coûte 100dkk. La vue est effectivement magnifique mais nous préférons descendre. Nous serions bien restés prés du lac et du terrain de foot car c’était très joli, mais il aurait fallu nous installer au pied d’un poteau d’interdiction …aussi nous nous installons en bas, sur une zone de travaux sur le port. Une Bergeronnette grise sur le lampadaire nous accompagne pendant notre repas.
Très calme, très bonne nuit.
Mercredi 21 mai :
12° dedans, 6° dehors !
…les
Eiders roucoulent, les Huitriers-pies crient !
Cascade de Fossa
Haldarsvik
Mignonne église blanche octogonale et belle vue sur Eidi
Tjornuvik
Encore un bout du monde de toute beauté dans un cirque naturel ; petit village aux petites maisons ravissantes. Malgré le temps froid, petite balade sur la côte ouest de la baie
Eiders et Sternes arctiques qui pêchent avec élégance
Spectacle surprenant d’une
femme qui balaie ses prés très en pente!.. peut être pour en récupérer
l’herbe et la faire sécher à l’abri ?
Vue sur Risin et Kellingin, au
nord d’Esturoy, le géant islandais et sa femme sorcière, transformés en
pierre alors qu’ils voulaient enchaîner les îles Féroé à l’Islande à
l’aide d’une corde…
Le minuscule café « Lila »
est fermé.
Restes de tombes viking à
l‘entrée du village ; la ferme musée est introuvable..
Hvalvik
La plus vieille église noire en bois des Féroé, ravissante mais…fermée !…à côté, une belle maison noire.
Nordradalur
Autre bout du monde, peu de
maisons, dispersées et en hauteur.
Arrêt déjeuner, chauffage
indispensable.
1
Coucou gris (une autre première !) et un Courlis corlieu sur les séchoirs
à foin. Le soleil essaie en vain, de percer le brouillard.
Torshavn
Vidange et plein d’eau gratuit
à la grande décheterie (à la sortie de Torshavn sur la route de Hvitanes).
Visite de la magnifique église
moderne Vesturkirkjan ; nous avons la chance d’y rencontrer le prêtre
qui nous permet d’y rentrer ; splendide ! une judicieuse utilisation
des formes, des matériaux : bois, verre, béton et surtout
de la source de lumière : intérieur à ne pas manquer.
Quelques courses, nous
retrouvons notre boulangerie, puis direction le port pour embarquement.
Départ du Norona à 18h15
Malgré le temps frisquet nous
restons sur le pont pour suivre le cheminement du bateau entre les îles. On
revoit les lieux de nos exploits : Toftir, Aeduvik, par contre trop de
brouillard pour voir Gjov. Après Oyndarfjordur, nous retrouvons l’océan et ses
oiseaux, les Fulmars bien sur, mais aussi Macareux, Guillemots et un Grand
labbe.
20H douche et à 20h40, cafétéria….mais
plus de plats chauds ! !trop tard !
Tiens puisque la traversée
va nous prendre toute la nuit, c’est le moment d’évoquer les autres
solutions pour se rendre en Islande.
Vous l’avez compris, pour passer trois
semaines en Islande, il ne nous paraissait pas évident de faire cette halte aux
Féroé, même si maintenant, si nous pouvions aller en Islande sans passer par
les Féroé, nous ferions le détour car les 2 îles que nous avons visitées
sont superbes.
Notre problématique est : nous ne
sommes pas plus marins que ça, nous possédons un camping car, nous sommes deux
et notre temps n’est plus compté, mais nos moyens si !
*Le transport du véhicule d’un côté,
et nous par avion :
le coût en est astronomique. La société
qui propose cette prestation est EIMSKIP (rsh@eimskip.nl) : départ de Rotterdam vers Reykjavik, durée
5 jours, le prix AR pour le camping car (L 5m, H2.75) : 1500euros. Il
convient d’y rajouter le pb des voyages AR vers Rotterdam et l’avion !
*L’utilisation de navire marchand :
En partageant la cabine des marins…je
pensais que c’était moins cher. L’agence Mer et Voyage s’occupe de ces
voyages (info@mer-et-voyages.com) : départ de
Rotterdam tous les lundi, durée pour Reykjavik 8 jours (+5 jours pour le
retour), coût en cabine la moins chère : 927 euros par personne, 708 pour
le camion !
*Paris-Reykjavik en avion avec location
d’un camping car sur place….sans tenir compte de l’immobilisation du notre
ici et la problématique « produits et matériels transportés », la
question pourrait se poser pour un séjour
inférieur à 10 jours.
*Le Norona par la Smyril line :
Départ chaque samedi soir 20h de
Hansholm au Danemark , arrivée aux Féroé le lundi matin à 5h, séjour sur
place jusqu’au mercredi à 18h,
arrivée à l’est de l’Islande à Seydisfjordur le jeudi à 8h. Le retour se
fait du jeudi à 12h de Seydisfjordur, halte sans descendre aux Féroé le
vendredi matin et arrivée à 15h
le samedi à Hansholm !
Plusieurs agences réservent les places ;
nous avons choisi Euromer à Montpellier (euromer@euromer.net , tel 04 67 65 67 30 )
qui nous avait déjà fait voyager l’an dernier vers le Maroc. Les coûts sont
quasiment les mêmes d’une agence à l’autre). La grande différence porte
sur la période : basse saison (ce que nous avons retenu), dernier retour,
départ Islande le jeudi 12 juin.
Pour nous 3….(2 adultes et le Ccar),
avec couchettes…de base, AR, total :1193
euros ; de l’ordre de 1800 si un aller BS et le retour HS, (ou
l’inverse après le 29 août) et plus du double si le tout en HS !
Nous n’avons pas étudié le Pédalo !
Il y a également une solution via
l’Ecosse, un bateau rejoint les Féroé via les Shetlands et il faut reprendre
le Norona pour l’Islande. C’est un peu plus compliqué, je n’ai plus le détail
mais les horaires sont plutôt nocturnes.. et le coût plus élevé.
Islande
NDLR : cette carte est extraite de "Important Bird Area In Europe" de L'International Council For Bird Preservation, 1990. Elle situe les zones d'intérêt faunistiques et floristique de l'île.
Avant de quitter le bateau nous
nous acquittons de la taxe diesel auprès d’un représentant des douanes qui
collecte cette taxe à bord.
Contraintes douanières :
*Taxe diesel :
Elle est fonction de la durée du séjour
et du poids de votre véhicule. A titre d’info nous avons payé 1002.33dkk
pour 3 semaines et un poids annoncé de 2.8T ! Le poids à vide du camping
car sur la carte grise étant de 2.66T, il va de soi que le poids étais un peu
sous estimé, mais ils n’allaient pas le peser…. Il faut quand même savoir
que le tarif varie par tranche de 200kgs, de 2200 à 2399, de 2400 à 2599, de
2600 à 2799 etc…il aurait encore mieux valu annoncer 2799 ! enfin ne
chipotons pas, même si cette taxe représente quand même140 euros ! (que
nous avons payé avec la carte bleue en devise Islandaise). Il est juste de dire
que le prix du litre de gasoil en Islande est de 42 couronnes islandaises soit
0.5 euros.
*Formalités d’entrée : droits de
douane
La règle est de 3kgs de nourriture, 2.25
litres de vin et 200 cigarettes par personne ! et surtout pas de produit
laitier, yaourt, beurre, fromage, viande, etc.. Toutes les infos recueillies au
préalable nous avait indiqué un contrôle très strict sur ces quantités à
l’entrée du pays.
J’ai même échangé sur Internet au préalable
sur le site de la douane tollstjori@tollur.is
où, ne fumant pas, j’ai demandé à échanger mon droit de 200 cigarettes
contre quelques degrés supplémentaires ! ..et la réponse très courtoise
fut : « that is not allowed to take more wine in sted of
cigarettes »… ! !Dur, dur, pour partir 3 semaines dans un pays
où nous étions avertis que tout était extrêmement cher ! Il semblerait
que des excès de cars entiers de touristes apportant l’ensemble de leur
nourriture ait conduit ce genre de décision ; il est évident que c’est
avant tout pour obliger à consommer sur place. Par les contacts, en agences spécialisées
(Island tours 8 bd Pasteur à paris 15ème tel :01 56 58 30 20 et Comptoir
de l’Islande 344 av St Jacques Paris 5ème tel :01 53 10 21 50) et sur
Internet, je m’étais fait la religion que compte tenu de la période, du fait
que nous n’étions que deux, qu’il était peut être possible de dépasser
la limite sans excès dans l’excès…, et en répartissant un peu les boites
et …les bouteilles ! Nous avions donc réparti nos conserves un peu
partout et pour le vin, vous ne le direz à personne mais en plus des 4.5 litres
permis pour nous deux, j’avais acheté avant de partir 6 bouteilles d’eau
d’1.5l (j’avais choisi celles qui étaient le plus opaque) le tout bien
empaqueté sous Cellophane…j’ai ouvert bien délicatement pour sortir les
bouteilles, j’ai remplacé l’eau par du vin blanc, j’ai tout refermé,
replacé dans le placard….Bon d’accord, c’est un peu gamin je l’avoue,
mais nous aimons bien le vin !
Je ne peux pas vous dire si ça marche
car la seule question du douanier a été de savoir si nous pêchions à la
ligne…
Justement à ce sujet, il faut faire désinfecter
obligatoirement le matériel de pêche par un service vétérinaire habilité et
présenter son certificat, sinon pas de licence de pêche. Je ne suis pas pêcheur,
mais je peux vous dire que nous avons rencontré des amis anglais qui avaient
cette attestation, mais les douaniers n’ont rien voulu savoir ; Ils ont
du refaire désinfecter sur place dans les locaux de la douane et …en payant
à nouveau (je ne sais pas combien).
Arrivée en Islande : 9h40, 8h40 heure locale. Il fait 8° dans le camion !
Seydisfjordur
Passage de douane très rapide, il fait sombre, le plafond est bas, le brouillard, il fait froid….brrrrrrr…. Encore une fois, que sommes-nous venus faire dans cette galère ? ?
Bon, on ne va quand même repartir de suite en sens inverse, alors on y va ! Nous avions décidé de ne pas faire ni course ni change ici, mais d’aller jusqu’à Egillstadir par la route 93 (la Fjardarheidi….c’est son nom. En Islande, les routes ont des N° mais aussi un nom).
Après une douzaine de km de montée au milieu de la neige…, nous nous arrêtons avant le col , histoire de humer l’air du large ! …et aussi pour savoir si l’oiseau là bas est un Chevalier gambette ou une Barge à queue noire ? ..et bien vous ne le saurez pas ! Le temps d’enfiler les diverses pièces de notre tenue de baroudeur polaire….l’oiseau n’était plus !La sortie fut donc brève.
Egillstadir
Petite ville apparemment dynamique, arrêt en y arrivant, à une zone de commerces divers (banque, supermarchés, essence). Change à la banque avec café chaud à disposition ! Bien sur ce n’est pas un expresso mais qu’il est le bienvenu ! Courses au supermarché avec…..le café gratuit à disposition en bouteille Thermos dans une zone prévue à cet effet où les pépés attendaient assis et au chaud que les mémés aient fini leurs courses ! Quel accueil et quelle convivialité ! Cherchant à communiquer, et ne sachant trop en quelle langue, nous nous apercevons vite que tout le monde parle anglais, plus ou moins bien, mais l’échange est possible sans demander préalablement « parlez vous anglais ? ». L’un d’entre eux mâchouillant une espèce de poisson séché, je lui demande ce que c’est, réponse : « come on ..jeune homme..(57 printemps) ! », je le suis, il m’amène devant les sachets de flétan séché. Il me montre qu’il faut le décortiquer avec les doigts, enlever les peaux séchées, c’est délicieux. Un peu salé, il remplace avantageusement les cacahuètes en apéritif (c’est un cadeau à rapporter, très apprécié).
Point I au camping à côté :
renseignements et prospectus divers.
Le temps se lève un peu. Route
92 en suivant le fjord jusqu’à Reydarfjördur.
Dans le fond du fjord, 2
Sarcelles d’hiver, 1 Harle huppé, des Sternes arctiques, 2 Chevaliers
gambettes.
Arrêt déjeuner de l’autre côté
du fjord, en face Holmar, on aperçoit bien Eskifjördur, et surtout, nous avons
un soleil magnifique. Il faudra nous y habituer, mais si l’on peut dire
qu’en Islande, il pleut toujours, on peut également dire qu’il y fait
toujours beau et ce, plusieurs fois dans la même journée.
Les
Eiders et les Fulmars abondent, et aussi des Pluviers dorés, des Courlis
corlieu, un Traquet motteux et des Labbes parasites.
A la pointe de Hafnarnes, vue sur l’îlot Skrudur avec une
colonie de Fous de
Bassan.
Faskrudsfjördur
On rate le cimetière des
« Islandais » qui, en fait, se trouvait plus de 10 km avant la
ville, et le musée n’ouvre qu’en juin. dommage ! Les noms des rues
sont en français, très symboliquement, en souvenir des pêcheurs français qui
y ont vécus ou séjournés dans les années 1800, ou de ceux qui y sont enterrés.
Grands
gravelots et Chevaliers gambettes.
Stodvarfjordur avec belle vue sur Heyklif
Breiddalsvik
On s’installe pour la nuit au
port, à l’abri d’un bâtiment, au calme ; le soleil nous réchauffe et
nous nous endormons ravis !
Vendredi 23 mai :
12° dedans, 8° dehors
Dés le départ, 2 Grives mauvis et dans le fond du fjord de Berufjordur, des Tourne- pierres et des Cygnes chanteurs.
Djupivogur
Au café qui fait aussi super
marché, 2 cafés à 100kr ; un car de touristes hollandais fait de même.
*Pour l’argent :
Nous allons perdre tous nos acquis à
l’euro. En effet, le but pour nous en voyant les prix en couronnes islandaises
étant d’estimer si « c’est cher ou pas ?», et que cette notion,
nous ne l’avons qu’avec les francs, alors….nous prendrons l’habitude de
la conversion rapide en franc, sous la forme de 1 franc = 13 couronnes.
Nous avions pris des traveller’s et la carte bleue internationale ; il y a des distributeurs partout.
Les vieilles maisons et l’église
en bois sont introuvables et le musée en bois est fermé. …nous sommes en
basse saison !
Sur le flanc gauche du Hamarsfjördur,
des rennes en liberté… ! !
Leurs bois sont encore
recouverts de velours ; ils sont 9, se regroupent et finissent par s’éloigner
après s’être laissés admirer.
Toujours des Fulmars qui occupent toutes les falaises qui se présentent.
Arrêt déjeuner après Hvalnes au bord du Lon, où nous retrouvons un couple d’anglais, Colin et Sylvia, en Ccar qui était sur le bateau et avec qui nous sympathiserons. Elle se désole de ne voir que très peu de cygnes chanteurs, c’est juste, mais plus tard dans la journée et les autres jours nous en verrons beaucoup !
Paysages surprenants ; des deltas caillouteux, des montagnes qui semblent de gigantesques tas de gravillons….mais comment tient la route ? ?
Col de Almanasskard
Magnifiques vues *** sur les
glaciers et les lagons Hornafjordur, Skardsfjördur et Höfn.
C’est grandiose et superbe !
Après avoir descendu la pente
à16% de la route (?), appelons cela plutôt une piste sur ce tas d’éboulis,
nous allons jusqu’à Stokkness
par la piste.
Nous faisons quelques pas
jusqu’à la mer dans cette zone de sable noir, d’étendues saumâtres avec
falaises, phare et antenne radio. Nous étions prés d’un terrain militaire.
Sternes arctiques, Fulmars au nid, de très prés, et un troupeau de phoques qui prennent un bain de soleil, car il fait très beau !
Nous avons choisi le sens
des aiguilles d’une montre, contrairement à Clément et au guide Lonely
planet qui le décrit autrement. Les raisons…hum ? ? ?, j’ai
hésité et j’ai tranché comme ça….. parce que !
…..parce que j’avais acquis la
conviction que le plus intéressant pour nous, fondus d’ornitho, c’était la
région de Myvatn, donc au nord et à 2 ou 3 jours de route du port de Seydisfjördur
pour le retour, et que nous aimons bien gardé le meilleur pour la fin… !
J’avais bien calculé les km à parcourir et j’avais équilibré notre
voyage de manière à être certain d’y passer 2 ou 3 jours, ce qui a été
effectivement le cas ! Il est à noter que sans s’être concertés, nous
avons revu régulièrement les autres Ccar du bateau qui le faisaient également
dans ce sens. Et que quand nous le referons, nous conserverons ce sens en
passant plus de temps sur cette partie ouest.
La route qui fait le tour de l’Islande,
et qui n’est pas toujours goudronnée (!) est la N°1. Sur toute la partie de
Seydisfjördur jusqu’à Selfoss (c’est à dire prés de Reykjavik), cette
route est totalement déserte mais à un point où vous ne pouvez pas
l’imaginer. Nous roulons en 1ère ou en seconde, nous nous arrêtons sur la
route, nous descendons avec les jumelles voir les oiseaux, sans faire l’effort
de nous mettre sur le côté ; des dizaines de minutes sans doubler, être
doublés ou croiser de véhicules. Sur cette partie les 2 ou 3 premiers jours
nous y avons rencontré moins de voitures que sur la piste entre Erfoud et
Merzouga, bon d’accord c’est au fin fond du Maroc !
Concernant la carte routière,
nous avons tout fait avec la carte au 1/500 000ème de Ferdakort achetée à
Paris avant de partir. Elle me semble à jour sur un élément qui m’apparaîtra
vite essentiel : l’état des routes ; vous ferez vite la différence
entre les « road, hard surface, gravel surface and loose
surface ! ». Le moindre village (une maison !) y est indiqué et
les sites particuliers également. Dernier détail, dans ma préparation ,
j’ai très souvent trouvé dans les docs, sur Internet, et dans les livres (en
particulier d’oiseaux) des noms de lieu que je n’ai pu situer sur la carte
que grâce à l’index de 23 pages disponible avec cette carte.
Höfn
Arrêt au point I-camping
(sanitaires succincts), pour y saluer nos amis anglais.
En ville, c’est trop tard, le
musée des glaciers est fermé ; il est paraît-il très intéressant.
On poursuit la route au pied des glaciers ; paysages magnifiques sous un soleil superbe. Bord de mer avec les Eiders ; multiple plans d’eaux de toute taille.
Eiders, Cygnes chanteurs, Chevaliers gambettes, Barge à queue noire, Colverts, Fuligules morillons, Canards siffleurs, Sarcelles d’hiver, Grands gravelots, Sternes arctiques, Grands labbes.
-Un site
Canadien extraordinairement complet :
WWW.bsc-eoc.org
où
vous choisissez : « Birds Links to the word », et là vous avez accès
à tous les pays du monde dont l’Islande. (Si vous voulez aller directement à
l’Islande : « http://www.bsc-eoc.org/links/links.jsp?page=l_eur_is
».
-Vous
ne le répéterez pas mais je me suis également servi des circuits proposés
par les agences de voyage, en particulier valtour où j’avais retenu les infos
de leur circuit ornitho ; vous pouvez y accéder à :
«
www.simnet.is/valtours/textar/franskir/oiseaux.html
»
-le bouquin
de base, en anglais, pas spécifique à l’Islande mais l’incluant :
« Important Birds Areas In Europe » où sont décrites les 3619 IBA
(Important Bird Areas) recensées à ce jour en Europe.
Infos sur le
site de la RSPB en Angleterre « www.rspb.org.uk ».
-Un
livre, mais faut-il encore le trouver : « Les oiseaux d'Islande »
M Breuil, éd. Chabaud-Lechevallier, 1989. Nous l’avions emprunté à la
bibliothèque.
-Sans parler
du guide sur l’Islande des éditions Marcus de Bordin, Breuil, Moniez, Troude
indispensable pour aller là-bas, même si on ne s’intéresse pas à
l’ornitho.
Jökulsarlon
Vous verrez beaucoup de «jökull» et de « foss » dans les noms de lieux, tout simplement car ils signifient respectivement « glacier » et « cascade » et qu’en Islande, il n’y a que ça !
Vous voulez que je vous parle maintenant un peu de
l’Islande ?…oui,…alors, seulement quelques généralités !
*Généralités
sur l’Islande, quelques chiffres …arrondis:
-Surface : 100 000 km² (1/5 ème de
la France….votre référentiel !) :
-1%
seulement est cultivé ! ! !..et pourtant, s’il est un
qualificatif qui doit résumer ce peuple, c’est bien celui de courageux
-12
% est couvert de glacier et 40% de sable…..
-La pointe nord-est, est à 300km du
Groenland ; Reykjavik à 2200
km de Paris
-La géothermie est présente partout :
sources chaudes, mares de boue, solfatares, fumerolles, geysers et eaux
thermales. 86% de Reykjavik est chauffé par géothermie.
-Des volcans présents partout…vieux,
jeunes, éteints, en activité, comme on veut ; 99% de la superficie de
l’île est couverte de terrains volcaniques ! ! Vous vous souvenez
de vos cours sur la tectonique des plaques ?…dérive des continents américain
et eurasien, et bien la faille nord-sud traverse l’Islande par le milieu !
Donc, quand vous vous trouverez plus ou moins éloignés de cette zone de
fracture, du rift,…et bien, vous le verrez, le sentirez…au moins avec le nez !
Je ne vous souhaite pas de le sentir… bouger !
-L’histoire, c’est un peu la Norvège,
un peu le Danemark et …beaucoup l’Islande depuis l’indépendance en 1918 !
(à noter 300 ans de république après l’an 1000 !)
-Littérature : lisez une saga, par
exemple de Laxness, prix Nobel de littérature en 1955. L’islandais lit en
moyenne 4 livres par an : record mondial. Nous avions également pris
« le voyage au centre de la terre » de Jules Verne, car l’entrée
se situe en Islande (à lire ou à relire) et « pêcheurs d’Islande »
de Loti…alors là, abstenez vous…nous l’avons trouvé un peu ringard !
-L’économie, c’est la pêche (10% de
la population active, 90% des exportations !), l’élevage, le tourisme,
un peu d’industrie (la diatomite, vous connaissez.. ?).
-La population est inférieure à 300 000
habitants (je parle de la population totale de l’Islande !) ; plus
de la moitié à Reykjavik et sa banlieue !
-Les femmes ont le droit de vote depuis
1908, et nous en France, les soit disant champions de la république ?…et oui !
Donc Jökulsarlon :
Surprenant paysage en bleu, blanc et noir. Le lac, au pied du glacier fait le lien, sur une profondeur de l’ordre de 300 mètres avec une rivière d’écoulement vers la mer de 200 mètres de long : la Jokulsa.. Il est recouvert d’icebergs qui se détachent du glacier et qui de loin ressemblent à des toiles de tentes ! C’est super beau !
Un point I, un petit café
restau et des barques-autobus permettant de se promener sur le lac entre les
icebergs. Peu de monde à cette saison et à cette heure.
On s’installe pour la nuit,
sur le parking après le pont, surplombant le lac…divin !
Beaucoup de Sternes arctiques, un groupe de Mouettes tridactyles posées sur les icebergs, des Eiders, un phoque dans la courte Jökulsa et….une première et quelle première : un couple de Garrots arlequin !
Samedi 24 mai :
Dés le lever, 2 Grands corbeaux.
Plutôt que de prendre le bateau pour touriste, nous entreprenons une très longue balade sur le côté ouest du lac de 9h45 à 13h. Magnifiques vues sur le sommet du glacier Öraefajökull (2119m) et les langues du glacier. De temps à autre, un grand plouf avec ruissellement et un bruit de craquement sinistre, ce n’est qu’un des icebergs qui se renverse et….nous montre sa partie immergée ! Un Eider surpris s’en trouve tout éclaboussé.
Grand labbe, Sterne, Mouette tridactyle, Goéland brun, Garrot arlequin, Eider, Pluvier doré, Traquet motteux, Bergeronnette grise et …for the first time : des Bruants des neiges et……un couple de Hareldes boréales. Vous ne pouvez pas imaginer la richesse de couleur de ces oiseaux, c’est absolument magnifique !
Nous rentrons un peu fourbus car il n’est pas toujours facile de marcher sur les bords du lac et du glacier, surtout avec le harnachement de jumelles, appareils photos et lunette d’observation !
Sans avoir bougé notre camion, nous prenons sur place un bon déjeuner.
De l’autre côté du ruisseau Jökulsa, nous observons un ballet incessant de Sternes arctiques qui piaillent et se ruent sur tout ce qui bouge. Nous y allons et rentrons à pied sur ce terrain dégarni…quel activité et quel bruit !..nous sommes l’objet de l’agressivité de ces sternes qui nous demandent instamment de quitter leur territoire ! Prés du restau, quelques Grands gravelots très occupés et 2 ou 3 Bruants des neiges virevoltent devant nous. Nous recroisons les « GB ». Madou s’approche à 4 mètres d’un Grand labbe.
Après être repartis, tout émerveillés de…tout,….une mare sur le côté de la route, et nous découvrons …un Plongeon catmarin ! Pour ceux qui ne s’intéressent pas aux oiseaux, il faudrait absolument pouvoir admirer ces merveilles de la nature. La période est bien sûr idéale pour admirer les oiseaux, leurs plumages sont au top et ils sont là !
Ensuite la BreidamerKursandur, plaine alluviale plate et caillouteuse avec Grand labbe et Labbe parasite.
Nous traversons la zone détruite par l’éruption sous glacière de 1996…c’était hier et ça peut démarrer n’importe quand. Ces volcans sont surveillés en permanence et des dispositifs lumineux existent sur la route pour vous en prévenir !
Ce volcan a élu domicile sous le Vatnajökull, qui n’est autre que le plus grand glacier d’Europe (8300km²)…quelle idée, évidemment quand il crache, ça fait fondre la glace et alors bonjour les volumes entraînés vers la mer! Nous traversons donc cette zone où la route et les ponts ont été reconstruits…cailloux, sables noirs,…un peu lugubre, en plus il pleut ! Il faut savoir que cette zone sud/ouest de l’Irlande est la plus arrosée. Mais que c’est sauvage et beau.
Skaftafell
Comme c’est une réserve naturelle boisée le camping sauvage est strictement interdit, aussi nous nous installons dans le camping sans rencontrer âme qui vive. Très joli camping, au milieu des arbres, verdoyant et spacieux. La boutique qui fait également point I est fermée. Seules 2 Grives mauvis pas très craintives nous accueillent sur les tables en bois ! Dans la soirée, le couple de jeunes allemands que nous avions rencontrés sur le bateau nous rejoignent avec leur combi volkswagen, sans…..chauffage ! Courageux les jeunes !
Nous empruntons l’un des petits chemins balisés vers le glacier Skaftafel, 1.5km au milieu d’arbres nains, saules laineux, bouleaux tortueux,.. en compagnie de Grives mauvis et quelques Traquets motteux. Nous allons jusqu’au glacier, dont la langue est précédée d’étendue de cailloux de tailles diverses et sales, les moraines. Au milieu de l’eau, des mares, un Caneton perdu et des Bergeronnettes grises.
De retour au camion, nous y
prenons la douche car celles du camping sont non seulement payantes mais ..moins
que tièdes ; dixit les panneaux ! un groupe de 4x4 campe un peu plus loin ; c’est le
rassemblement de début de saison des guides qui font faire la traversée des
glaciers. Les premières traversées sont pour la semaine prochaine. Ce sera
sans doute une destination supplémentaire pour nous quand nous reviendrons en
Islande.
Dimanche
25 mai :
A 8h, « it is raining » ; 14° dedans, 10° dehors
En allant faire la vaisselle au lavabo, car là, l’eau est chaude !, nous avons tout le loisir d’observer une belle Bécassine des marais dans les arbustes. Si cet oiseau est très présent, il est difficile de l’observer à l’arrêt.
A 10h, balade sur place dans la direction opposée à hier soir ; nous montons au Svartifoss. Très belle cascade dans un décor somptueux d’orgues basaltiques ; la pluie s’arrête pour nous permettre de photographier ce site. On pousse jusqu’au Sjonarsker. Et là, dans les buissons, à 20 mètres, ce que je croyais être un caillou blanchâtre, qui ne bougeait absolument pas se révèle être ….un Lagopède alpin ! En pleine mue, quel merveille ! Avec des ruses de sioux, nous nous approchons mais il ne bouge absolument pas, sa défense c’est de faire FOMEC….(qu’est-ce que c’est ?.. Ceux qui ont fait leur service militaire s ‘en souviendront, moi je ne sais plus exactement, ce sont les initiales des qualités qu’il faut avoir pour se fondre dans la paysage, du style : Forme, Ombre, Mouvement, E ?, Couleur..)
Bon Ok, je reviens à notre Lagopède avec ses pattes velues , et….nous n’avions pas pris notre appareil photo ! En fait, nous nous en souvenons si bien en racontant l’histoire que …la photo, nous l’avons tous les deux, stockée au fin fond d’un neurone !
Du haut du Sjonarsker, c’est le mont du coin, magnifique panorama sur les glaciers et le Skeidararsandur. Qu’est-ce ? Quelle curiosité !…..attendez un peu !
Sur le retour, à la descente,
nous revoyons notre Lagopède ;
il est toujours là ! Il y est peut être encore !
De retour au Ccar à midi, nous
y déjeunons avant de partir.
Traversée du Skeidararsandur.
(sandur, c’est le sable, Skeidarar ? ?, j’en sais rien !)
Spectacle lunaire ! genre
de crassier de mine géant pendant une quarantaine de km !
Sur un pkg, des panneaux d’information sur l’éruption glaciaire de 1996 et le « Jökulhlaup » qui s’en est suivi…. « Jökulh », vous vous en souvenez … ? et « laup »….sauvez vous, c’est la cata !
2 morceaux de pont, détruits
par cette monstrueuse coulée de boue, énormes ferrailles tordues, forment une
sculpture moderne, élégante et grandiose, digne de Calder.
Certaines zones sont uniformément
noires, peu de végétation : des mousses, peu d’oiseaux : 3
Labbes parasites.
Quelques prés au pied des montagnes.
Nupsstadur
Une ancienne ferme et…. « son »
église !
Les hangars et écuries sont
enfouis dans la terre et les toits sont engazonnés.
L’église est minuscule et
ravissante, du 18ème, également enfouie, enclose d’un muret, avec
son cimetière et ses 5 arbres ! L’intérieur est en bois, tout aussi
ravissant et cosy. L’harmonium vous y attend, mais n’y venez pas à plus de
deux à la fois !
Tout autour, des falaises avec
colonnes basaltiques .
Une Grive mauvis nous accueille sur un piquet à l’entrée accompagnée de quelques Traquets motteux.
Kirkjubaejarklaustur :
Quoi ? qu’est-ce qu’il y a ?…C’est le « Klaustur » de la « baejar » de la « Kirkju », c’est à dire le « cloître » de la « ferme » de « l’église ».. ! et ce site important sur la carte, abrite 300 personnes !
A part le croisement avec la nationale et sa supérette, rechercher à l’écart de la ville, avant d’y arriver, le « Kirkjugölf » ou plancher de l’église, orgues basaltiques qui affleurent à la surface d’un…pré à moutons. Superbe dallage.
Traversée de l’Eldhraum
Champ de laves, immense étendue grumeleuse de rochers enrobés de mousses. Etrange !
Puis le Myrdalssandur
Plaine de sables noirs, désertique,
suite aux différents Jokuhlhlaup du Myrdalsjökul.
Encore plus étrange !
Le tout sur une soixantaine de
km ! ! !
Vik
On retrouve…les prés, les
moutons, les oiseaux !
Gros village au pied d’une falaise
à oiseaux : le Reynisdrangar , surpeuplée de Fulmars, avec une
petite colonie de Mouettes tridactyles ; sur la mer, des groupes de
Macareux.
Entre la falaise et la splendide plage de sable noir, poussent des pieds d’angélique.
Par une piste, on va à Dyrholaey, réserve ornithologique…hélas ! l’accès en est interdit pour cause de nidification et visiblement pendant toute la période estivale !…. « Ils auraient pu faire un effort pour nous.. ! »
Après Skogar, cascade de Skogafoss ; superbe muraille d’eau de 60m de hauteur ! Très impressionnant…mais ..il pleut !
Après Seljaland, cascade de Seljalandfoss : encore plus belle, dans un très joli site.. et on peut passer derrière, entre la cascade et le rocher.
Hvolsvollur
On y passe la nuit, au pied de
l’église, sur les hauteurs du village. Les canards de la ferme proche dédaignent
notre pain dur !
Grosse averse durant la nuit.
Lundi 26 mai :
12° dedans, 5° dehors.
Hella, R.A.S.
Selfoss : point I et bibliothèque : accueil sympa ; puis supermarché et station service.
Nous avions décidé d’aller faire le détour vers l’intérieur (Geysir, Gullfoss..) avant d’aller à Reykjavik ; mais avant de partir vers l’intérieur, petit détour par la route 54, sur la côte, vers
Eyrarbakki, Stokkseyri, presque jusqu’à Fljötshölar
…à la recherche du Phalarope
à bec large…qui demeurera inconnu de nous !
par contre, que d’oiseaux dans
cette région de multiples lacs et plans d’eau.
Vous êtes prêts :
Cygne
chanteur, Oie cendrée, Canard siffleur, Sarcelle d’hiver, Fuligule morillon,
Eider, Harle huppé, Huitrier-pie, Grand gravelot, Barge à queue noire, Courlis
corlieu, Chevalier gambette, Tourne pierre à collier, Labbe parasite, Goéland
marin, Mouette rieuse, Sterne arctique, Pipit farlouse, Grand corbeau et…pour
la 1ère fois en été et aussi beaux : des Bécasseaux variables.
Sur l’Ölfusa, des Eiders et quelques Harles huppés.
En repassant à Sellfoss, arrêt à la poissonnerie (excellente), un peu à la sortie de la ville vers Eyrarbakki.
Route 35 : on passe au pied des falaises de Ingolfsfjall et ses colonies de fulmars, puis une zone de « summer houses »…nous ne sommes qu’à une cinquantaine de km de la capitale.
Kerid avec sa « hot spring » : petit cratère avec un petit lac au fond ; ça ne fume même pas !
Mosfell, en hauteur ; très joli église de campagne avec son cimetière, hélas fermée.
Détour par Skälholt
Magnifique cathédrale moderne
de 1956 , intérieur superbe avec des vitraux exceptionnels, très lumineux
et une splendide mosaïque au dessus de l’autel. Fouilles archéologiques à côté.
Geysir
Zone très, très surprenante ; ça fume de partout, des fumerolles, des sources d’eau chaude, des flaques qui bouillonnent, des boues qui mijotent…et ..le Strokkur, qui jaillit toutes les 5 à 10 minutes à 30m de hauteur, quand il a rempli sa cuvette souterraine et qu’il a suffisamment chauffé le tout pour que ça crache!
On ne se lasse pas du spectacle !
Le Geysir lui même qui a donné
son nom au site et au mot geyser, est en sommeil , mais il fume encore.
Le tout dans un parfum de soufre
et de H2S parfois suffocant.
On craignait un peu cette zone décrite comme hyper touristique et en fait …elle l’est certainement, mais comme nous avons eu la chance de la faire en fin de journée (..en fait ce n’est pas de la chance mais de la programmation, suite aux infos dont nous disposions), nous l’avions pratiquement que pour nous ou presque. En particulier, nous avons pu prendre et reprendre le Strokkur au moment où il décolle.
Gulfoss .. « la chute d’or »
Chute à 2 niveaux sur la Hvita
de 32 mètres de hauteur. Largeur et volume impressionnants, MAGNIFIQUE !
Tout d’abord parking du haut
avec WC, accueil, expo et sentier en surplomb.
Puis pkg du bas, avec vue superbe sur les chutes. Le sentier passe à travers les embruns pour nous emmener sur une plate-forme rocheuse entre les 2 niveaux. C’est géant ! Le soleil se met de la partie et nous offre un splendide arc en ciel dans les embruns. C’est l’apothéose ! ! !
Comme il n’y a plus personne aux alentours, nous nous y installons pour y passer la nuit !…..bien que notre cher Clément nous ait bien dit qu’il valait mieux aller coucher sur le pkg du haut, car « lui », il n’était pas dans le parc…et dans les parcs nationaux, il est interdit de camper en dehors des places réservées !
Donc dîner avec vue merveilleuse sur les chutes ensoleillées et…vers 22 heures, une dame en 4x4 vient nous dire que nous étions dans un parc et que nous ne pouvions rester là ! Nous obtempérons et rebroussons chemin. D’après le « Lonely », plus bas, vers Bratholt, il y avait un hôtel/camping. Nous trouvons l’hôtel mais pas le camping. Comme il était tard, nous nous installons juste après l’hôtel, dans un champ prés de la ferme. Au matin, je vais voir à la ferme, personne ! Nous allons à l’hôtel, pour nous excuser d’avoir camper prés de là et …surprise, la tenancière …était la dame qui très gentiment, hier soir nous avait dit de déguerpir !
Je lui dis que nous n’avions
pas trouvé le camping et lui demande si nous devions quelque chose ! Très
simplement et avec beaucoup de gentillesse, elle nous dit qu’ils ne font plus
camping et qu’elle ne veux absolument pas que nous payons quelque
chose….Nous étions encore plus honteux d’avoir transgressé la loi !
C’est juré, nous ne recommencerons pas….
Mardi
27 mai :
Trés bonne nuit, très grand silence troublé seulement par les animaux domestiques. Un régal, avec au lever ..le soleil, encore là. Les bécassines s’activent de bonne heure !
Nous retournons à Gulfoss, au
pkg du haut où je profite des WC pour vidanger les eaux noires.
Nous retournons voir les chutes,
bien qu’elles ne soient pas aussi belles que le soir. Nous rencontrons un
groupe de français venus en Islande pour « the »…..éclipse du
31! Le spécialiste nous donne toutes les informations sur cette éclipse
solaire totale et annulaire…dont nous ignorions totalement l’existence.
Route 37 ; le Geysir fume
toujours….2 belles
Barges à queue noire dans les champs ; plus loin, un
Grand corbeau se fait attaquer longuement par plusieurs
Courlis Corlieu.
Laugarvatn
On s’arrête à l’entrée du village et on prend le sentier au bord du lac. Tout de suite, 2 Barges à queue noire, puis Sternes arctiques, des Chevaliers gambettes, des Grives mauvis, des Pipits farlouses.
Un groupe de jeunes se baignent dans le lac ! Quel courage ! En fait, une exploitation de source chaude rejette le surplus dans le lac et en réchauffe une petite zone avec plage…le vent est quand même frisquet !
Le long du lac, nous découvrons de vrais petits bijoux miniatures : des Phalaropes à bec étroit, quelle merveille ! Nous déployons des ruses de sioux pour nous en approcher et en fait, à 2 mètres, ils ne nous regardent même pas, occupés à se déplacer en permanence! Sur le lac, 3 Hareldes boréales, des Harles huppés et trop loin des Fuligules indéterminés. Les Bécassines sont tout prés, « tick-up, tick-up …» volettent et bourdonnent sans se montrer.
Route 365, en fait une route non goudronnée…ce qui était une évidence avec un nombre à plus de 1 chiffre !
Arrêt dés le départ pour déjeuner, en face d’un départ de sentier dans les arbres. Un camion passe et repasse en arrosant cette piste. Une Bécassine des marais vient se poser sur un piquet pour faire apprécier la longueur de son bec.
Ensuite paysage aride, champ de laves recouvertes de mousses.
Route 361 et on arrive au bord du lac Thingvallavatn. Très beaux BTS en perspective.
Thingvellir : 1 hôtel, 1 église, qq. maisons. Un vent froid malgré le soleil ; quelques pas au bord du lac : Oie cendrée, Huitrier-pie, Plongeon catmarin, Harle huppé, Harle bièvre mâle, Fuligule morillon, Barge à queue noire, Chevalier gambette.
A mi hauteur des falaises du Rift, esplanade du parlement : lieu très symbolique pour l’Islande. C’est là que siégea le premier parlement en l’an ….1000 !
Nous revenons par la très jolie petite église, étonnamment ouverte ! Nous reprenons le Ccar pour nous déplacer vers le pkg haut de la falaise avec un beau point de vue sur le lac.. mais la faille s’apprécie mieux du bas.
Rive ouest du lac.
Hestvik ; zone de chalets d’été ; cote rocheuse sans oiseaux ; plage de sable noir.
Nesjavellir : usine géothermique qui « embaume » toute cette côte ; ça fume ! Cette usine se visite et d’après nos amis anglais « very pleasant ».
La piste est de la véritable tôle ondulée ; très pénible. Faire l’impasse sur cette rive.
Hagavik
Ulfljötvatnskirka
Petite église blanche et rouge au bord du lac ; site ravissant. Petit camping où les seuls clients sont Colin et Sylvia. Nous y restons pour leur tenir compagnie ; ils ont négociés le prix à 500kr car il n’y a que de l’eau froide ! Au loin, Sternes et Goélands. Quelques brèves averses.
Mercredi 28 mai :
Thingvellir
Certains couples d’Oies cendrées sont suivis d’une troupe de petits oisons. Outre les Sternes et les Colverts nous retrouvons le couple de Plongeon catmarin, la femelle est au nid et le mâle, sur l’eau, nous surveillant tout en se grattant le ventre avec l’autre patte en l’air.
Sternes et Colverts ; nous remontons sur les falaises pour quelques photos. Traversée du Mosfellsheidi, pas très riche. Des Pluviers dorés, Courlis Corlieu, un Grand corbeau qui se fait houspiller, des Bécassines des marais..
A Mosfell, en hauteur, une église moderne, évidemment fermée ; à coté dans le cimetière se trouve la tombe de Laxness.
Reykjavik
Pkg dans la Tjarnargata, au bord du lac Tjörnin couvert d’oiseaux : Eider, Colvert, Cygne chanteur, Fuligule morillon, Fuligule milouinan (enfin une bonne observation !), Oie cendrée, Goéland brun, Goéland marin, Mouette rieuse, Sterne arctique, Etourneaux, Pigeons. C’est ravissant. Déjeuner au camion derrière les arbustes mais nous descendons manger la pomme au bord de l’eau !
Une petite pièce dans le parcmètre, direction le centre ville à pied. Change à la banque, point I dans le bâtiment municipal au bord du lac et dans ce même bâtiment, une petite cafétéria très simple, un petit comptoir, 5 ou 6 tables, vue sur le lac au travers d’une paroi vitrée. Je vais chercher 2 cafés, comme il y avait quelques gâteaux, j’en choisis 2 et reviens avec l’ensemble sur un plateau. Avant, bien sur j’ai payé, la jeune fille était charmante…Madou me demande combien j’ai donné, je dis 1600 couronnes….combien ça fait ? ..et bien, heu ?..on divise par 13 pour l’avoir en francs…donc : 125F ! ! ! Je retourne vérifier qu’il n’y a pas eu erreur, et bien, non ! C’est le prix ! Sglupp !
En ville où nous n’avons pas prévu séjourner plus de l’aprés midi, nous passons par le grand point I, nous achetons de la bière dans un magasin d’état. Dans les supermarchés, les seules bières disponibles sont très peu alcoolisées. Ici, on y trouve tout, y compris des bouteilles de vin de tous les pays à des prix somme toutes peu différents des magasins spécialisés en France. Par contre les bières avec les 4° d’alcool comme en France, sont hors de prix.
Achat de cartes postales et
timbres. Nous reprenons le camion pour aller voir :
-la Nordic House, en fait pas
encore complètement terminée….sans plus !
-Hallgrimskirkja : église moderne gothique ; le plus haut édifice d’Islande s’inspirant des colonnes basaltiques. En ascenseur nous montons en haut du clocher pour avoir une vue panoramique sur la ville.
-Fiskbud Haflida….ne cherchez pas dans les guides culturels, c’est seulement une very good shop et plus précisément une poissonnerie avec un type charmant qui nous a très gentiment présenté ses différents poissons ; nous avons pris 600g de cabillaud pour 512 kr arrondies à 500 (soit 38 f)…et quelle fraîcheur ! Au centre commercial Loll, une sympathique « ménagère de plus de cinquante ans » nous a conduit, et elle y a tenu, jusqu’à la boulangerie la plus proche… ;courses dans un super Agkaup…, le Lecl…ou le Carref… du coin !
Recherche vaine d’un site où dormir prés du lac Asjörn (une adresse récupérée sur Internet, où avaient couché des Finlandais en 97 ! ! !). Nous suivons alors les conseils d’un autochtone à qui nous avions posé la question de savoir où nous pouvions coucher dans le coin en sauvage…Il nous indique la rive ouest de la petite baie de Straumsvik…..
Straumsvik, c’est sur la route de Keflavik, une gigantesque usine d’aluminium qui consomme le tiers de la production Islandaise d’électricité !..mais….existe-t-il de la bauxite en Islande ? …Pas du tout, .. Ok, l’électricité n’est pas chère avec toutes les chutes d’eau partout, mais la bauxite? ? ?…et bien…, on l’importe par bateau …tout simplement !
Revenons à notre recherche…pas très gai tout ça ! Nous suivons à la lettre, le premier petit chemin à droite après l’usine et son entrée…on suit une piste qui serpente sur un terrain très bosselé, entre les laves et quelques cabanes de pêcheurs, ...tout ceci pendant 5 ou 600 mètres ; jusqu’à tomber face à la mer, tournant le dos à l’usine au loin. Nous établissons notre camp prés d’une carcasse de bateau et d’une ruine de maison. Un groupe d’une dizaine de personnes cravatées passe prés de nous ; l’une d’elles vient nous parler, nous offre son plan détaillé de l’endroit ; il s’agirait d’une visite organisée par la directrice d’une école voisine pour des sommités locales et avec le ministre de la pêche …dixit le chauffeur que nous avions rencontré au début du chemin.
Nous passerons la nuit dans ce coin désert avec vue magnifique sur la mer, entourés d’Eiders, de Tournepierres, Chevalier gambette, Gravelots et en prime un groupe de Bécasseaux maubèches (une première !).
Grand soleil avec vent froid, mais nous sommes à l’abri. Pour la 1ère fois, la soirée se passe sans chauffage.
Jeudi 29 mai :
Le soleil nous sort du lit à 7h ! Pas de chauffage le matin et même nous allumons pour la 1ère fois depuis notre départ…le frigo !
Les Eiders, les Chevaliers gambettes et Harles huppés sont là également.
Belle vue sur le Snaefellsjökul.. C’est le glacier que l’on aperçoit de l’autre côté de la baie de Reykjavik, à peu prés à 100km, et d’où était parti Jules Verne…
Nous continuons vers Keflavik. Route du bord de mer par Kalfatjörn, son église et son golf. Par contre on ne trouve pas le Stadaborg, et donc on ne sait pas ce que c’est ! On suit quelques cairns dans le champ de laves sans trouver de trace de ruines de forteresse ! par contre au milieu des laves poussent…des silènes des glaciers !
Vogar, Keflavik, Gardur et les phares de Utskalar et Gardskagi, blancs tous les deux…aux pieds desquels vous pouvez dormir sans problème.
Au bord de mer, sable et rocher, varech et goémons puants, certains y ramassent des coquillages.
Beaucoup
d’oiseaux, Goéland marin, brun et argenté, Huitrier-pie, Tournepierre, Grand
gravelot, Bécasseau sanderling et des Pluviers dorés dans les champs.
Entre Sandgerdi et Stafness, zones d’exploitation des Eiders…cela consiste à favoriser leur nidification, en installant au dessus des nids, comme des épouvantails pour chasser les prédateurs éventuels (Sternes, Labbes, etc..) et permettre à la mère Eider de tapisser son nid avec le duvet qu’elle s’arrache de la poitrine. Cette exploitation des duvets…18 à 19 grammes par Eider !..est réglementée depuis le XIIIème siècle et vaut aux Eiders de ne pas être chassés depuis 1847. Et avec les duvets, qu’est-ce qu’on fait ?….ils sont exportés (la bagatelle de 4 tonnes par an !) pour faire ….des édredons !
A Stafness, la route s’arrête au phare ; on y fait quelques pas. R.A.S.
On revient à Hvalsnes. Arrêt déjeuner prés de l’église et du cimetière. Les gens viennent décorer leur tombe familiale. Devant nous, dans les prés, on admire Courlis corlieu, Pluvier doré, Grand gravelot, Chevalier gambette, Bergeronnette grise, Bécassine des marais, Bécasseau variable, Bruant des neiges.
Après déjeuner, visite de cette jolie église en basalte et clocher de bois peint. L’intérieur est mignon, en bois bleu clair et blanc et moquette au sol.
Petit village de Hafnir.
Un peu plus loin, un parking au milieu d’un champ de lave ; nous y laissons le Ccar et nous partons à pied vers les falaises de :
Hafnaberg
Sentier bordé de chaque côté de cailloux et de cairns, pour traverser ce désert de pierres impressionnant, sans autre repère. Quelques plantes arrivent à y pousser. Il nous faut ¾ h pour y arriver, harnachés de jumelles et longue vue.
Mais quelle récompense ! Grande falaise pleine d’oiseaux, et ..la mer qui en est couverte :
Mouette
tridactyle, Pingouin Torda, Guillemot de Troïl, Guillemot à miroir, Cormoran
huppé, Macareux, Fulmars qui planent, qqs Sternes et 2 Grands corbeaux qui sèment
la panique.
On aperçoit au loin l’île de
Eldey, entourée et couverte d’oiseaux, et aussi…le Snaefellsness ensoleillé.
Au retour, dans ce désert, des
Labbes parasites dont l’un essaye de nous faire peur, un Bruant des neiges, 2
Traquets motteux, des Pluviers dorés, des Sternes.
¾ h aussi pour revenir, épuisés par le portage mais enchantés !
La route se poursuit dans les laves. On fait l’impasse sur Reykjanes, puis la route devient piste.
Grindavik et Blue Lagon, qu’on repère de loin à ses fumées. On hésite à rentrer dans ce qui nous semble un peu le « truc à touriste » (comme nous avions hésité pour le Cap Nord en Norvège…) , environ 10° dehors et de plus 980kr par pers. (soit 150F pour deux) , ce n’est pas donné !
Enfin nous nous décidons : vestiaires et douches géants, d’un confort exceptionnel , à disposition: savon, shampooing, séchoir, ..comme chez vous. N’ayant pas repéré que l’on pouvait accéder à la piscine extérieure (non couverte !), directement depuis les vestiaires, nous y accédons par la porte principale….brrrr ! Bassin géant d’eau chaude + ou – suivant les zones, d’un vert laiteux, sous un soleil radieux et une température extérieure plutôt fraîche. C’est un vrai régal ! On peut même se faire un masque de silice, tout entouré de laves. En fait cette eau est de l’eau de mer réchauffée en passant sur des laves bouillantes ce qui donne ce lieu magique très appréciée par les Islandais et par …les touristes. A noter qu’il y a sur place une restauration de qualité qui vous permet de manger et de prendre une boisson, les pieds dans l’eau, ou plus si vous êtes frileux !
Vous avez compris, nous nous y sommes régalés. Il est sans doute juste de dire que comme pour Geysir, ce lieu envahi par des cars entiers de touristes doit être exécrable ; nous avons choisi notre heure, fin de journée, et c’est tant mieux !
Grindavik
Nuitée entre le port et le phare, prés d’un petit lac avec Oie cendrée, Chevalier gambette, Grand gravelot, Eider. Quelques bruits venant du port qui cessent vers 20h. soirée sans chauffage.
Vendredi 30 mai :
Route 427, …3 chiffres, donc…non goudronnée (bravo… vous suivez, vous pouvez y aller !) ..mais correcte. A travers les laves recouvertes de mousses et de lichens avec des silènes acaules, des driades octopétales et des armérias…(je parle sous le contrôle de ma chef !). Au détour de la route, une ferme nous surprend dans ce paysage, avec ses prés verts et les moutons.
Krisuvikurberg : falaise à oiseaux à 5km.
Nous en faisons la moitié en Ccar, puis nous continuons à pied pendant 1/2h, vu l’état de la piste.
Encore une falaise géante peuplée d’oiseaux avec les
mêmes , Fulmars, Guillemots, Pingouins, Cormorans huppés, Grands labbes
et surtout des Mouettes tridactyles. Elles volent en bande sur la
lande, le long du ruisseau et reviennent le bec chargé d’herbes et de boue
pour la construction du nid. Sur la lande, Pluvier
doré, Courlis corlieu et Pipit farlouse.
Au retour on est pris en stop à mi chemin par un couple sympa de gallois et irlandaise en 4x4. Gain d’une dizaine de mn.
Route 42 : Seltun :
De part et d’autre de la route, des solfatares fument et mijotent en dégageant des odeurs désagréables. ; paysage désertique et inhospitalier.
Arrêt déjeuner au bord du lac Kleifarvatn dans un décor lunaire !..rive gravillonnée, aucun oiseau sur le lac, une sterne passe et pourtant, au loin, un isatis tout blanc grimpe la montagne pour se cacher . Nous le suivons à la jumelle.
Après le lac, nous retrouvons l’asphalte.
Reykjavik
Détour par la Fiskbud Haflida…(il me semble que c’était sur la Laugavegur, ou pas très loin !), le patron toujours aussi sympa, nous reconnaît, nous propose de prendre de la lotte et nous incite à goûter aux gros œufs de guillemot. Il nous montre également de la viande très rouge qui s’avère être du guillemot ou du pingouin ! Ok pour lui acheter de la lotte et devant notre refus pour les œufs, il nous en donne 2 pour nous faire goûter.
Nous reprenons de suite la route N°1 vers l’ouest. A nouveau paysages verdoyants avec moutons et même vaches !
Saurbaer : tunnel très long et payant nous permettant de ne pas faire le pourtour du Hvalfjordur, coût : 1000kr
Borgarnes
Un très long pont pour franchir le Borgarfjordur. Centre Cial ; le point I est déjà fermé.
Nous revenons sur nos pas,
repassons sur la rive gauche et nous nous installons sous l’hôtel Vénus, au
bord du fjord, dans les arbres. Quelques pêcheurs sur la rive, un Grand
gravelot sur les galets et des
Bécassines dans les arbustes. Le soir beaucoup de voitures arrivent
avec leurs caravanes pliantes, se dispersent dans les arbres, on ne les voit
plus….il est vrai, c’est le début du week-end et nous ne sommes pas très
loin de la capitale.
Samedi 31 mai :
Beaucoup de Bécassine dans les fourrés, et à notre départ, perché sur un carré de ciment, plus brun que les précédents,…un Lagopède alpin !
Borgarnes
Point I, ravitaillement, plein de gas-oil et d’eau, vidange des eaux usées. A ma demande à la station service, de savoir si l’eau qui était utilisée pour le lavage des voitures était potable, j’ai eu droit à la réponse sans appel : « Monsieur, en Islande, pays volcanique, l’eau est partout potable»…Ok, Ok, ne nous fâchons pas ! . Ceci explique la vigilance avec laquelle ils reçoivent les touristes comme nous, leur surveillance de toute vidange sauvage et la désintoxication obligatoire des matériels de pêche pour les rivières.
Borg petite église et jardin, site historique.
Direction le tour de la péninsule de Snaefellsnes par la route 54.
Eldborg
Forme parfaite de cratère volcanique au milieu d’un champ de laves.
Au long de la route, on ne se lasse pas de voir Cygne chanteur, Pluvier doré, Courlis corlieu, Chevalier gambette, Bécassine des marais.
Stakkamar
Grande ferme au bord du longufjördur. Quelques pas sur la grève et dans les champs, mais c’est marée basse….et la mer est loin avec ses oiseaux de rivage. Il reste quand même beaucoup de Gravelot, Bécasseau variable, Huitrier-pie, Labbe parasite, Chevalier gambette, Oie dans les champs et un Lagopède alpin perché sur une hauteur.
Arrêt déjeuner au bord du Langavatn
Eider, Goéland, Oie cendrée. Au pied du camion, viennent se baigner Bécasseau variable, Bergeronnette, et pendant la sieste du chef (…c’est moi !), un Chevalier gambette suivi d’une Bécassine des marais se laissent observer de prés et plus longtemps ……vous avez compris la répartition des rôles entre nous!
La route est ensuite bordée de lacs et d’oiseaux ; plusieurs arrêts : Fuligule morillon, milouinan, Plongeon catmarin, Harle huppé, Phalarope à bec étroit, Sterne, Mouette rieuse, Canard siffleur, Grand corbeau, Eider, Cygne chanteur, Bécassine sur un poteau.
Arnastapi
Petit port agréable et de très, très belles falaises en basalte.
Les orgues de basalte sont tantôt
droites, tantôt couchées, tantôt inclinées. Certains îlots ressemblent à
un empilement de bûches noires, des arches, des pitons…Ces falaises sont
surpeuplées de Mouettes
tridactyles, beaucoup de Fulmars, de Goélands marins, accouplement de Guillemot
à miroir et pour la 1ère fois : des Goélands bourgmestres.
Sur la falaise, nous passons à coté d’un petit plan d’eau où se baignent des Mouettes rieuses qui nichent sur les bords, des Fuligules morillons, des Eiders et des Phalaropes à bec étroit.
Nous suivons les falaises
presque jusqu’à Hellnar, mais c’est plus beau du côté de Arnastapi.
Super balade malgré le crachin,
mais il ne fait pas trop froid.
Nous contournons le Snaefellsjôkull, qui hélas pour nous est toujours resté dans ses nuages brouillardeux ! Après l’embranchement vers Malarrif, nous retrouvons la piste, très mauvaise et très fastidieuse….seul éclair de vie : nous croisons une voiture qui s’arrête, 2 jeunes allemandes nous demandent toutes affolées si elles sont bien sur la route 574 ? … « of course »…elles avaient essayé la route pour grimper au glacier sans équipement spécial…évidemment elles avaient galéré et avaient du rebrousser chemin en se faisant quelques frayeurs.
Il est bon de rappeler que c’est du cratère du Snaefellsnes que Jules Verne est parti pour le centre de la terre ! Ce n’était pas le jour à y faire un pèlerinage !
Après ces péripéties, nous prenons la route vers Ondverdarnes, mais vu la piste, il commence à se faire tard, le plafond est bas, il pleut, il fait du vent…nous faisons demi tour après 500m, retrouvons le bitume et fonçons jusqu’à
Hellisandur
Nous y choisissons notre gîte nocturne : nous nous mettons prés d’un bâtiment, à l’abri d’un muret face à la mer. Dans cette environnement ..un peu sévère ! ! !, nous assistons à un balai incessant au dessus de la mer de Fulmars et de Mouettes tridactyles, emportées par le vent et les bourrasques de pluie !
Il pleut, il pleut et…le camion prend l’eau !….visiblement au dessus du joint de l’une des fenêtres …!
Dimanche 1 juin :
…Il ne pleut plus ! Temps plus clair, mais la vue des 1446 m du Snaefellsjökul nous est toujours refusée.
Entre Hellisandur et Rif, se trouve la plus grande colonie de Sternes arctiques. Effectivement ! il y en a partout, partout jusqu’à Olavsfsvik ; dans les champs, sur les plans d’eau, sur la route…des panneaux de signalisation sur la route indiquant : « danger oiseaux »…sans préciser s’il s’agit de faire attention à ne pas les écraser ou plutôt de faire attention en particulier pour les enfants, à leurs attaques incessantes en piqué….Ne parlons pas des cris ! Hitchcock a du passer là dans sa jeunesse.
Mais il y a aussi : Eider,
Fuligule morillon, des bandes de Goélands marins et de
Goélands bourgmestres, Phalarope à bec étroit, 2 Bernaches du Canada (insolite..sauf
si elles y ont été poussées par les vents.. ?), Bécasseau
variable, Pluvier doré, Grand gravelot et Grand corbeau.
Sur la grève, à Olasfsvik, Bécasseau sanderling, Tournepierre et…Bécasseaux violets (1ère). Prés de Tunga, des Garrots arlequins.
Après Tunga, arrêt dans un pré en surplomb de la mer, où nous surprenons un troupeau d’Eiders qui ne nous attendaient pas et……un soleil radieux! La côte nord du Snaefellsnes est dégagée et très belle. Paysages magnifiques. Les montagnes ont de superbes couleurs sous le soleil…vert, rouge, ocre…et le vert des prés, le bleu des fjords… ! Mais pourquoi n’y a-t-il pas toujours du soleil, c’est quand même mieux, non !
Stykkisholmur
Charmante petite ville, surtout son port.
En fait, depuis le début…je n’avais pas voulu vous le dire…nous avions décidé d’aller voir, les falaises du Lätrabjarg, au point le plus occidental de l’Europe. Ce ne sont rien d’autres que les falaises à oiseaux les plus grandes d’Islande : longues de 12 km, jusqu’à 510 mètres d’altitude ! Pour y aller sans faire trop de routes que nous savions en mauvais état, nous avions choisi de faire la traversée du golfe du Breidarfjördur en bateau avec escale sur l’île de Flatey….et ce, à partir de Stykkistholmur….Dans ma préparation et mes échanges « internesque ! » avec Maria Valdimarsdottir (adresse : maria@re.is …tout simplement), concernant les horaires et le coût de cette traversée du Baldur (c’est le nom du bateau !), j’avais appris que le seul jour de l’année où il n’y avait pas de traversée, c’était aujourd’hui, parce que….c’était la fête des pêcheurs !
Nous arrivons donc en fin de matinée ; nous allons pour chercher les billets que j’avais réservé par Internet, mais le bureau du Ferjan Baldur est fermé. Prière de revenir plus tard dans l’après-midi. Il nous en coûtera 6600kr (500F)pour nous deux et le camion.
Fête des pêcheurs obligeant, des festivités sont prévues dans le port à partir de 13h30. Pendant que nous déjeunons dans le camion stationné dans le port, un peu d’effervescence à l’entrée du port : 2 grandes barques reviennent et ont du rivaliser …Puis un orchestre installé dans la remorque d’un camion, fait patienter les quelques badauds avec une musique…pas très festive ; plutôt les élèves des écoles avoisinantes. Ensuite, le clou de la fête : traversée par équipe en courant sur 2 passerelles instables tendues entre 2 pontons…évidemment, la moitié tombe à l’eau ! hilarant, non ! Mais quand on pense à la température de l’eau, on frémit !
Et voilà la fête est finie ! La Méditerranée est loin…
Nous nous promenons donc dans la « ville », autour du port ; plusieurs petites maisons en bois peint, une petite église en bois bleu, plus loin, une très belle église blanche moderne. Le vieux port et quelques rejets du type « hot spring » nauséabonds. Courses au super du coin ouvert le dimanche : Loll. Belles vues depuis les falaises basaltiques du port. Agitation autour d’un bateau Seatour, des enfants qui y montent en masse ; qu’est-ce donc ? c’est une sortie gratuite d’une heure pour le « Seamen’s day ». Merci M. Seatour ! le bateau se faufile entre les îles et les îlots, s’en rapproche de très prés : Mouette tridactyle, Fulmar, Macareux, 2 ou 3 au bord du nid, plusieurs sur l’eau. Sur la 2ème île, surprise, sauf pour le capitaine qui visiblement en connaît l ‘emplacement, un couple de Pygargues à queue blanche, l’un au nid, l’autre perché. Quel bonheur de voir ces grands oiseaux très rares pour la première fois !
Retour à 16h. nuit dans le port à l’abri du vent fort, contre la falaise….mais pas à l’abri des va et vient de voitures pendant toute la nuit ; il est vrai c’est dimanche et nous sommes dans l’Europe du nord! Enfin nous sommes sur place pour le départ du lendemain.
Lundi
2 juin :
Vent …très fort. Embarquement sur le Baldur. Le jeu consiste à rester sur l’île de Flatey à mi parcours, le camion continue sa route avec le bateau , vous laissez vos clés au capitaine qui vous sort votre véhicule, comme le bateau fait une seconde rotation, vous récupérez le bateau et vos clés à son retour. Capito ?
Donc, départ 9h. La mer est…disons… «rough » ! C’est à dire, vent, embruns, roulis et tangage. Au début nous restons sur le pont extérieur à profiter des magnifiques paysages et à rigoler….mais ça ne dure pas ! Il faut ensuite se concentrer tous les deux sur notre respiration pour ne pas être malade.
Arrivée à Flatey à 11h. D’après les éléments en notre possession, cette île est décrite comme un bout du monde sans moteur, seulement avec les oiseaux, où le touriste est accueilli avec joie. Connaissant les prix pratiqués pour la restauration, nous avions décidé de prendre en complément un petit morceau de pain et de fromage, quelques gâteaux et une bouteille Thermos de thé chaud.
Donc, débarquement avec notre harnachement d’ornitho en laissant nos clés au Captain !
Oh surprise, nous sommes les seuls à descendre ! Tiens, bizarre ! une fois le bateau parti, nous rencontrons un autochtone tout surpris de nous voir là et nous demandant ce que nous y faisons ?…Heu….Nous apprenons que la saison touristique n’étant pas commencée, il n’y a rien d’ouvert, et alors rien de chez rien !Le Vogur Flatey mentionné sur les bouquins n’ouvre qu’au 15 juin !
Un franc soleil, mais aussi un franc vent, froid, à décorner les cornes des quelques moutons habitant sur cette île.
Nous faisons le tour du propriétaire (0.5 km²) en 2 tronçons, entrecoupés d’un frugal repas emporté au cas où… Nous nous mettons sur une table dehors, pas le choix, à l’abri du vent contre une maison jaune, un Chevalier gambette nous … « essoriounne ! »..(c’est du patois poitevin !). Des moutons un peu partout, 1 phoque, et beaucoup d’oiseaux : des Guillemots à miroir que nous avons observé à souhait de très prés, plusieurs fois, sur un mur, l’un d’eux doit protéger son nid ; des Chevaliers gambettes très bruyants, une petite colonie de Mouettes tridactyles sur une petite falaise, Macareux, Cormorans huppés, de nombreuses Bécassines des marais observées de l’église, Phalarope à bec étroit, Grand gravelot, Bécasseau variable, Canard siffleur, Huitriers-pies, 2 Grands corbeaux, un Goéland, Eiders (toujours), Bruant des neiges, Grive mauvis, Pipits farlouses. La partie orientale de l’île est fermée pour cause de nidification. Après avoir observé nos oiseaux , les avoir ré-observé, exploré tous les chemins possibles, un seul havre de paix :…l’église, qui par bonheur est ..chauffée !…et ouverte ! C’est là que nous passerons le plus de temps en admirant les fresques retraçant la vie sur l’île, et en observant à l’extérieur les oiseaux, les Sternes qui chassent énergiquement les brebis qui s’approchaient trop prés de leurs nids. Le temps « nous dure » ; nous savons pratiquement par cœur les remarques laissées par nos prédécesseurs dans le livre de la paroisse…
Enfin, il est l’heure de rejoindre le « port »… ! Surtout, oubliez tout ce que nous vous racontons sur cette île qu’il faut évidemment voir sous d ‘autres cieux, mais …ceux là existent aussi !
17h30, le bateau arrive et on repart à 17h45. Un grand café chaud à la cafette au sous sol, puis à nouveau sur le pont au soleil. Ca bouge encore, mais moins quand même. Paysages magnifiques.
Arrivée à 18h45 à Brjanslaekur (3 maisons !) Le « Commodore » nous donne notre clé et nous retrouvons notre camion facilement sur le pkg du port…c’est le seul véhicule à la ronde ! Face à la mer il a visiblement reçu des embruns tout l’après-midi.
Plein soleil, le vent se calme ; des paysages toujours exceptionnels. La route se glisse entre la mer et les montagnes.
Innri-Muli, station service très succincte mais pas d’eau. Nous nous arrêtons peu après, au bord d’une grande plage de sable blanc, face à la mer, seul dans et face à l’immensité ! Dans le soleil du soir ..celui qui ici ne se couche pas…avec des Goélands bourgmestres, Chevaliers gambettes, Courlis Corlieu et quelques Bécasseaux. Nous nous installons pour y passer la nuit, pas âme qui vive à des km et des km. Pendant le repas… « regarde, regarde au pied du camion »….un magnifique renard polaire, qui ne nous avait pas repéré à l’odeur et qui est venu pisser devant nous, contre des rouleaux de paille ; il traverse la route et se dirige vers la ferme au pied de la montagne.
Vers 21h30, grand beau soleil, 7° dehors, dedans chauffage ! Le vent souffle de plus en plus…nous nous couchons mais le vent nous secoue comme un bateau et fait un bruit du tonnerre. A minuit, n’y tenant plus, lever et quelques km pour se mettre à l’abri, un peu vers la montagne, à l’abri d’un monticule de cailloux. Le soleil a disparu mais il fait encore jour ; si ce n’était que nous devions rouler de jour comme de nuit avec les phares allumés, nous aurions pu faire ces quelques km sans lumière.
Mardi 3 juin :
Heureuse surprise : la Kleitaheidi est goudronnée et du col (400m), belle vue sur le Patreksfjordur. Descente sur un superbe estuaire ; le bateau échoué est là un peu plus loin, dans le coude du fjord. La route goudronnée s’arrête là !
Le Patreksfjordur nous offre de superbes paysages et de merveilleuses et immenses plages de sable blanc.
Saudlauksdalur et son terrain d’aviation, avec en face la ville de Patreksfjordur.
Hnjötur, où nous nous arrêterons au retour.
Breidavik, église, camping, 2 maisons et une plage de rêve.
Hvallatur, Brumar, la route passe à travers la plage ..nous arrivons au phare de Bjartangar, le point le plus à l’ouest de l’Europe. Vers la mer, nous ne verrons ni le Snaefellsness, ni le Groenland, car le temps est bouché.
Au parking, nous retrouvons le couple de Hollandais avec le VW. Nous les invitons à partager notre Thermos de thé dans le camion en échangeant les infos et impressions. Ils sont montés plus haut que nous vers le nord et en semblaient ravis, aux km prés ! Avant d’aller affronter les falaises du Lätrabjarg, nous chargeons le sac à dos du casse-croûte et du thé.
Départ à 11 heures. 12 km de falaises, très hautes, jusqu’à 510 m à pic au dessus de la mer et surpeuplées d’oiseaux. Il fait un vent assez fort mais le soleil est là. Nous sommes obligés de ramper au bord des falaises parmi les crottes de mouton pour ne pas donner prise au vent et pouvoir observer à souhait quelques spécimen de chaque espèce : Guillemot de Troïl, Guillemot de Brunnich (jamais vu auparavant !), Fulmar, Mouette tridacryle, Pingouin torda, Macareux, Grand corbeau, Bruant des neiges. Arrêt casse-croûte à 14h. On se tapit dans un creux à l’abri du vent, des Pipits farlouses nous rendent visite et nous sommes surveillés par les Labbes parasites. Fourbus et ivres de grand air, nous faisons demi-tour avant d’avoir parcouru les 12 km !
Avant d’arriver au pkg, nous pouvons approcher 3 ou 4 Macareux à 3 mètres, les observer et les photographier à souhait ! Que c’est beau !
Retour à 16 h. Nous reprenons nos esprits et la route. Au dessus de Hvallatur, un petit lac avec panneau « drinking water » et…3 Plongeons…mais un peu loin, et un couple de Harles huppés.
Hnjötur, petit musée avec superbe drakkar à l’extérieur. Nous ne visitons pas le musée qui a l’air un peu désuet, mais nous allons prendre 2 cafés à la cafétéria « tenue » par 4 jeunes qui jouent aux cartes. 400 kr (30F), mais nous avons une pleine cafetière. L’élevage de renards n’existe plus.
Route 612, aussi belle si ce n’est plus que le matin.
Patreksfjordur
Courses dans un mini-market (côtelettes délicieuses) et arrêt dans le port, entre 2 baraquements et un talus pour nous mettre à l’abri du vent. Il pleut !
Mercredi 4 juin :
Nuit calme et soleil matinal.
Change à la banque avec café gratuit à disposition, plein d’eau chez Esso.
Route 63. Montagne aride et vues sur le Talknafjordur. Estuaire, à nouveau les montagnes et vue sur l’Arnarfjordur.
Bildudalur : nous en faisons un tour rapide sans voir de marchands de crevettes, ce qui semble pourtant être la spécialité du coin. Par contre nous retrouvons avec un grand déplaisir une piste véritablement….mauvaise !
Dans un recoin du fjord : Foss, village avec une ferme et une cascade…un panneau avec « attention aux oiseaux ». effectivement, c’est un petit coin de paradis. Des Eiders partout (ils nichent jusque sur le bord de la route) et nous découvrons pour la première fois un couple de Macreuses brunes, 2 Plongeons Imbrins et 2 Macreuses noires ! ! !. le Plongeon Imbrin est sans doute celui qui m’a le plus impressionné en Islande, une perfection de damier noir et blanc avec des reflets vert foncé…C’est effectivement dommage de ne pas être équipé d’un appareil photo numérique pour vous en faire profiter…Nous avons de très belles diapos !…mais si vous êtes accro aux oiseaux, vous ne pouvez faire l’économie d’un voyage dans ce pays. Par contre, si vous n’aimez pas les oiseaux, vous devez en avoir marre de nos descriptions… ! ! Non, …bon alors, je continue !
A Foss, donc, en plus, Guillemots à miroir, Sternes, Huitriers-pies avec poussin, 1 Labbe parasite, au pied de la cascade, des Arlequins plongeurs…ça aussi c’est fantastique, et sur la route 2 Bécassines des marais amoureuses qui paradent sur la route devant nous s’en s’occuper de nous.
Route 60 : encore une piste mais un peu meilleure ; en redescendant sur la côte, nous retrouvons le vent fou du Breidarfjordur qui nous suivra tout le jour.
Flokalundur
Plein de carburant à la petite station-service qui fait aussi point I, mais il n’y a aucune doc !
Très beau lac de Vatndalsvatn ; on essaie de marcher sur la rive est, c’est vraiment superbe mais nous sommes obligés de rebrousser chemin car le vent est trop froid et trop violent. Nous avons quand même eu le temps de voir un troupeau de Arlequins plongeurs !
Nous reprenons la piste qui court le long des fjords et qui nous offre des vues magnifiques, paysages de mer et de montagnes. Région assez inhospitalière, pas de maison avant Kollafjördur.
Arrêt déjeuner à l’aire de pique-nique à la pointe du Litlanesfjall, à l’abri. A nouveau une mauvaise piste qui devient exécrable. Nous mettons 1 heure pour traverser une zone de travaux de 19km !
En plus des beaux paysages et de la poussière de la piste, de ci de là, nous avons pu observer : Eider, Huitrier-pie, Chevalier gambette, Cygne chanteur, Pluvier doré, Pipit farlouse et sur un lac de montagne aride, 2 Hareldes de Miquelon.
Après Muli, la piste s’améliore et redevient rapidement goudronnée. Grande plaine fertile et cultivée de part et d’autre du Gillsfjördur que la route franchit sur une digue. Puis à nouveau la montagne, piste correcte qui suit une jolie vallée, verte et moussue : la Svinadalur.
Budardalur sur le Hvammsfjördur, sous la pluie et le vent : 3 Arlequins plongeurs dans le petit port.
Un coin abrité pour la nuit, derrière un talus sous une maison et face à la mer. Quand nous nous couchons, il pleut, 5° dehors et événement : le chef, (je !), couche avec ses chaussettes ! ! !
Jeudi 5 juin :
Pas de pluie au réveil, peu de
vent et ciel clair. Les
Eiders et les Goélands sont là,
une Sterne pêche.
Point I tout petit, plutôt boutique d’artisanat, même que la patronne ne parle pas anglais.. une première !…donc pas d’infos ! Nous achèterons quand même 2 bonnets de laine pour nos petits enfants. Pour 2400kr.
Route 59 non goudronnée mais correcte, qui remonte la jolie vallée de la Laxa, avec quelques arlequins plongeurs. Dés que nous prenons un peu d’altitude, nous nous retrouvons dans un brouillard clair qui tamise les belles couleurs des lichens et des mousses. Nous retrouvons la route asphaltée le long du Hrutalfjördur et la route n°1 à Bru.
De Reykir à Blonduos, grande plaine cultivée assez monotone, surtout sous la pluie. Petit écart dans la Vatnsdalur pour voir le lac Flôthiöth et les collines bizarres formées par un éboulement. La route n’est pas vraiment au bord du lac et on voit peu d’oiseaux : quelques Harles huppés, Fuligules morillons, en plus des habituels Eiders, Pluviers dorés, Chevalier gambettes et Bécassines.
Après Blonduos, on remonte la vallée de Langidalur et là, c’est super beau ! La volumineuse rivière Blanda y prend ses aises, méandres et plans d’eau s’y succèdent avec une foule d’oiseaux : beaucoup de Barges à queue noire, Harle huppé, Courlis Corlieu, Canard siffleur, Fuligule morillon et milouinan, Phalarope à bec étroit, Oie cendrée, Sterne, Pluvier doré, Arlequin plongeur.
Arrêt déjeuner au bord de la Blanda ou plutôt dans son lit en contrebas de la route. La rivière y est large et coule rapidement, un Arlequin passe en volant.
Varmahlid, petit village, point I, peu de choses.
Glaumbaer, superbe !
Accueil dans une jolie petite maison meublée à l’ancienne. On peut la visiter et nous y reviendrons prendre un café. Très agréable et surtout le musée ! (400kr/personne) C’est une ancienne ferme, très grande en tourbe et gazon. Le bois rare à cette époque, n’est utilisé que pour la façade. Absence de fenêtre sauf une qui à l’époque était en boyau de mouton. Très nombreuses pièces et ateliers divers ; 20 personnes pouvaient y habiter. Visite très intéressante avec beaucoup d’objets très anciens. Doc en français.
Nous allons jusqu’au nord de Glaumbaer, dans le large delta du Heradsvatn, par une petite piste pas très facile. Beaucoup de Cygnes chanteurs, des chevaux et des moutons.
Nous revenons sur Varmahlid, remontons la rivière Heradsvatn, très jolie plaine cultivée, large et très jolie.
Puis la Nordurardalur et là, bonheur !…les Oies à bec court sont là ! Nous les avions cherché en vain dans la Langidalur ; elles sont ici assez nombreuses et déjà avec des oisons. Elles sont très mignonnes, plus fines que les oies cendrées et leurs pieds sont roses d’où leur nom de Pink-footed goose chez nos amis British !
C’était évidemment une première pour nous !
La route continue ensuite par Oxnadalsheidi, plus montagneuse, puis par Oxnadalur, pour redescendre au bord du Eyjafjördur.
Akureyri, 2ème ville d’Islande, 15 000 habitants. Le point I est déjà fermé.
Pour la nuit, nous séjournons sur le grand parking central, gratuit, prés de Strandgata, à coté d’une salle de sport largement vitrée et face au fjord avec un phoque gris, des Eiders et un Harle huppé. Petit tour en ville, jolies maisons de couleurs, grand escalier qui mène à la grande église hideuse et fermée. Achat du «monde » pour 660 kr…premières nouvelles depuis notre départ…il y aurait eu des grèves en France.. ! !
Nous regagnons nos pénates pour
la nuit d’où nous pouvons admirer les sportifs. Très bonne nuit, très
calme.
Vendredi 6 juin :
Grand soleil au réveil, il fait quasiment chaud ! Quel plaisir ! Un gros bateau de touristes est à quai un peu plus loin.
Au point I, maintenant ouvert, nous achetons une carte de Myvatn, en prévision des jours à venir (200 kr alors que sur le site même, nous les verrons à 100 !).
L’église, extérieurement hideuse, se révélera quelconque à l’intérieur. Un organiste s’exerce sur les grandes orgues et ses 3200 tuyaux.
Le jardin botanique est sans doute très beau mais ce n’est pas visiblement la saison.
Plein, d’eau et de carburant à la station centrale, et de nourriture à l’Hagkaup.
Route 816 au nord de Akureyri pour aller à la ferme de Skipalon (inhabitée), suite à une info du bouquin de Breuil.
Barge à queue noire, Oie cendrée, Chevaliers gambettes qui donnent de la voix, Phalarope à bec étroit, 3 Sarcelles d’hiver, Mouette rieuse, Pluvier doré, Grive mauvis dont une qui vient nourrir son petit sur le chemin. En repartant, sur un fil de clôture, nous avons le plaisir de découvrir un sizerin flammé.
Retour à Akureyri et arrêt au parking juste après avoir passé le pont qui franchit l’Eyjafjördur. Nous découvrons d’un côté toute la ville, et de l’autre : Barges à queue noire, Fuligule morillon, Canard siffleur, Mouette rieuse, Chevalier gambette, Sterne et un joli spectacle de familles d’Eiders avec des petits qui plongent autant que les adultes.
Dans la montagne, piste 836 pour aller dans le Vaglaskogur, « the » magnifique forêt de grands bouleaux ; c’est l’une des seules forêts d’Islande !
Arrêt déjeuner au niveau d’une passerelle, le nez dans les bouleaux, les lupins, géraniums, digitales et autres fleurs…et les Sizerins flammés qui volent autour de nous. Très joli endroit. Tout à coté, un WC, robinets et chauffe-eau qu’un autochtone en 4x4 vient allumer… ? Ce sont en fait les installations sanitaires d’un camping, sans gardien, au milieu des arbres.
Ensuite, par la route 844 : GODAFOSS, « la chute des dieux », magnifique ! pas très haute, mais large et puissante. Un peu envahie par les touristes (car un restau est accessible par car pas très loin), il y en a même une en talon haut dans les rochers…il m’a semblé que l’accent anglais venait d’outre atlantique !. Léger crachin.
Et nous voici au lac Myvatn.
Avant d’y arriver, on longe la rivière Laxa qui sort tumultueuse du lac Myvatn. Les Arlequins plongeurs s’en donnent à cœur joie dans les remous ainsi que les superbes Garrots d’Islande (une autre première ). Nous arrivons au bord de ce grand lac en le longeant à l’ouest par la route 848 ; écart jusqu’à Ytri-Neslod par une piste. C’est un enchantement ! Des oiseaux partout, sur le lac et les plans d’eau annexes :
Plongeon catmarin, Plongeon imbrin, Grébe esclavon ! ! !, Cygne chanteur, Oie cendrée, Canard siffleur, Colvert, Chippeau, Sarcelle d’hiver, Fuligule milouinan, Fuligule morillon, Garrot arlequin, Garrot d’Islande, Harelde boréale, Harle huppé, Barge à queue noire, Courlis Corlieu, Chevalier gambette, Phalarope à bec étroit, Mouette rieuse, Sterne arctique, Pluvier doré, Bécassine des marais, Bergeronnette grise, Traquet motteux, Bruant des neiges, Grive mauvis, Pipit farlouse.
Eldhraun : magnifique champ de lave au nord du lac.
Reykjahlid, mini-point I à la supérette, et camping Eld’a, au bord de l’eau pour 600kr. Le camping est obligatoire car nous sommes dans un parc.
Nous sommes dans un grand pré, au bord du lac, + ou – plat, et des sanitaires super ! Douches chaudes et puissantes, eau chaude naturelle s’il vous plaît !, séchoir à cheveux ; dehors, une cabane-séchoir à serviettes est très pratique ; un grand « tivoli » cuisine, pour les gens qui ont des tentes…il y a des courageux !…dont un jeune couple de toulousains.
Camping très agréable ; du camion, nous voyons les Fuligules, les Grèbes esclavons,…Après dîner, de nombreuses Sternes viennent chasser, sans doute des insectes, autour de nous.
Samedi 7 juin :
Route N°1 vers l’est.
Namafjall, grande zone d’activité volcanique ; des solfatares, des mares de boues qui…bouillent, des fumerolles, des sources d’eau chaude,…Ca pue allègrement, ça mijote ou ça bouillotte ; 2 cheminées crachent bruyamment ; des couleurs incroyables ! paysage irréel et à voir !
Route 863, on remonte la vallée Hidardalur, très aride et assez lunaire. Des fumées partout, des tuyaux géants, des usines… ! ! ! En fait il s’agit de l’industrie de traitement des diatomées et d’une centrale thermique. Le fond du lac est constitué d’un énorme dépôt de diatomées, qui sont des restes de coques siliceuses d’algues unicellulaires. Ce dépôt est séché grâce aux grandes quantités de vapeur géothermique et est utilisé dans certains filtres de haute technologie comme stabilisateur de certaines préparations telle que la dynamite ! 3 Km de pipe-line pour acheminer ces boues à l’usine et la consommation de quelques 50 tonnes de vapeur à l’heure donne à l’ensemble une vision d’apocalypse qu’il vaut mieux voir sous le soleil !
Lac Viti
Très beau lac de cratère dont on fait le tour sur la crête. Sur le coté opposé au parking, belle vue sur les usines, les solfatares…avec odeurs ! C’est sans doute de ce coté là que la baignade est possible grâce aux écoulements d’eau chaude, car du coté du parking, l’eau est plutôt frisquette. Nous ne nous y risquerons pas..
Le Leirhnukur
A l’ouest du Krafla ; on fait le circuit pédestre complet tellement c’est époustouflant ! ! D’abord, un champ de laves anciennes, colonisées par des lichens et des mousses. Ensuite une zone de solfatares et boues qui bouillonnent avec des couleurs merveilleuses. Puis une large zone de laves récentes qui fument encore ! !..de la vapeur sort de partout ; les roches sont chaudes, un cratère est explosé à 5 mètres de nous, il daterait des années 1980 ; les roches sont surtout noires, mais certaines sont rouges.. quel effet !
C’est merveilleux et époustouflant !…(aurais-je déjà employé ces mots précédemment ?).
Arrêt déjeuner sur le parking supérieur de ce site avec vue sur toute cette vallée fumante et usinière.
Reykjahlid et son église épargnée par les laves de…1727. A nouveau le lac par le nord et l’Edhraun, superbe ; le tour par la rive ouest et à nouveau la piste comme hier d’Ytri-Neslond. On essaie d’aller à Sydri-Neslond mais c’est fermé, parce que c’est une réserve. A nouveau les rapides de la Laxa, nous revoyons les mêmes oiseaux aux mêmes endroits, avec en plus les Macreuses noires, peu nombreuses mais qui se laissent bien observer.
Skutustadir, sentier pédestre autour d’un petit lac, aux pieds des pseudo-cratères. trés joli paysage ! Nous avons pu observer de prés et très longuement, des Canards siffleurs, des Grébes esclavons, des Fuligules et des Canards chippeau. Par contre, sur l’eau le Plongeon imbrin se maintient assez loin…et la surprise du jour, c’est un Faucon gerfaut, (pour la première fois !), et oui, qui vient se poser pas trop loin et qui se laisse observer tant que nous ne nous avançons pas.
Comme hier, nous restons au camping Eld’a, même plaisir. Ce soir ce sont les Mouettes rieuses qui viennent chasser dans le pré, les Sternes viendront plus tard !
J’ai oublié de dire que depuis 2 jours nous avons beau temps !
Dimanche 8 juin :
A la station service où nous faisons le plein d’eau, nous retrouvons à nouveau nos amis anglais, (c’est dire la foule !). Madou peux enfin payer ses dettes ..80kr depuis le camping passé ensemble à Ulfljotvatnkirka!
Grjotagjia, dans un champ de laves, une grotte pleine d’eau, hélas trop chaude pour se baigner : 50°. Quelques pas sur ces laves arrondies en dômes fissurés, on voit très bien le Hverfjall : cratère de 140m de haut et de 1km de diamètre, tout noir, des moutons et des promeneurs sur ses flancs.
Dimmuborgir : « les châteaux noirs »
Laves aux formes fantastiques très déchiquetées. Nous prenons sans le faire exprès le chemin de promenade le plus long, 2400m, ce qui nous vaut de prendre une bonne averse, nous nous abritons sous un rocher et nous attendons que ça passe, et de voir la « kirkja », superbe voûte de lave, naturelle.
Höfdi, petit parking entre route et lac, avec une réserve boisée à coté et où nous allons faire quelques pas.
Déjeuner avec vue sur le lac et bonne observation : 1 Grèbe esclavon, des Harles huppés, des Fuligules, 1 Garrot d’Islande endormi, plus loin, des Hareldes.
Kalfaströnd,
observation des 2 cotés de la barrière, puis sentier pédestre en haut de la
piste : 2
couples de Macreuses noires, des Garrots d’Islande querelleurs, des Sarcelles
d’hiver, des Canards siffleurs qui sifflent ! et une femelle
avec canetons,
Fuligules morillons et milouinans, un Harle bièvre et dans un
arbuste un Sizerin
flammé.
Nous quittons le lac Myvatn, sans oublier de nous arrêter au niveau des rapides de la Laxa où officient les sportifs Arlequins plongeurs !
Route n°1, piste en travaux ! puis la 845, piste aussi.
Le lac Vatnmannvatn et d’autres…Fuligule, Chevalier gambette, un beau troupeau de Barges à queues noires, Courlis corlieu, Pluvier doré, Grives.. etc..
Nous retrouvons la Laxa, et nous arrivons à
Husavik
Arrêt en hauteur, en y arrivant, à coté d’un troupeau de jolis petits chevaux sympathiques. Soleil radieux sur Husavik, gros nuages sur l’autre rive. Un petit café au port où nous renseignons pour le lendemain sur le « Whale Watching ». Nous renonçons à visiter l’église vu le tarif : 2000kr ! ! C’est dimanche, tout est fermé.
Nous nous posons pour la nuit au sud des docks, à l’abri d’un container Eimskip.. qui nous met également à l’abri du bruit de groupes réfrigérants des nombreux conteneurs de l’usine à poisson. Sur l’eau, des Eiders partout et des Fulmars qui viennent se nourrir aux rejets de l’usine. Le versant opposé, bien enneigé, se découvre de ses nuages et resplendit sous le soleil, c’est magnifique.
Lundi 9 juin :
Réveil de bonne heure, car nous sommes prés des docks, et de bonne humeur, car il y a un grand soleil ! Pendant le petit déjeuner, un cordon de brume qui était au pied des montagnes en face, se déploie et le brouillard envahit la baie ! Hésitant pour savoir si nous nous inscrivons à « la chasse à la baleine », nous faisons un peu de route vers le nord pour essayer de voir l’étendue du brouillard…ce n’est pas très engageant ! Au point d’information, ils nous incitent évidemment à tenter le voyage. Comme nous avions déjà hésité il y a quelques années aux Vesteralen en Norvège et que nous n’y étions pas allés, nous décidons ce coup là de faire le pas !….malgré les 3230kr (250F) par personne pour une durée de 3 heures !
Départ à 10h, dans le brouillard qui finalement ….ne se lèvera pas ! Des américains, des allemands et un car de 3ème âge français (suffisamment rare pour le signaler, car nous ne verrons pratiquement aucun français pendant notre séjour).
Le bateau ralentit en passant prés
de l’île Lundey, où nous pouvons quand même voir beaucoup de Macareux
sur l’eau et aussi quelques Guillemots,
Pingouins, 1 Grand labbe, 2 Labbes parasites, quelques Fous de Bassan, des
Fulmars, des Sternes.
En fin de parcours, la vigie était désolée pour nous et alors que l’équipage s ‘apprêtait à nous offrir des boissons chaudes et pâtisseries à la cannelle, soudain… « Terre, Terre !»…..non, nous n’arrivions pas en Amérique, mais « Whale, Whale » et nous avons pu effectivement voir tous les deux, rapidement 1/3 de dos de baleine, en l’occurrence d’une « Minke Whale », les plus nombreuses…..Bon, ça fait cher l’aileron de ….baleine ! Enfin, comme disait le pépé du Quercy qui était du voyage, en rocaillant « on aurrr..a toujours vu quelques mouettes et des canarrr…ds ».
Retour à Husavik qui nous apparaît dans le soleil après toute notre matinée dans le brouillard ! Damned !
Nous repassons par le point I, échanges sympa. La banque est fermée, évidemment nous sommes le lundi de la Pentecôte… donc pas de change de nos traveller’s, mais retrait CB. Quelques course à la supérette, le plein et hop…direction le nord !
*Budget :
Je sens que vous avez envie de savoir ce
que coûte un tel voyage ? ..et bien on va parler des grandes lignes du
budget en euros, Paris-Paris. N’oubliez pas quand même la période et le coût
particulièrement intéressant du bateau entre le Danemark et l’Islande.
Nous ne compterons pas les courses précédant
le voyage et nous ayant permis de remplir le camping-car.
Nourriture sur le Norrona
:
150
Divers
:
913
TOTAL
:
2873 euros
Il est difficile de faire moins cher en
conservant les mêmes choix. Il est vrai que si l’an dernier au Maroc, nous
n’avions pas passé un jour sans aller au restau, ici nous n’y sommes pas
allés, sauf sur le bateau. Il faut dire que nous n’en avons pas vu beaucoup
et que nous avons préféré acheter régulièrement du poisson ou du mouton à
15/ 18 euros le kg. A noter également que nous avons acheté 3 fois 2kgs de
pomme de terre et qu’elles sont très bonnes ! ….et que nous avions
notre boisson !
Reprenons la route…
Le long de la côte, quelques plages de galets où viennent s’échouer les bois de Sibérie. La brume persiste jusqu’au phare de Tjörnes. Arrêt peu après ; petite marche vers les falaises puis sur la grève de galets. Beau soleil ; surtout des fulmars, au loin une petite colonie de Mouettes tridactyles et sur la mer beaucoup de Macareux. Nous y rencontrons un couple de hollandais avec une caravane, qui étaient avec nous sur le bateau. Ils viennent de Utrecht et projettent d’aller au Spitzberg…peut être nous y rencontrerons nous l’année prochaine !
Route 85 ; en fait, piste et de plus … des travaux.
Descente sur l’Oxarfjördur en surplombant le très beau et très large estuaire de la Jökulsä à Fjöllum, avec des champs de lave.
Petit arrêt au Vikingavatn : 3 toutous sympa nous accueillent par contre au bout du chemin, sans doute le proprio court vite vite fermer sa barrière ! Ceci ne nous empêche pas de regarder les Phalaropes à bec étroit, Canards siffleurs, Fuligules morillons et milouinans, Cygnes dans les prés.
Route 861, Asbyrgi
Au creux d’une falaise géante en forme de fer à cheval, un site incroyable avec de très beaux arbres. Ce paysage serait du à l’érosion d’un énorme torrent qui n’existe plus aujourd’hui; le cours en aurait été modifié au cours des temps suite à des mouvements sismiques. On pousse jusqu’au parking du fond, c’est impressionnant et magnifique. Les Fulmars y nichent alors que nous sommes à 16 km de la mer ! Nous revenons au camping pour la nuit car nous sommes dans un parc.
Très vert, boisé, agréable ;
1200kr pour 2 avec douches payantes .
Mardi 10 juin :
Hello, le soleil brille, brille, briiillle…. Nous en profitons pour faire la balade de Eylan ; en partant du camping, on monte sur la partie centrale des falaises ; balade de 1h10.
Nous revenons par l’est puis nous prenons la piste 862 ; arrêt à Vesturdalur. Nous avons tenté la suite vers Holmatungur, mais nous avons vite abandonné.
Balade à pied Hjodaklettar-Raudholar
Chaos d’orgues basaltiques ; incroyable, les colonnes sont dans tous les sens. Il y a aussi une « kirkja » (église), beaucoup plus grande qu’à Myvatn avec un vaste parvis enclos de colonnes basaltiques ; sur une paroi, un superbe éventail. Nous ne sommes pas très friands des « rochers qui ressemblent au chapeau de Napoléon ou à ….une tortue.. etc.. », mais nous devons reconnaître qu’ici les formes sont remarquables. On pousse jusqu’au sommet du Randholar. Nos chaussures…. croient reconnaître le mont Blanc avec le même accès par le chemin de crête, sauf que nous sommes tout de suite à 400 mètres et qu’ici c’est recouvert de poussières rouge, vraiment très rouges ; c’est magnifique ! Du sommet, superbe vue sur l’horizon, la mer, les gorges de la Jökulsa,…..en tout 2h de marche en compagnie des Grives mauvis. Nous déjeunons sur le pkg qui offre les services d’un très joli petit wc.. puis encore quelques pas sur le sentier vers le sud pour admirer encore et toujours les gorges de la Jökulsa et voir « Karl et Kerling », superbes trolls basaltiques qui montent la garde.
Retour vers la route goudronnée pour peu de temps. Nous essayons d’aller voir le lac Astjörn de plus prés, mais nous nous retrouvons chez un quidam.. Après le pont sur la Jökulsa à Fjöllum, la piste 864 traverse une lande pas très riche. Nous évitons de justesse l’accident….une canette traversait la route avec ses canetons.
Parking aux chutes de Hafragilsfoss : très belles et larges chutes en contrebas. Nous partons à pied sur la lande en remontant la rivière par sa rive droite pour découvrir ces belles chutes les unes après les autres.
Après 2.5 km, Dettifoss ; c’est en fait la moins belle, un peu décevante. C’est la chute la plus puissante d’Europe, mais, bon…, c’est 200 m3 d’eau qui tombe par seconde et puis c’est tout.
1.5 km plus loin, toujours en
remontant la Jökulsa, nous aboutissons à Sellfoss,
que nous préférons. C’est la plus large, ça « dégouline » de
partout. Les gorges et les chutes sont dans un décor de basalte gris avec
quelques plages noires, l’eau est très boueuse et il y a peu de végétation.
Heureusement que le soleil nous donne quelques rayons ! et que les … Pluviers dorés sont là pour nous
accompagner au retour vers notre camion. Fatigués mais heureux! 2h30 de
marche et il se fait un peu tard. En camion, nous revenons sur le parking de
Dettifoss pour passer la nuit. Nous ne serions plus dans le parc, donc nous
tentons la nuit sur le pkg. Un fana de photo et sa femme qui s’ennuie,
viennent également y passer la nuit dans leur voiture. Après dîner, nous
retournons voir Dettifoss au soleil, mais il est déjà un peu trop bas pour ces
chutes encaissées.
Mercredi 11 juin :
Temps plus couvert ; les premiers visiteurs arrivent vers 9h. Nous reprenons la piste qui est vraiment exécrable jusqu’au bout. C’est la piste la pire de toutes celles que nous avons empruntées. Elle traverse un vrai désert …. mais pas marocain…: le Holsandur. Nous retrouvons la route N°1 et le goudron avec soulagement bien qu’il y ait encore quelques tronçons non goudronnés. Les paysages désertiques ne manquent pas de charme, piste rouge sur paysage de sable noir, reflets verts des zones colonisées par les lichens et les mousses.
Nous retrouvons des Cygnes, des Pluviers dorés, des moutons, des prés, des fermes dans la vallée de Jokuldalur. Après le pont sur la Jökulsa à Dal, aire de pique nique où justement nous nous arrêtons pour déjeuner. Petite gorge étroite avec une cascade. Le brouillard est sur les hauteurs, une petite averse, il fait froid ! la neige n’est pas très loin.
Egilsstadir :
La station service est toujours là, plein de gas-oil, eau, vidange des eaux, nettoyage ; épicerie où nous faisons nos achats pour le retour : harengs fumés et poissons séchés.
Nous choisissons le camping, lieu de rassemblement d’un certain nombre de connaissances de l’aller !
600kr pour 2, douches incluses (et excellentes), pas cher…mais nous n’avons plus assez de liquide pour nous acheter un petit autocollant IS ! ! ! ! C’est la dèche !
Le camping c’est bien, mais
quand une tondeuse à gazon municipale fonctionne jusqu’à 2 heures du matin
et vous gâche le sommeil, c’est pas bien ! et tout ça pour accueillir
les nouveaux arrivants (n’est-ce pas Jean-Marie !) du lendemain matin,
pour leur montrer un beau visage de la ville !
Jeudi
12 juin :
Brumeux et froid !
Départ vers 9h30 pour faire les derniers 26km. Voulant inconsciemment rester en Islande, je me fourvoie dés le matin sur une piste en allant tout droit alors qu’il fallait tourner à gauche.
Le ciel est de plus en plus bas ; il fait froid et au col (3 ou 400 m !), il neige. Le thermomètre affiche 4° à l’extérieur ! Malgré ce temps d’apocalypse, nous admirons les très belles vues sur Seydisfjordur, son très beau fjord et notre bateau qui nous y attend. Nous revoyons la mignonne petite église bleue puis nous embarquons sans aucun contrôle…mais au fait, où est passé mon passeport ? ? ? ? A ce jour, nous n’avons pas encore la réponse !
Heureusement au chargement, nous avons choisi la bonne file et à 11h nous sommes dans le bateau. Derrière, ça cafouille car il n’y a qu’un seul check-in opérationnel ; au lieu de partir à 12h, nous partons à 14h30. pendant ce temps nous avons déjeuné sur le pont 8 avec nos provisions et en achetant quand même 2 bières ! Cette fois « nous avions vu le film » et nous nous sommes organisés pour manger avec nos provisions ce qui nous a coûté un peu moins cher ! il est à noter également, et je ne sais pas quelle généralisation on peut en faire, que nous avons pu accéder en permanence à notre véhicule. Nous y avons été vu, personne ne nous a rien dit ; les portes d’accès aux soutes n’ont jamais été fermées en empruntant l’ascenseur et ce n’était pas une erreur.
Sur la mer, un peu agitée, brouillard. Donc, salon, mots croisés, café, boutiques…pour les yeux !
19 h, nous retrouvons Colin et Sylvia pour dîner; chacun avec ses provisions et chacun également avec une bouteille, eux, achetée à la boutique et nous, une de nos dernières du camion. Excellent soirée où la langue anglaise fut de rigueur.
Une mer qui bouge un peu, une
petite notamine pour s’endormir et ….
Vendredi 13 juin :
Un petit arrêt aux îles Féroé à 4 h, sans descendre pour ceux qui comme nous continuent. Lever 7h, déjeuner à la cafétéria et pont 8 ; nous sommes toujours à quai à Tornshavn ; grands signes à nos British qui eux ont quitté le navire pour rejoindre leur île !
Départ à 9h après avoir embarqué des cars de flics danois et des supporters allemands qui venaient d’assister aux îles Féroé au match de football Allemagne-Féroé (1-0, but marqué à la 89ème minute…sachant que l’équipe des Féroé ne comporte que des amateurs).
Mer plutôt calme ; la journée se traîne un peu en longueur entre le pont 8 et les salons. Des fulmars nous accompagnent toujours et plus de fous de Bassan qu’à l’aller (adultes, jeunes et des immatures). Nous passons prés des Shetlands qui ont l’air bien vertes . La mer est couverte de Guillemots, Pingouins, Macareux, Grands labbes, Sternes et, suprême précision, un passereau non identifié !
A 21h30, au lit, lecture et une bonne nuit.
Samedi 14 juin :
Réveil 8h.
Pont 8, il fait très doux !
Aurions nous changé de latitude ?
Après le petit déjeuner, retour pont 8 où nous profitons des sièges pour faire du …bronzing ! ! ! ! !quel bonheur ! Nous profitons de l’accès au camion pour y aller changer de tenue. Pont 8, salon, déjeuner.
Danemark
Hansholm, arrivée 14h30. Nous sortons du bateau à 15h45 et nous croisons les ceusses qui attendent de prendre notre place….surtout que si nous avons bien compris, la période fut peut être plus chaude.
Courses au supermarché, et la très jolie route 11 par le nord (conseils des gendarmes danois avec qui nous avions discuté dans le bateau), puis la 29.
Aabenraa
Parking au port, comme à l’aller, théoriquement payant maintenant en juin, mais qui sera gratuit car nous y arrivons trop tard et il n’y a personne pour recueillir nos 10….euros pour la nuit. Nous pourrons quand même y utiliser les toilettes du restau à côté, avec leur accord. Il fait chaud, nous devons même faire marcher le frigo !
Quelques Harles huppés, Goélands argentés et 2 Goélands cendrés.
Dimanche 15 juin :
Réveil ,8h…sans chauffage ! départ 9h. Bref passage au centre ville de Aabenraa.
Déjeuner vers Brême
Etape du soir avant Tilburg à Oisterwijk. Après quelques détours dans la « Kampina », région de bois et de lacs, nous arrivons enfin au camping De Reebok (du cerf). Pour 17 euros, nous passons une très bonne nuit au milieu des arbres dans ce camping familial avec des sanitaires top. Seul bémol, un monnayeur aux éviers à 0.02 euros pour l’eau chaude …!
Lundi 16 juin :
C’est la canicule !
Arrêt à Tilburg pour faire provision des petits cigares « Elephant » de madame ; et bien non, car le lundi matin c’est chiuso !
Autoroute
….et à 16 heures, Rueil, où nous attends notre Nessy, bête à poil noir qui par des miaulements appuyés nous a fait comprendre que le temps lui avait paru bien long…..Non, n’appelez pas la SPA, les voisins et voisines s’étaient occupés de lui.
Madou et Jean Michel